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Madame germen "invocacion a morte" (alerta
antifascista) LP
J'avais
beaucoup aimé le précédent disque des Espagnol
"as cicatrizes du paraiso". Un crust puissant et mélodique,
comme savent le faire des groupes comme Ekkaia ou Ictus.
A la différence près que le groupe incorporait au
sein de ses compositions des parties de corde assez originales
pour ce genre de musique. Le résultat n'en était
que plus réussi. Madame Germen nous revient donc
avec "invocation a morte" et sans toutefois changer
ses fondamentaux, les nouveaux titres du groupe peuvent surprendre.
Déjà, les cordes ont complètement disparu,
ce qui à mon sens est vraiment dommage. Dans l'ensemble
les Espagnols ont ralenti le tempo, proposant des titres plus
lourds et empreints d'une certaine noirceur. On navigue ici dans
le glauque et, même si Madame Germen a conservé
certaines mélodies imparables qui permettent un bref instant
de se sortir de ce pessimisme ambiant, le résultat se veut
beaucoup moins accessible que par le passé. Surtout que
les voix hurlées et abrasives déjà présentes
sur le précédent opus ne font que nous enfoncer
un peu plus.
Une longue phase d'écoute est donc nécessaire pour
digérer l'ensemble de la galette. Mais une fois pris au
jeu on se rend vite compte que l'on est en possession d'un grand
disque, cohérent, marqué d'une réelle identité
et au pouvoir émotionnel fort. Des émotions d'ailleurs
sublimées par deux plages acoustiques, qui sans être
d'une grande originalité, sont vraiment réussies.
Laissez-vous envahir par l'univers du groupe car une fois dompté,
il se révèle incroyablement riche.
Ludo
site
et mp3 : madame
germen
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Madame germen "as cicatrizes do paraiso"
(Yellow dog) CD
Non,
je vous rassure ma grand-mère n'a pas monté un groupe de rock!
Madame Germen est un groupe espagnol qui pratique un punk-hardcore
teinté d'émotions. Forcément, le parallèle avec Ekkaia
semble inévitable : les deux groupes pratiquent le même genre
de musique et les similitudes sont nombreuses. Etant fan de Ekkaia,
c'est sans doute pour cela que j'ai vraiment accroché sur ce disque
de Madame Germen. Et vraiment il y a de quoi. Tous les
ingrédients sont réunis pour faire de "as cicatrizes do paraiso"
un must have! Le groupe a vraiment de l'énergie à revendre. La
batterie fourmille de toute part sur des riffs puissants et mélodiques.
Mais Madame Germen est une dame à fleur de peau et le groupe
nous retranscrit parfaitement ses émotions malgré la violence
de leur musique. Certains passages en son clair ou agrémentés
de cordes sont vraiment savoureux. Les deux voix quant à elles
nous rappellent qu'on n'est pas là pour rigoler! Les deux chanteurs
se tirent la bourre tout au long des six morceaux du disque et
franchement ça le fait! Qu'elles soient hurlées, criées ou beaucoup
plus dans les graves, elles sont en parfaite adéquation avec le
reste de la galette.
Voilà encore un bon petit groupe à découvrir et que je vous conseille
vivement en tout cas. Si je ne connais ce groupe que depuis peu,
le disque tourne déjà en boucle sur ma platine sans discontinuer,
et cela sans que je m'en aperçoive!
Ludo
site
et mp3 : madame
germen
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Meneguar "I was born at night" (magic
bullet records) CD
L'été
approche à grand pas et vous ne croyez pas qu'il serait
temps de trouver des disques qui sentent bon le soleil ? Des disques
qui vous donnent le sourire et qui vous accompagnent pendant vos
longs trajets estivaux ? Je suis sûr que vous avez déjà
une petite idée en tête ? De mon coté, je
sens que Meneguar pourrait être un sérieux
prétendant avec leur album "I was born at night".
Bien que ce dernier ait déjà un an d'âge (il
est sorti en 2005), ce n'est qu'aujourd'hui que je mets la main
dessus. Seulement 7 titres composent cet album et honnêtement
je trouve ce choix assez judicieux. Un album plus long aurait
probablement été lassant, d'autant plus qu'avec
ces 7 morceaux Meneguar ne nous laisse pas sur notre faim.
Il nous propose un indie-rock catchy et sérieusement accrocheur.
Chaque morceau possède sa petite mélodie captivante
ou bien son refrain merveilleusement pensé. Les guitares
s'entremêlent et s'amusent à nous balancer des notes
des plus rafraîchissantes et dans le fond assez dansantes.
On se surprend à fredonner du Meneguar très rapidement
et ceci est bien un gage de qualité. Car il est vrai que
peu d'écoutes suffisent pour avoir ce I was born at
night" en tête. Le seul point négatif à
mon avis est la pochette du Cd qui, bien qu'originale, me laisse
de marbre. Mais mise à part ce détail Meneguar
est arrivé à me séduire et risque de résonner
dans mes enceintes pendant encore quelques temps !!
Mathieu
sites
: meneguar mp3
: the
temp
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Meneguar "bury a flower" (TMU) 7"
Autant
vous le dire tout de suite ce 7"de Meneguar n'est
qu'un amuse gueule avant la sortie de leur nouvel album prévu
pour cette année (2007). Seulement 2 morceaux figurent
sur ce disque mais ça suffit amplement à mon bonheur
tellement leur précédent album "I was born
at night" m'avait conquis.
Une fois le disque en main je peux vous dire que la pochette a
le mérite d'attirer l'attention. D'un côté,
on a la photo (flou) d'un chat au contour surligné et de
l'autre côté la photo d'un ampli. Nous sommes en
plein dans le kitch mais au final je la trouve originale et sympa
comme tout cette pochette. Son petit plus c'est qu'elle renferme
un joli vinyle rouge transparent
Musicalement Meneguar
nous offre 2 titres dans la lignée de ce qu'ils avaient
fait précédemment. La recette n'a pas changé
: un indie-rock léger et mélodique qui vous flanque
un bon vieux sourire benêt. Les refrains sont accrocheurs
et la musique reste en tête très facilement. On dirait
que tout coule de source et que c'est un jeu d'enfant de mettre
à jour de tels morceaux mais je crois plutôt que
Meneguar est une fabrique à tube. Ils ont dû
tomber dans la marmite quand ils étaient petits
D'ailleurs
mention spécial au titre "Bury a flower"
qui est pour moi un tube en puissance avec ses mélodies
qui n'en finissent pas de résonner dans ma tête !
Voilà, j'ai pas grand chose d'autre à ajouter si
ce n'est que j'attends leur prochain album avec impatience. Mais
ça, vous vous en doutiez certainement !
Mathieu
site
: meneguar
mp3 : bury
a flower
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Microfilm "stereodrama" (paranoid / théâtre
/migouri / rejuvenation) CD
Le
dernier disque de Microfilm fait un peu l'effet "pochette
surprise". En effet, on y trouve évidemment les nouvelles
compositions des Poitevins, mais aussi une piste vidéo
et, le plus surprenant, une paire de lunette 3D. Oui j'ai bien
dit une paire de lunette 3D ! Et là, une question vous
brûle les lèvres, mais pourquoi donc ? Tout simplement
pour admirer le superbe digipack du groupe en 3 Dimensions mais
aussi pour accompagner la piste vidéo qui elle aussi est
en 3 Dimensions. L'effet, à défaut d'être
totalement bluffant, est plutôt agréable. La vidéo
alterne passage live et film d'animation en 3D sur un des titres
du disque. Le tout est vraiment pas mal fichu ! Mais passons désormais
au cur de ce "stereodrama", la musique.
Fondamentalement, le groupe n'a pas vraiment changé de
formule depuis leur dernier disque "A journey to the 75
th"sorti en 2004. Apres tout, c'est ainsi que fonctionne
le concept Microfilm. Pour ceux qui auraient raté
un épisode, le groupe incorpore au sein de son post-rock
de multiples samples de films. On retrouve donc dans leur nouvel
album tous ces ingrédients pour finalement un résultat
semblable à "A journey to the 75 th",
excellent ! Le combo possède toujours cette faculté
à développer de superbes mélodies. Toutes
en retenue et en simplicité, elles nous invitent ici à
un voyage permanent. On est facilement happé dans l'univers
de Microfilm tant celui-ci s'avère authentique et
réussi. Le mariage de la musique et du cinéma installe
des ambiances propices à la détente est au bien
être. Un vrai moment d'apaisement ! Et même si l'effet
de surprise du premier opus ne fonctionne plus ici, le résultat
est toujours aussi agréable et ce "stereodrama"
s'avère finalement mieux construit que son prédécesseur.
Les 8 titres s'enchaînent naturellement sans réelle
baisse d'intérêt et il serait bien difficile d'en
sortir un du lot.
Evidemment, le post-rock est un style bien à part qui ne
fait pas de compromis. Soit on aime, soit on déteste !
Si vous faites parti de la deuxième catégorie, passez
votre chemin. Pour les autres, il n'y a plus d'hésitation
à avoir !
Ludo
site
: microfilm
mp3 : La
fille qui en savait trop
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Mihai edrisch"Un jour sans lendemain" (alchimia)
CD
Il
est toujours difficile de chroniquer un disque que l'on attend
depuis longtemps, l'attente en valait-elle la peine ? Le disque
sera-t-il à la hauteur de nos espérances ? Autant
de questions qui, après un premier effort porteur de grandes
espérances ("l'un sans l'autre" sorti
en 2003 ), trouvent légitimement leurs places.
Ca y est l'objet tant convoité et entre mes mains, premier
constat le digipack est superbe. La pochette est d'une grande
sobriétée, ici pas d'artifice inutile mais seulement
le titre de l'album sur fond blanc, difficile de faire plus simple.
Une fois ouvert le constat et le même avec pour seule illustration
une branche d'arbre dessinée en noir et blanc et tiens,
une seule et unique feuille rouge qui vient contraster avec le
reste. Le disque lui aussi et entièrement rouge mais en
y regardant de plus près on s'aperçoit qu'un pendu
y est représenté, tout cela ne s'annonce pas très
gai ! Enfin pour en finir avec l'objet, sachez qu'il n y a pas
de livret à l'intérieur donc pas de textes me direz-vous
? Cherchez bien quand même...
Enfin
j'insère la galette dans la platine. Trente huit minutes
et vingt et une secondes plus tard et c'est le monde entier qui
s'écroule autour de moi. J'aurai presque envie de pleurer.
Je suis touché en plein cur. Mais comment peut-on
composer une musique si triste, si désespérée,
et pourquoi je prends autant
de plaisir à écouter une musique si douloureuse
? Car vous l'aurez compris mihai edrisch instaure un certain
malaise auprès de son auditoire avec un screamo des plus
dépressif. Premier constat le chant a beaucoup changé
depuis "l'un sans l'autre" et j'avoue avoir été
un peu décontenancé au premier abord. En effet,
il est beaucoup plus posé qu'auparavant, moins hurlé
et de ce fait les paroles sont beaucoup plus compréhensives.
Les guitares quant à elles sont toujours aussi torturées,
dissonantes par moment, comme pour mieux soutenir tout ce malaise
ambiant, et souvent dans les aigus avec il est vrai quelques plans
un peu récurrents ici et là. Les passages en son
clair sont là pour nous enfoncer un peu plus dans le désarroi
le plus total le tout soutenu par une basse hypnotique et une
batterie assourdissante. "Un jour sans lendemain"
est de ces disques qui se découvrent à chaque écoute.
Alors oui, la musique comme le chant de mihai edrisch peuvent
paraître quelque peu linéaire mais au fil du temps
il en ressort un disque superbe, d'une portee émotionnelle
rare. Croyez moi il est impossible que vous en ressortiez indemne.
Personnellement ce disque est pour moi un des disques de l'année...
Il est vingt trois heures trente, il pleut ce soir et tout me
parait plus triste a présent...
Ludo
site
: mihai
edrisch mp3
: souffrir
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Milgram "Another One Buys The Dust"
(Golden Delicious Records) CD
Forts d'un bon passé dans
les soubresaults de la noise, les nordistes reviennent poser sur
ce nouvel album les bases d'une musique empreinte de math-rock
et de sphères alambiquées. Tout en respectant son
propre héritage Milgram sait se régénérer
et évoque tout le bien qu'on pense des avancées
certaines qu'ont apporté Don Caballero et consorts.
Un esprit tortueux pour une trace de bonheur instrumental qui
n'est pas sans rappeler les très grands Redneck Manifesto.
Agréablement bruitiste parfois, souvent fouillé,
mais totalement emplit d'une véritable envie de positivisme,
l'album de Milgram réussit largement à puiser
dans les connaissances pour développer sa touche toute
personnelle et montrer à qui veut l'entendre que sur fond
de poussières noise on peut construire des montagnes de
création. Entre rythmiques tendues, guitares noise et touches
aléatoires d'orgues ou de cuivres, Another one buys the
dust étale un condensé de virées complexes
mais rapidement jouissives et toujours accessibles. Un petit grain
de bonheur en résumé.
Damien
site
: milgram
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Myra lee "2" (rejuvenation / théâtre
records / la machoire) CD
"2",
tel est le nom du nouveau disque de Myra lee. Les gars
ne se sont pas trop pris la tête et finalement cela leur
ressemble bien. Non pas que je les connaisse personnellement mais
le souvenir d'un de leur concert à Lyon à l'époque
de leur premier disque éponyme m'avait déjà
donné cette impression. Excellent souvenir en tout cas
! Et le nom des différents morceaux de la galette ne font
que renforcer cette impression. Tous plus loufoque les uns que
les autres, ils prêtent évidemment à sourire.
En tout cas, Myra lee nous revient au meilleur de sa forme,
3 ans après leur déjà très bon premier
disque.
Bizarrement, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce
disque. Je ne saurais vraiment dire pourquoi. Mais paradoxalement
l'envie de le relancer dans ma platine était à chaque
fois encore plus grand, pour finalement me rendre compte que ce
"2" était tout simplement excellent. Et
oui, le dernier effort des Poitevins est de ces disques qui ne
se laissent pas dompter facilement mais qui, une fois digéré,
révèle tout son intérêt. Les morceaux
s'avèrent incisifs et percutants. Enfermer Myra lee
dans un style n'est pas évident. Disons que l'on navigue
ici dans un screamo très rock and roll, sale et sombre.
Sale car la production d'ensemble de ce disque ne répond
pas aux critères habituels. Le groupe a su garder ce grain
gras et baveux qui restitue parfaitement l'énergie d'un
concert. En tout cas, l'effet est particulièrement réussi.
Et sombre car si les titres des morceaux s'avèrent assez
drôles, il en est de moins sur l'ambiance que peut dégager
"2". Le ton se veut donc résolument noir
et finalement quelque peu agressif. Néanmoins, les chants
qui sont la plupart du temps hurlés, se nuancent quelques
fois pour apporter une touche un peu plus guillerette à
l'ensemble comme sur "Vivre et penser comme des porcs".
Notons enfin que la pochette très sobre de ce disque est
vraiment réussi.
Prenez le temps de découvrir cet album comme je l'ai fait,
et sa qualité vous sautera alors aux yeux
ou plutôt
aux oreilles !
Ludo
site
: myra
lee mp3
: pauvre
ignorant
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Monochrome "eclat" (paranoid records)
CD
Trois
ans se sont déjà écoulés depuis le
très bon "ferro", autant dire une éternité
au vu de la qualité de ce disque. Pour être honnête,
Monochrome était un peu sorti de ma mémoire
ces derniers temps. La faute à une faible actualité
peut être, ou bien à un trop plein de disques à
ingurgiter ces derniers temps. En tout cas la sortie de "éclat"m'a
rappelé au bon souvenir de ce groupe définitivement
à part. Comme il y a trois ans pour "ferro",
le digipack est vraiment superbe et extrêmement soigné,
c'est un vrai plaisir d'avoir un tel objet entre les mains. En
tous cas, Monochrome n'a rien perdu de son attrait pour
les paysages montagneux qui illustrent à merveille la pochette.
Le premier morceau "zweibruch" est à peine
commencé mais déjà je remarque que les allemands
n'ont rien changé à leur façon de composer
leurs morceaux. Et tant mieux ! Leur style est immédiatement
reconnaissable, pas de problème, ça s'annonce vraiment
bon. Si vous avez aimé "ferro" vous serez
ici en terrain conquis. Et la suite ne me fait pas mentir, toujours
cette pop délicieuse, cette alternance de voix masculine
et féminine très chaudes et ces mélodies
qui se gravent dans vos mémoires. La musique posée
du groupe agit comme un bienfaiteur pour l'esprit. Une sorte d'apaisement
total s'empare alors de vous à l'écoute de "éclat",
si bien qu'on entre sans problème dans l'univers du groupe.
Vous l'aurez compris, ce disque est vraiment magnifique si bien
que j'ai du mal à lui trouver de réels défauts.
Certains penseront peut être que le groupe ne prend pas
assez de risques, que ce nouveau disque est vraiment trop proche
musicalement de "ferro". Et ils n'auraient à
vrai dire pas vraiment tort. Il est vrai que ses deux disques
se ressemblent énormément malgré leurs trois
ans d'écart. Mais c'est ce qui fait la force du groupe,
car personne ne joue et ne sonne comme Monochrome et si
ça c'est pas la classe, ça y ressemble. Regardez
mes yeux qu'en j'en parle, ils sont pleins "d'éclat"...
Ludo
site
: monochrome mp3
: gegenstueck
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Naked "on a wire" (autoprod) CDep
Ah
! Je suis pas mécontent d'avoir entre les mains un disque
comme celui-là qui sent bon la mélodie et la sincérité
car en ce moment je suis en plein dans la réécoute
de groupe comme Sixpack ou The Bushmen. Mais pour
être franc c'est la première fois que j'écoute
Naked. Pourtant ce n'est pas des nouveaux venus car cela
fait six ans qu'ils existent et ont déjà sorti en
2004 un maxi 6 titres autoproduit. Je me souviens bien avoir croisé
leur nom au détour de quelques lectures mais je m'étais
jamais penché sur leur musique. C'est donc au travers de
ce cd 3 titres que je vais découvrir Naked.
Ca commence cash, pas de fioriture, les guitares se font tranchantes
et mélodiques. Ca y est nous sommes partis pour des morceaux
courts, directs et linéaires comme c'est souvent le cas
avec ce style de musique. Eh bien non, détrompez-vous car
c'est tout le contraire qui nous attend ici. Chacun des 3 titres
nous conduit dans un univers musical assez riche et varié,
entre émo, pop et punk mid tempo, je dirais. Naked
nous sert des morceaux qui n'hésitent pas à jouer
sur plusieurs tableaux. Ils auraient bien pu se casser la gueule
à vouloir jouer sur ce terrain là mais l'ensemble
de ce "on a wire" est d'une cohérence
assez convaincante. Le dernier titre "Satellite"
en est le parfait exemple avec son final tout en tension et en
énergie ! De plus, les longs passages instrumentaux sont
légions ce qui laisse tout le temps aux mélodies
de s'exprimer à leur juste valeur. La seule petite chose
qui m'a surpris lors des premières écoutes de Naked
est la voix qui n'avait pas le charme que j'attendais, peut être
trop propre pour moi. Mais en fin de compte, après plusieurs
écoute je m'y suis fait et elle donne même une certaine
personnalité au groupe.
Au final, vous aurez compris que ces 3 titres m'ont largement
conquis et si vous voulez vous faire votre propre idée
sachez qu'ils sont tous en écoute sur leur site. Alors
pourquoi se priver ?
Mathieu
site
: naked
mp3
: blind
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Neil on impression "the perfect tango" (grab
the stars) CD
Qu'est
ce qu'on fait ce soir? Un groupe italien avec des membres de raein
donne un concert, excellent qu'est ce qu'on attend, allons-y !
Voilà comment j'ai découvert neil on impression.
Malgré un concert des plus chaotiques, j'ai tout de suite
décelé un potentiel énorme. Attention fan
de raein, ici point de screamo intense et chaotique mais
une musique douce et berçante comme pour mieux nous accompagner
dans nos songes les plus profonds.
Neil
on impression
est un groupe instrumental, pas de chant ici, mais une multitude
d'instruments qui s'entremêlent les uns aux autres pour
donner corps à de merveilleuses mélodies. Deux guitares,
une basse, une batterie, un clavier, un violon qui prennent le
temps de s'installer progressivement au grès des morceaux
(quatre titres pour trente cinq minutes tout de même!) sans
jamais se disperser. Et c'est ça la force de ce "the
perfect tango", une fois le disque fini on en redemande,
ça en est presque trop court !
Que
dire de plus sur ce groupe si ce n'est qu'il est, pour moi, un
des meilleurs groupes instrumentales que j'ai écouté
ces derniers temps. Quelques grammes de finesse dans ce monde
de brute ça fait vraiment du bien, croyez-moi ! Et pour
une fois, même votre copine sera séduite par ce disque,
ce qui avouez le, est assez exceptionnel!
Ludo
site
: neil
on impression
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Nitro mega prayer "songs of hypocrisy" (salvation)
CD
Attention,
ce disque est une bombe ! J'en ai encore les tripes toutes retournées
et les yeux larmoyants. J'ai écouté de bons disques
ces temps-ci mais je dois bien avouer que le dernier enregistrement
des japonais m'a littéralement scié sur place. A
tel point que "songs of hypocrisy" est en train
de squatter ma platine depuis plusieurs jours et il ne sera pas
chose aisé de l'en déloger ! Pourtant le groupe
n'en est pas à son coup d'essai mais comme souvent avec
moi je les découvre sur le tard.
Nitro mega prayer pratique un screamo garantie 100% émotion.
La première chose qui frappe est la voix si particulière
du chanteur. Hurlée, très aigue, elle n'est au premier
abord pas très accessible mais on s'y habitue vite. Elle
se révèle même au final très touchante
et les émotions qu'elle véhicule en deviennent presque
palpables. Les guitares s'entremêlent dans un ballet de
mélancolie absolument sublime et les notes pleurent de
toutes parts. Et oui, comme il est de coutume avec ce genre de
musique, la tristesse est de mise mais ici le désespoir
est transmis avec rage et énergie.
"Songs of hypocrisy" est un disque rare à
la portée émotionnelle très forte. J'en suis
personnellement ressorti abasourdi, comme étourdi par tant
de beauté sonore. S'il s'avère au final bien trop
court (seulement cinq titres et une instrumentale), il permet
à son auditeur de ne jamais se disperser. Il faudra donc
relancer le disque encore et encore, encore et encore
Voici
donc pour moi et pour l'instant le disque de l'année 2006.
Enfin bon, avec ce qui arrive ça ne va peut être
pas durer !
Ludo
sites
: nitro
mega prayer mp3
: shinjita
sekai
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Off with their heads "from the bottom"
(no idea records) LP
Un
disque de Off with their heads est souvent un grand rendez-vous
avec le désespoir et ce "From the bottom"
ne déroge pas à la règle. N'y voyez là
aucun jugement désobligeant de ma part. En parlant de désespoir
je tiens juste à souligner le sentiment qui se dégage
des paroles de Ryan Young. Son écriture est ici comme toujours
extrêmement sombre et dure. Dès le 1er morceau ("I
am you") il chante haut et fort "I'll tell you why
I fucking hate my life and I'll tell you why I can't seem to get
it right. I'll tell you why I entertain the thought of dying all
the time." On est donc tout de suite plongé dans son
univers qui laisse peut de place à l'espérance et
on n'en sortira qu'une fois le disque écouté. Et
pourtant musicalement Off with their heads sont loin d'être
déprimants. Ils jouent un punk-mélodique qui sent
bon la sueur et les litres de bières ingurgités.
Avec ce "From the bottom", ils nous livrent 12
titres qui naviguent entre mid-tempo énergique et rythmique
un peu plus lente. Mais chaque titre arrive à la même
finalité à savoir nous servir des mélodies
catchy et entêtantes. Les refrains chantés par la
voix éraillée de Ryan nous reste en tête et
on a qu'une envie c'est de les reprendre en cur avec lui.
Au final, Off with their heads nous offre un album dans
la droite lignée de ce qu'ils nous avaient habitué
à sortir jusqu'à maintenant. Il n'y a pas de révolution
dans ce "From the bottom" mais c'est toujours
un régal d'écouter des nouvelles compos du groupe
et qui plus est des compos de qualité. En d'autres termes
si comme moi Off with their heads c'est votre came, vous
ne serez pas déçu avec ce nouvel enregistrement.
Promis !
Mathieu
site
: off
with their heads mp3
: until
the day I die
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Old growth "under the sun" (bakery
outlet) CD
Sorti il y a quelques mois déjà,
ce "under the sun" est une excellente surprise.
Le trio de Portland nous livre ici un authentique disque de rock.
Il n'est pas évident de leur coller une étiquette
et c'est plutôt un bon signe. Old Growth ne cherche
pas à sonner comme tel ou tel groupe, ils se laissent guider
par leurs envies du moment. On retrouve ainsi dans leur musique
des sonorités autant apparentées punk-rock que pop
ou même grunge par instant. Cela donne un album dense et
varié qui ne s'apprivoise pas à la 1ere écoute.
Il faut prendre son temps et se laisser aller au gré des
12 titres. Bien sûr tout n'est pas parfait et je trouve
les premiers morceaux légèrement en dessous par
rapport au reste de l'album. Mais au fur et à mesure que
les titres défilent, le constat devient évident,
Old growth a ce petit quelque chose en plus qui donne toute
la dimension à cet album. "Sun come down",
"You still can" ou "For your wallet"
sont de véritables tubes en puissance. La musique de Old
Growth est intelligente et d'une grande maturité. Croyez-moi
ce disque vaut le détour !
Mathieu
site : old growth mp3
: old growth
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Propagandhi "supporting caste"
(G7 welcoming committee / smallman) 2xLP
Voici
donc le retour de Propagandhi. Le groupe nous prouve
ici que le poids des années n'a vraiment aucune emprise
sur leur créativité et leur énergie. Après
tout, moi qui n'ai plus trop le goût de ce genre de musique,
Propagandhi est bien le seul combo à me foutre
une bonne grosse baffe à chacune de ses sorties. Enfin
presque, puisque leur dernier disque "potemkin city
limits" m'avait laissé un goût quelque
peu amère. Ce n'était pas si mauvais, mais il
faut avouer qu'être le successeur du fabuleux "todays
empire and tomorrows ashes" n'était pas chose
aisé. Ce disque restera d'ailleurs pour moi un des meilleurs
que j'ai écouté tout style confondu. Revenons
donc au présent avec ce nouvel effort des Canadiens.
Dans un enrobage sublime représentant une grande fresque,
Propagandhi nous envoie le meilleur de ce qu'il sait faire,
du punk rock enragé et engagé. Je lisais il y
quelques temps sur ce groupe qu'il était le plus engagé
du monde. On ne pourra jamais le vérifier mais c'est
sans doute vrai. Bon j'avoue que mes connaissances en anglais
ne me permettent pas d'apprécier à leur juste
valeur les textes du combo. Mais je peux vous dire, d'une source
sûr, que ceux-ci sont formidablement écrits. En
tout cas, quelle créativité. Le groupe ne se fixe
aucune limite et mélange allègrement solo, quelques
riffs presque métal ou hardcore et bien sûr pour
la plus grande partie du disque, du punk et des mélodies
qui vous restent en tête. Quelle diversité, et
là où d'autres groupes tomberaient dans des clichés
sans fin, Propagandhi tape toujours juste, appuie là
où il faut. Evidemment, faut-il rappeler que pour un
groupe de cet acabit, la production est juste parfaite. Le résultat
fait que l'on se trouve en face de 12 titres, 12 bombes dont
il serait bien difficile d'en sortir un du lot tant le niveau
d'ensemble est élevé. Peut être "last
will & testament", le morceau qui clôt ce
"supporting caste". A l'image du visuel, ce
titre est une véritable fresque musical. Un morceau,
qui à mon avis, n'a de raison d'exister que pour clôturer
ce disque tellement ceci est évident.
Finalement, Propagandhi pourrait peut-être me réconcilier
avec un genre que j'ai mis de coté depuis bien longtemps.
Quoique, en faite je ne pense pas, beaucoup de groupes dans
cette tendance musicale ayant tendance à m'ennuyer. Propagandhi
reste Propagandhi, inimitable et pour moi ce qui se fait
de mieux dans le genre. Ni plus ni moins !
Ludo
site
: propagandhi mp3
: supporting
caste
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Propagandhi "potemkin city limits"
(Fat Wreck Chords) CD
Voilà
un album que j'attendais avec impatience. Plus de 4 ans que
Propagandhi n'avait pas sorti de disque et je peux vous
dire que l'attente fut interminable. D'autant plus que leur
précédent opus "Today's empires, tomorrow's
ashes" m'avait mis une terrible claque. Ils avaient
mis la barre très haut avec un album qui fourmillait
de tubes. Maintenant reste à savoir si ce "Potemkin
city limits" va suivre les mêmes traces que son
prédécesseur ?
Tout d'abord, il est fort agréable d'avoir entre ses
mains un digipack (en papier recyclé) qui bénéficie
d'un artwork des plus soignés et d'un livret des plus
fournis. D'emblée Propagandhi nous rappelle qu'il
n'a rien perdu de son engagement politique. Que ce soient les
illustrations ou les textes, ils nous livre un constat amer
de la société capitaliste (guerre, dégradation
de notre environnement,
). Ils vont même jusqu'à
dénoncer comme sur le titre "Rock for sustainable
capitalism" où les groupes du Vans Warped Tour
en prennent pour leur grade. Du côté musical, on
retrouve Propagandhi là où il nous avait
laissés. Dès le premier titre, "A speculation
fiction", il nous balance leur punk rageur et mélodique.
Ils continuent d'explorer cet univers avec le talent qu'on leur
connaît. Ils ralentissent même le tempo sur certains
titres pour créer une atmosphère plus triste comme
sur "Fixed frequencies" ou "Bringer
of creater things". A contrario, nous avons toujours
droit à des titres court et rentre-dedans où le
bassiste laisse exploser sa voix ("Impending halfhead"
et "Superbowl patriot XXXVI"). Même si
quelque fois Propagandhi se laisse aller à certains
plans qui peuvent paraître un peu clichés, rassurez-vous,
cela ne vient en rien gâcher ce "Potemkin city
limits". Cet album offre de véritables tubes
comme "Fedallah's hearse" qui dégage
une incroyable efficacité ou "Iteration"
qui ferme la marche et se termine sur un solo tout droit sorti
des entrailles d'un groupe de hard rock.
Au final, Propagandhi arrive toujours à me séduire
et offre encore un album d'une grande qualité. Il n'est
peut-être pas du niveau du génialissime "Today's
empires, tomorrow's ashes", mais le pouvait-il ? En
tout cas, je vous conseille de jeter une oreille dessus car
je pense sincèrement que vous ne serez pas déçus.
Mathieu
site
: propagandhi mp3
: die
Jugend Marschiert.
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R
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Raein "ogni nuovo inizio" (sons
of vesta) LP
Qui
ne connaît pas encore les Italiens de Raein
? Fer de lance au début des années 2000 d'un
mouvement estampillé "screamo", ils avaient
décidés en 2005 de mettre fin à leur
aventure. Mais voilà l'envie de jouer ensemble devait
être trop forte et en 2008 ils ont décidé
de remettre ça. Un retour qui est passé quasi
inaperçu et c'est sans crier gare qu'ils déboulent
avec un nouvel opus nommé "ogni nuovo inizio".
C'est souvent quand on s'y attend le moins qu'on est le
plus agréablement surpris. Et là je dois dire
que Raein m'a bien bluffé. Ils reviennent
sur le devant de la scène avec brio. Leur musique
a mûri vers quelque-chose de plus épurée.
Elle se fait un peu moins urgente et chaotique que par le
passé. Je trouve que tout est joué avec plus
de raffinement. Mais pourtant nous ne sommes pas dépaysés
pour autant car il y a toujours ces mélodies, ces
voix et cette énergie qui sont la marque de fabrique
de Raein et qui les démarquent de tout autre groupe.
Ce "ogni nuovo inizio" a aussi comme particularité
de présenter qu'un seul morceau découpé
en 6 pistes. Un morceau construit intelligemment qui arrive
à rester cohérent du début à
la fin sans pour autant tomber dans le convenu et le redondant.
A aucun moment on a l'impression que le disque s'essouffle
car chaque partie apporte un petit plus à l'ensemble.
Il y a un renouvellement et une recherche de diversité
qui donne toute sa saveur à ce "ogni nuovo
inizio". Un disque qui atteint son coup d'éclat
avec les parties 4 et 5. Et ce n'est pas tout car Raein
nous offre une version vinyle qui est à l'image de
la musique : sobre, jolie et efficace ! Avouez que c'est
quand même chouette un vinyle avec une face sérigraphiée.
Et encore plus quand il y a un bel artwork. Bravissimo !
Mathieu
site
: raein mp3
: 5
di 6
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Raein "il n'y a pas de orchestre"
(ape must not kill ape records) CD
Vous
n'êtes pas sans savoir que raein a splitté
il y a peu de temps et il me semblait important de revenir
sur une de leur uvre majeur "il n'y a pas
de orchestre". Ce disque sorti en 2003 est et restera
une référence dans le petit monde du screamo
pour beaucoup d'entre nous. Si vous n'y avez jamais jeté
une oreille attentive il est encore temps de découvrir
ce superbe disque et de parfaire ainsi votre culture musicale.
Raein était peut être ce qui se faisait
de mieux en matière de screamo, émoviolence.
Et ce disque en est la parfaite illustration. Les Italiens
ont la particularité de jouer une musique reconnaissable
entre mille. Ils ont su imposer une certaine marque de fabrique
qui leur donnait une identité propre.
Ici tous les titres sont de véritables bombes, alternant
passages chaotiques et mélodies superbement orchestrées.
On a envie de chanter avec eux, de taper dans les mains,
le tout respire la passion et l'authenticité. Ecoutez
le morceau "tigersuit" et il ne quittera
plus jamais votre esprit, délectez vous de "the
tree" ou encore "the king is dead".
En fait, je pourrai citer tous les morceaux car il n'y a
que des tubes. Le chant hurlé, très rentre-dedans
fait office de dynamiteur d'énergie, le chanteur
y met toute sa passion et sa hargne pour un résultat
explosif. Vraiment, je n'ai pas grand chose de plus à
ajouter car vous m'aurez compris ce disque est pour moi
tout simplement indispensable. Quelle tristesse tout de
même de penser que nous ne pourront plus écouter
ou voir raein. Enfin, sachez que plusieurs de leurs
membres officient dans d'excellents groupes tel que neil
on impression ou encore la quiete. Et au vu de
la qualité de ces formations la pilule passe déjà
un peu mieux
Ludo
site
: raein mp3
: tigersuit
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Remains of the day "Hanging on rebellion"
(yellow dog records) LP
Je
suis de plus en plus séduit par cette mouvance crust
incarnée par des groupes comme Ekkaia ou encore
Tragedy. Remains of the day en fait indéniablement
parti et "Hanging on rebellion" en est
un digne représentant. En effet, tous les ingrédients
sont ici réunis pour faire de cette galette un des
classiques du genre. Pourtant ce disque n'est pas récent
puisqu'il date de 2003. Mais bon, comme souvent avec moi,
il n'est jamais trop tard pour découvrir un bon groupe.
Tout commence par une intro au violon, puis viennent les
premiers grondements de guitares, la batterie qui s'affole
et les premières mélodies totalement imparables.
Forcément, rien de bien original dans le fond mais
la forme est excellente. Certains morceaux comme "Only
to infinity" sont réellement poignants.
Le groupe mélange à merveille l'intensité,
la tension et les émotions à travers sa musique.
Des émotions sublimées par l'utilisation d'un
violon ici et là, à la manière de ce
que peut faire Madame germen par exemple. Le résultat
est vraiment très bon. Comme il est de coutume avec
ce style, les chanteurs s'égosillent à pleins
poumons. Les deux voix sont assez complémentaires
et ne font que rajouter énergie et émotions
à un cocktail déjà explosifs. La production
d'ensemble colle parfaitement à l'univers du groupe.
Sans être parfaite, elle conserve un petit grain particulièrement
appréciable.
Vous l'aurez compris, ce disque est une réelle réussite.
Et si comme moi vous adhérez totalement à
l'univers de groupes comme Ekkaia ou encore From
ashes rise pour ne citer qu'eux, procurez vous "Hanging
on rebellion" les yeux fermés, vous ne le
regretterez pas !
Ludo
site
: http://www.yellowdog.de
mp3
: Drowning
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Revok "Program Medics And Cathode Clinics"
(autoprod) CDep
Revok
est un groupe qui m'était jusqu'ici complètement
inconnu. Et pourtant le line up de ce combo est des plus
alléchants sur le papier. En effet il réunit
plusieurs membres de groupes tels que brume-retina
(ex gameness) et belle époque entre
autres. Je m'en vais donc découvrir ce groupe avec
leur nouvel ep "program medics and cathode clinics"
composé de quatre titres. Premier constat, je n'accroche
pas vraiment au visuel, c'est un peu trop le bordel pour
moi et cela ne me donne pas envie de chercher les petits
détails à droite à gauche comme j'aime
le faire généralement. Tant pis, passons à
la musique !
Revok joue une sorte de post hardcore assez sombre avec
un son poisseux qui colle parfaitement à leur musique.
Attention, le son n'est pas mauvais bien au contraire. La
production est même excellente mais ils ont su incorporer
au sein de leurs compositions un grain tout particulier
que j'apprécie vraiment. Les morceaux quant à
eux sont vraiment bon. J'avoue avoir eu un peu de mal à
rentrer dedans au début mais après plusieurs
écoute je ne peux que m'incliner devant le savoir-faire
du groupe qui maîtrise vraiment son sujet sur le bout
des doigts. Les mélodies nous malmènent d'un
bout à l'autre du disque si bien qu'on ne sais jamais
vraiment sur quel pied danser et certains riffs s'avèrent
surprenant mais extrêmement réussis. Revok
prend des libertés avec sa musique et ça le
fait ! Le chant lui est le plus souvent hurlé avec
une bonne grosse voix bien grasse qui décoifferait
ta grand mère ! Cependant certains passages plus
"chanté" m'ennui un peu et me font l'effet
d'une tâche au milieu d'un beau tableau, dommage.
Malgré cela, "program medics and cathode
clinics" est un vrai bon disque qui vaut la peine
d'être découvert. A noter le deuxième
morceaux "a long lost art" qui est un véritable
tube, j'adore !
Ludo
mp3
: revok
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Royaume des morts "s/t" (l'oeil du tigre)
CD
Avec un nom comme celui là
je m'attendais à tomber sur un énième groupe
de screamo. Perdu ! Le Royaume des morts joue dans un registre
complètement différent. Pas de chants criés
ni de mélodies saturées, ici tout est plus calme
et dépouillé. Ce sextet originaire du Québec
nous fait voyager au cur d'un univers indie-pop aux multiples
facettes et on les suit sans rechigner tant leur musique est inspirée.
L'ensemble du disque est un savoureux patchwork d'ambiance qui
se mêle et s'entremêle pour notre plus grand bonheur.
Et il est vrai que la sauce prend à merveille. Seuls quelques
longueurs rendent le tout un peu inégal et je ne suis pas
certain que les interludes qui parcourent ces 10 titres soient
vraiment nécessaires. Mais ceci est juste une affaire de
goût et pour un premier album le Royaume des morts
s'en sort avec les honneurs et nous gratifient de quelques tubes
incontournables (The tape deck ate my hit, Sunday sunny
Sunday et Motherless kids have eyes). La production
est quant à elle sans artifice et fort heureusement elle
n'a pas ce coté surfait qui les aurait desservit. Là
au contraire il en ressort quelque chose d'attachant et d'intime.
Le Royaume des morts fait donc une entrée en matière
des plus prometteuses avec un album qui sera sans aucun doute
le point de départ d'une belle aventure musicale pour ces
six Montréalais.
Mathieu
site : royaume
des morts mp3
: the
tape deck ate my hit
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Rvivr "dirty water" (yo-yo records) one-sided
LP
Sous ce nom barbare imprononçable
se cache pour moi un véritable coup de cur.
Évidemment et comme souvent je débarque 15
ans après tout le monde. Il aura fallu que me prenne
une grosse baffe dans la tronche à un de leur récent
concert pour me procurer une partie de la discographie de
Rvivr. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que
le résultat est aussi jouissif sur galette qu'en
live. Le groupe contient des ex-membres de Latterman et
Shorebirds, ce qui explique en partie une maîtrise
remarquable de son sujet.
"Dirty water" est le dernier EP en date
de Rvivr. Le groupe y pratique un punk/pop sublime,
léché et véritablement fédérateur.
Le plus étrange dans tous ça, c'est que ce
n'est pas vraiment un genre de musique que j'écoute
souvent. Mais là tout fonctionne pour moi, les mélodies
sont imparables et les compositions du combo sont portées
à bout de bras par deux voix juste incroyables. Le
grain, la présence et la complémentarité
des chants (masculin/féminin) confèrent au
groupe une identité forte. C'est bien simple, elles
vous hérissent le poil tout au long des 5 titres
de ce "Dirty water". Petite mention spéciale
aux chansons "Tallest tree" et "Tiny
murders" pour leur coté un peu plus mélancolique.
Et oui on ne se refait pas ! A noter une reprise de Shellshag
avec "Resilient bastard" qui dénote
un peu avec le reste du disque, mais qui n'en est pas moins
dénuée d'intérêt. A écouter
d'urgence...
Ludo
site : rvivr mp3
: Seethin
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Schwere artillerie "brutal bepop
show" (tearsfromsilence rec.)
CD
Schwere
artillerie est un groupe originaire de Grenoble
et c'est aussi la deuxième production du
label "tears from silence". J'avais
été complètement séduit
par le mp3 disponible sur internet "Anabarbera"
qui est le premier morceau de ce disque. Un véritable
tube dans le genre screamorockandrollpsychédélique
(j'espère que vous me suivez !). A défaut
d'être original, ce titre vous secoue dans
tous les sens avec sa mélodie entêtante
et envoûtante.
Me voici donc avec le disque entre les mains
mouais,
visuellement ce n'est pas terrible, c'est pas
super moche non plus, bref passons. Ce qui frappe
le plus avec schwere artillerie, c'est
l'énergie dévastatrice avec laquelle
ils jouent leurs morceaux, pas de compromis ici,
chaque zicos donne tous ce qu'il a et ça
s'entend. Sept morceaux intenses et plutôt
courts dans l'ensemble, le groupe va droit au
but et ne s'embarrasse pas d'artifice superflu.
Musicalement, c'est vraiment bien fait. Et même
si certains plans sont vraiment trop prévisibles
ou quelque peu discutables, le tout tient vraiment
la route et chaque titre contient son instant
tubesque à vous faire remuer votre popotin.
La bonne surprise vient du clavier qui donne vraiment
une toute autre dimension aux morceaux. Son utilisation
est judicieuse et son écoute est un vrai
bonheur. Les chants hurlés quant à
eux débordent d'énergie et sont
extrêmement percutants. Le son est dans
l'ensemble assez bon, il possède même
un petit grain qui lui donne tout son charme.
Un bon disque et un bon groupe à découvrir,
jetez une oreille sur le mp3 "Anabarbera"
pour vous faire votre propre opinion, il est assez
représentatif de l'univers de schwere
artillerie.
Ludo
site
: schwere
artillerie mp3
: anabarbera
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Sed non satiata "s/t"
(echo canyon / adagio 830 / protagonist) LP
Me
voici enfin en possession du dernier disque de
Sed non satiata. Inutile de vous faire
savoir que j'ai dû ronger mon frein pendant
un bon moment en attendant cet opus. Ceux qui
traînent de temps en temps sur le site savent
à quel point j'adhère à la
musique du combo. Leur dernier effort en compagnie
de Daïtro m'avait d'ailleurs asséné
une claque monumentale. J'étais donc avide
de nouveauté. Je fondais même de
gros espoirs dans les nouvelles compositions du
groupe, à un moment où je me sentais
quelque peu blasé. C'est donc avec une
certaine fébrilité que je me suis
lancé dans l'écoute de ces 5 nouveaux
titres. Et bizarrement, il m'aura fallu un peu
de temps pour bien rentrer dedans. Les nouvelles
chansons de Sed non satiata sont peut être
un peu moins facile d'accès au premier
abord. Mais une fois digérées, celles-ci
s'avèrent vraiment excellentes, dans la
droite ligné de leurs précédentes
productions. Le 1er titre, "les colonnes
de soie", ne me fera pas mentir. Un morceau
très typé Sed non satiata
avec son cortège de mélodies et
d'intensité. Bonne nouvelle donc, qui confirme
que le groupe est toujours aussi inspiré.
La preuve en est avec l'incroyable "entre
les mots" qui tourne en boucle chez moi.
Le titre va crescendo vers des sommets d'émotions.
Son final ébouriffant et son outro tout
en légèreté n'auront aucun
mal à vous convaincre. Tout comme "l'arrache
coeur", un titre quelque peu oppressant
mais très réussi. Notons aussi la
présence de deux instrumentales. La 1ère,
toute en tension et pleine d'énergie, s'inscrit
parfaitement dans la discographie du groupe. La
2ème est un peu plus légère
et peut être moins indispensable.
Au final Sed non satiata répond
une nouvelle fois présent mais pouvait-il
en être autrement...
Ludo
site
: sed
non satiata mp3
: les
colonnes de soie
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Sed non satiata "le ciel de notre
enfance" (error! records) CD
C'est
bien simple, si je ne devais retenir qu'un seul
morceau pour cette année 2005 ce serait
celui qui ouvre ce disque à savoir "moi
le premier". J'ai été littéralement
scotché par ce titre dès la première
écoute. Autant vous dire que j'attendais
ce disque avec grande impatience, curieux de savoir
si le reste de "le ciel de notre enfance"
était du même niveau. A vrai dire
je n'en doutais pas vraiment. Après les
avoir vu en concert, j'ai compris que ce groupe
originaire de Toulouse avait un potentiel énorme.
L'attente fut donc longue (très longue)
car n'ayant pas de platine, j'ai dû attendre
que la version cd daigne pointer le bout de son
nez alors que le vinyle était disponible
depuis plusieurs semaines chez Purepainsugar,
Puzzle records et Alchimia. Mais à
peine le cd sorti et il est déjà
chez moi (merci Charles), pour une fois ça
n'aura pas traîné !
Cinq morceaux seulement composent la galette,
c'est un peu court mais au regard de la qualité
qui nous est proposée cela suffit à
nous régaler les oreilles. Les pupilles
aussi car il faut vraiment reconnaître l'effort
consenti sur l'artwork de l'objet qui est tout
simplement superbe.
C'est donc "moi le premier" qui
débute, mélodies travaillées,
énergie, tension, émotion et autant
de mots qui pourrait décrire la musique
de sed non satiata. On vit la musique avec
eux, on la ressent avec eux, ce morceau est tout
simplement jouissif. Et le reste ne perd pas en
qualité, loin de là, "spirit
fuel" est un morceau génial, même
l'instrumentale (et oui on y échappe pas)
a le mérite de nous tenir en écoute
tout au long de ses sept minutes. Et que dire
de "hypocrisie des sentiments"
si ce n'est qu'il est beaucoup trop court, dommage
car ce titre est terriblement accrocheur. Et pour
finir "urgent d'attendre" nous
achève définitivement avec ces riffs
plus chaotiques et son énergie débordante.
J'adore le chant hurlé, parfaitement exécuté
et toujours juste même s'il ne permet pas
de comprendre facilement les paroles. Dommage
elles sont vraiment bien écrites, reportez-vous
au livret pour en apprécier le contenu
(les textes sont traduis en anglais et en espagnol).
Quelle claque en tout cas, l'année 2005
aura été un grand cru pour les groupes
français et assurément sed non
satiata y figure en bonne position. Sans aucun
doute un de mes disques de l'année.
Ludo
site
: sed
non satiata mp3
: moi
le premier
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Sinaloa "s/t" (adagio830) 12"
Ce qu'il y a de
bien avec Sinaloa, c'est que l'on sait
toujours à quoi s'attendre. Malgré
tout, le groupe ne laisse jamais de place à
la lassitude. La formule ultra rodée du
trio fonctionne toujours à merveille. Et
ce ne sont pas ces 4 nouveaux titres qui me feront
changer d'avis. On y retrouve avec un plaisir
non dissimulé cet emo-rock si particulier
au combo, si personnel. Et notamment ces trois
chants si caractéristiques, mais au combien
efficaces. Effectivement, la formule n'a pas bougé
d'un iota. Mais qui s'en plaindra ? Les amateurs
de Sinaloa peuvent donc se jeter sur la
galette sans prendre aucun risque. Quant aux autres,
il n'est jamais trop tard pour découvrir
un groupe vraiment à part, dont la qualité
constante de ses productions au fil du temps est
assez impressionnante.
Ludo
site : sinaloa mp3
: night
vision
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Sinaloa "oceans of islands"
(level plane / purepainsugar) LP
Putain
mais que ce groupe est bon ! Comme vous l'aurez
compris, il est inutile ici d'épiloguer
pendant des heures, Sinaloa est tout simplement
un groupe unique ! Ce qu'il y a de bien avec le
trio, c'est qu'avant même de recevoir ce
disque, je savais que je ne serais pas déçu.
Peu de groupes peuvent se vanter de posséder
un tel pouvoir sur son auditeur. La seule et unique
question que l'on peut à la limite se poser
avant d'insérer la galette dans la platine
et de savoir si les nouveaux morceaux sont encore
meilleurs que sur leurs précédents
efforts. La réponse est donc sans appel,
OUI ! Car Sinaloa est un groupe atypique,
avec un son et un style reconnaissable entre mille.
Le combo possède une identité forte,
une vrai marque de fabrique. Evidemment, vu sous
cet angle, certains diront que Sinaloa
n'a pas vraiment changé de formule. C'est
vrai et tant mieux ! Les nouvelles compositions
du groupe possèdent toujours ce charme
assez caractéristique, et leur façon
d'aborder la musique n'a rien perdu de sa force
créatrice. Les compositions du trio ont
d'ailleurs toujours eu un paradoxe assez singulier.
Car si au premier abord, les titres de Sinaloa
paraissent quelques peu simplistes, ils se révèlent
aussi d'une incroyable richesse. Et là
est la vrai force du groupe. Car avec deux guitares,
une batterie et trois chants toujours aussi excellents,
les différents acteurs de ce "Oceans
of islands" arrivent à tirer la
quintessence de leurs instruments respectifs.
Notons tout de même l'apparition ici et
là de quelques nappes de cuivre, ce qui
accentue encore un peu plus le coté singulier
du groupe.
Vous l'aurez donc compris, si comme moi vous avez
adoré les précédents disques
de Sinaloa, foncez tête baissée,
vous ne le regretterez pas !
Ludo
site
: sinaloa mp3
: seek
harbor
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Sleeping in gethsemane "burrows"
(init records) CD
Voici pour moi une
véritable découverte. Je n'avais
jamais entendu parler de ces Américains
avant l'écoute de ce "burrows".
Bon je suis un peu à la bourre puisque
le disque est sorti en Avril dernier. Mais comme
il n'est jamais trop tard pour découvrir
de bons groupes, voyons ce à quoi nous
avons à faire.
Sleeping in gethsemane est une formation
instrumentale. J'entends déjà certains
d'entre vous bougonner (eh oui bougonner !) en
se disant encore un de ces groupes mielleux et
indigeste. Mais là non, définitivement
non. J'ai fait exprès de ne pas employer
le terme post-rock ici, puisque la musique du
combo va bien plus loin que cela. Progressive,
ambiante, parfois même post-hardcore, tous
ces styles définissent assez bien les compositions
du groupes, même si finalement tout ceci
est quelque peu réducteur tant les titres
de Sleeping in gethsemane se révèlent
incisifs et inspirés. Très travaillé,
chaque morceaux de ce "burrows"
est un véritable condensé d'énergie,
de hargne mais aussi de beauté. Car loin
d'oublier de sublimes mélodies, le combo
a su garder cette puissance qui respire la passion
et la sincérité. Notons tout de
même l'apparition sur deux titres de quelques
chants vraiment bien foutus. Ces passages sont
néanmoins assez courts car Sleeping
in gethsemane reste un groupe instrumental
avant tout.
Pour finir, disons que ce "burrows"
est clairement un des disques les plus excitants
que j'ai pu écouter dans le genre récemment.
Ludo
site
: sleeping
in gethsemane mp3
: survival
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Slingshot dakota "Their dreams
are dead, but ours is the golden ghost"
(autoprod) CD
C'est
avec quelques mois de retard par rapport à
sa sortie que je me procure ce "Their
dreams are dead, but ours is the golden ghost"
de Slingshot Dakota. Ce nouveau disque
des New-yorkais est leur second album mais pour
être honnête avec vous j'ai découvert
leur musique il n'y a pas très longtemps
de cela. Je sais, je prends souvent le train en
marche mais il n'est jamais trop tard pour bien
faire et se refaire n'est-ce pas ? En tout cas,
c'est par le biais de ce "Their dreams
are dead, but ours is the golden ghost"
que mon 1er contact avec le groupe a eu lieu.
Un contact plutôt agréable je dois
dire.
Le groupe, qui depuis deux ans maintenant est
passé du trio au duo (clavier/batterie),
nous livre ici une indie-pop délicate.
Pas moins de 10 titres composent ce disque pour
une durée totale de 40 minutes. Parée
d'un sympathique digipack aux couleurs chatoyantes,
la musique de Slingshot Dakota est un vrai
moment de fraîcheur. A mon sens, la force
majeure de cet album réside dans les mélodies
inspirées que Carly Comando crée
au clavier et à la voix. Quelles soient
enjouées comme sur "The Golden
Ghost" ou simplement mélancoliques
("I-78"), ces jolies mélodies
nous restent en tête. Ceci étant
il ne faut pas croire que Tom Patterson, batteur
de son état, ne sert que de faire-valoir
dans l'histoire. Au contraire il apporte une énergie
et une base solide à chaque morceau donnant
au final une couleur assez "punk" à
l'ensemble de cet album. Les textes sont quant
à eux plutôt optimistes et personnels
et nous rappellent qu'il faut croire en soi et
en nos rêves. Ce sont donc toutes ces petites
choses qui rendent la musique de Slingshot
Dakota énormément attachante.
Une musique parfaite pour finir l'été.
C'est léger, simple et sans prise de tête.
Je ne peux que vous conseillez d'essayer
Mathieu
site
: slingshot
dakota mp3
: the
golden ghost
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Snöras "heart of weakness"
(anomalie records) CD
Snöras,
voici mon gros coup de cur du moment car
on peut dire que ce "Heart of weakness"
m'a vraiment emballé. Avant d'en dire un
peu plus sur cet album je vais vous faire une
brève présentation de ce groupe
pour le moins original. Snöras n'est
pas à proprement parlé un groupe
tel qu'on peut l'imaginer car les 10 morceaux
de cet album ont été écrits
et composés par un seul et même homme,
à savoir Yngve Hilmo. Seules les parties
batteries ont été jouées
par une autre personne qui n'est autre que le
batteur de Jr Ewing.
Les présentations passées, rentrons
maintenant dans le vif du sujet. Ce "Heart
of weakness" nous est présenté
dans un joli digipack cartonné où
l'artwork baigne dans une atmosphère assez
sombre mais néanmoins très belle.
Par contre, je suis quelque peu déçu
par les paroles, non pas que celles-ci soient
mauvaises mais plutôt parce qu'elles ont
été écrites et imprimées
d'une manière "bordélique",
ce qui rend la lecture assez difficile. Ceci dit,
ce sera bel et bien le seul bémol que je
vais pouvoir mettre à ce disque car le
reste est tout simplement excellent.
L'album démarre dans le calme, seule une
légère sonorité s'immisce
petit à petit dans le silence comme si
Snöras voulait nous laisser un dernier
moment de répit, un dernier souffle avant
de nous convier dans son univers musical. Et soudain,
la machine se lance et un mur sonore nous explose
en pleine tronche. Il se dégage tout de
suite une réelle énergie, une réelle
intensité qui font plaisir à entendre.
De plus, l'ensemble profite d'une production de
très haute volée. Les guitares ont
un son un peu particulier, assez différent
de ce qu'on peut entendre habituellement pour
un groupe de ce genre. Rien de bien révolutionnaire
mais il y a une légère distorsion
qui donne à la fois une impression de clarté
mais aussi de puissance. Un mix parfait quoi !!
Et il en est de même pour la voix, souvent
dédoublée, qui est criée
mais loin d'être déprimante ou oppressante.
Ici pas de screamo mais plutôt de l'émo
intense qui rocke ! Tout est parfaitement exécuté
et d'une cohérence assez rare pour être
soulignée. Force est de constater que ce
Norvégien a un talent indéniable
! Il a mis en boite un disque qui regorge de parties
au combien jouissives comme cette intro de "She
swims like a dolphin" d'une simplicité
et d'une efficacité renversante. Ou encore
la magnifique instru "Enter in the artic"
concluant en beauté l'album avec ses riffs
mélodiques hypnotisants. Je ne vais pas
vous faire une liste détaillée de
tout ce que j'ai apprécié dans cet
album car ce serait trop long mais croyez moi
il vaut largement la peine que vous jetiez une
oreille dessus. Passez à coté serait
un affront
Vous savez ce qui vous reste
à faire maintenant !
Mathieu
site
: snöras
mp3 : Exit,
Exit - She swims like a dolphin - the weakness
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Snowing "fuck your emotional bullshit"
(square of opposition) 7"
Un
an d'existence et Snowing tape déjà
dans le mille. Là où beaucoup de
groupe sont encore fragilisés par une aventure
qui vient tout juste de débuter, Snowing
est déjà passé à l'étape
supérieure. Ils ne sont pas du genre à
tourner autour du pot et avec ce "fuck
your emotional bullshit" ils réussissent
une belle entrée en matière. Il
est probable que l'expérience acquise avec
leurs anciens groupes (Street smart cyclist
et Boy problems) n'est pas étrangère
à cette réussite.
En tout cas les 4 titres présents sur ce
7" vont tous dans le même sens, ce
sont de vrais pépites ultra mélodiques
et catchy à souhait. Il est impossible
de sortir un titre du lot. L'intelligence et le
soin apportés à l'écriture
des morceaux rendent ce disque captivant de bout
en bout. Snowing joue une sorte d'indie/emo
où s'entremêle nombre d'harmonies
et de mélodies alambiquées. D'ailleurs
je trouve qu'ils ont une approche de la musique
qui n'est pas très éloignée
de Algernon Cadwallader. On retrouve d'une
part cette voix qui est souvent à la limite
de la rupture et d'autre part ces sonorités
proche du math-rock mais sans le coté pompeux
et chiant que cela implique. Ceci étant
dit Snowing dégage quelque chose
de plus hargneux et de plus rythmé que
Algernon Cadwallader. Il en ressort une
réelle énergie communicatrice.
Au final, ce "fuck your emotional bullshit"
est une très bonne surprise de l'été
2009. Un disque bien trop court et qui donne affreusement
envie d'en entendre plus. Vivement la suite !
Mathieu
site
: snowing
mp3 : sam
rudich
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Sofy major "maxi" (emergence
/ IRAE / communication is not words) 12"
Sofy
Major continue son petit bonhomme de chemin.
Après un premier EP et des splits avec
les groupes One Second Riot et Her Breath
on Glass, ils nous reviennent avec un maxi
12" 4 titres. De disque en disque les Clermontois
ont su faire évoluer leur style pour arriver
à se forger un son et une identité
qui leur sont propres. Aujourd'hui leur hardcore
noisy n'est pas très éloigné
des groupes sortis chez Hydra Head et je dirais
même que par moment il y a un petit coté
Unsane dans leur musique.
Avec ces 4 titres ils nous plongent dans un univers
oppressant et tout en tension. Il faut dire que
les différents samples qui garnissent l'ensemble
de ce maxi participent grandement à cette
atmosphère de fin du monde. La production
est de très bonne qualité et colle
parfaitement à ce style de musique. Elle
est ni trop propre, ni trop crade. Je me laisse
donc facilement embarquer par la musique de Sofy
Major. Les trois premiers morceaux sont un
cocktail détonnant de riffs aiguisés
au couteau, d'une basse puissante et d'une voix
hurlée qui ne tombe jamais dans la caricature.
Le dernier titre est quant à lui un peu
différent des autres. Beaucoup plus atmosphérique
que ces compères et sans chant hurlé,
il conclut ce disque avec une petite touche de
douceur. Au final, Sofy Major a l'intelligence
de se renouveler à chacun de ses morceaux
et ne s'enferme pas dans un processus routinier
qui aurait pu leur être fatal. Ils nous
offrent ici quatre titres variés qui s'emboîtent
les uns aux autres pour former un disque cohérent
du début à la fin.
Mathieu
site
: sofy
major mp3
: meurtre
à Lezoux
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Sofy major "s/t" (argghh!
records) CDep
Sofy
Major est un groupe originaire de Clermont
Ferrand. Formé en 2005, le groupe nous
propose ici son premier EP. Je connaissais déjà
quelque peu Sofy Major avant de recevoir
ce disque et les quelques extraits découverts
ici et là sur la toile avaient fortement
aiguisés ma curiosité. Et on peut
dire que le résultat ne m'a pas déçu
car ce premier EP est en tout point remarquable.
La musique des Clermontois se veut écorchée,
intense et émotive. Et à l'heure
où bon nombre de groupes évoluant
dans un style proche s'entasse par dizaine, Sofy
Major sort indéniablement du lot. De
part sa maîtrise assez impressionnante,
le groupe étonne par sa maturité.
On retrouve ainsi tous les ingrédients
habituels à ce genre de musique : riffs
acérés et mélancoliques,
voix hurlées sur fond de rythmiques intenses
et hypnotiques. Servi par une production parfaite
et une interprétation passionnée
de ces différents acteurs, ce disque éponyme
transpire la sincérité. Forcément,
après avoir placé la barre très
haut d'entrée de jeu, le groupe devra confirmer
dans ses futurs projets un potentiel déjà
énorme.
En tout cas, Sofy Major est pour moi la
bonne surprise de ce début d'année.
Vivement la suite !
Ludo
site
: sofy
major mp3
: Is
there any way out
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Stellardrive "omega point"
(only4stars records / le sonotone / dvs
records / anticraft / believe) CD
Ce
disque est vraiment sublime ! Je ne sais pas pourquoi
j'ai mis autant de temps avant de le chroniquer.
La flemme et une année 2008 difficile ont
sans doute eu raison de moi. Et comme il n'est
jamais trop tard pour bien faire, c'est avec délectation
que je découvre les compositions du quintet
originaire de Besançon. Stellardrive
officie dans un registre post- rock. Le groupe
affiche ici une maîtrise assez impressionnante.
Rien d'étonnant quand on découvre
que d'anciens membres de Gantz ou encore
Aside from a day font partis du projet.
Il faut aussi savoir que ce disque est en fait
une réédition de deux de leurs anciens
EP, agrémenté de trois remix. C'est
d'autant plus surprenant que la cohérence
entre tous les titres est vraiment parfaite. Les
compositions du groupe se révèlent
donc vraiment savoureuses. La multitude d'instruments
qui s'entremêle ici (trois guitares, une
basse, une batterie, un clavier, des machines
et même une clarinette !) forment une symbiose
parfaite. Et comme le groupe évite avec
brio le cliché post-rock larmoyant, on
en redemande encore. Pourtant les émotions
que véhiculent ce "Omega point"
sont réellement présentes. Entre
nappes stratosphériques et passages plus
énergiques, Stellardrive nous convie
à un véritable voyage. Le quintet
distille une véritable ambiance de proximité
avec son auditeur. A l'image du visuel de la pochette,
sa musique s'élève dans les cieux
pour ne plus jamais en redescendre. Voilà
sans aucun doute un des groupes post-rock les
plus emballant que j'ai écouté depuis
bien longtemps. En attendant la suite
Ludo
site
: stellardrive
mp3
: terraforming
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Stetson "s/t" (autoprod)
CDep
Stetson
existe seulement depuis l'été 2005
mais les Clermontois ont déjà derrière
eux une bonne petite expérience puisque
mis à part le batteur ils jouaient tous
dans Maducksplatypus (MDP). Il n'est donc
pas surprenant de retrouver au travers de ces
7 titres une musique très proche de ce
qu'ils faisaient auparavant. Mais on sent que
le temps a passé depuis leurs premières
prod avec MDP et qu'ils ont mûri
musicalement. Bon, autant vous prévenir
tout de suite, nous sommes ici en plein dans la
scène punk mélodique française.
Ainsi, si vous êtes allergique au Second
Rate, Flying Donuts et compagnie, je
crains que vous soyez peu emballé par Stetson.
Pourtant ce serait assez réducteur de les
cantonner exclusivement à ce style car
leur punk mélo se mixe avec des choses
plus noisy et rock'n'roll. Et sincèrement
je trouve que la sauce prend bien. Des titres
comme Dawn, Attack ! (quelle fin !!) ou encore
Sonolor en sont la parfaite illustration et, pour
ma part, sortent vraiment du lot. Le mélange
entre énergie, mélodie et émotion
est réussit et fait son effet. Le reste
de l'Ep est tout aussi intéressant, et
les 22 minutes passent à une vitesse éclaire.
Il y a simplement la voix qui, par moment, manque
peut être un peu de justesse. Mais n'oublions
pas que c'est leur premier jet et on ne peut que
les pardonner.
En tout cas, Stetson a sorti un premier
Ep très prometteur et la suite devrait
venir confirmer tout ça ! On sera rapidement
fixé car ils sortent très bientôt
un split avec The Panther Party. Affaire
à suivre donc...
Mathieu
site
: stetson
mp3 : furious
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Sugartown Cabaret "beyond foams" (init records) CD
Sugartown cabaret nous revient
avec un tout nouveau 6 titres et le moins que l'on puisse dire
c'est que ce nouvel effort commence de la meilleur des façon.
Le titre "the tides" qui ouvre le disque est
vraiment réussi. Très travaillé, ce morceau
se révèle inspiré et puissant. Dans sa globalité,
les nouvelles compositions des Caennais sont fouillées
et portées par une production excellente. J'aurai à
ce propos juste un petit bémol sur le traitement fait à
la voix du chanteur. Trop produit ? Je ne sais pas mais il y a
de ce coté là quelque chose qui me chagrine. Toujours
est-il que le groupe continue son évolution au regard de
ses précédentes productions. Les titres sont beaucoup
plus variés et de ce fait, plus faciles à appréhender,
moins lassants sur la durée. Cette variété
a cependant son revers, le titre "feeling thrilled with
the guests" m'a laissé comme un goût amer,
ce titre était selon moi dispensable. Dommage il dénote
avec le degré d'exigence que le groupe s'est semble-t-il
fixé au gré de ces 6 nouveaux morceaux. Il reste
néanmoins de très bon moment dans ce "beyond
foams", comme les titres "hazard lights"
ou encore "a tower" pour ne citer que ceux là.
Sugartown cabaret s'inscrit donc dans le continuité,
et devrait ravir, sans aucun doute, tous ceux qui avaient déjà
aimé leurs précédents opus.
Ludo
site : sugartown cabaret mp3
: the tides
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Sugartown cabaret "the first time
I lost the road map" (abstraction / paranoïd
Records) CD
Depuis
leur dernière production en date (split
cd partagé avec L'Homme Puma) les
Caennais de Sugartown Cabaret ont fait
un sacré bon en avant. J'étais resté
sur un groupe emo-screamo tout à fait recommandable
mais assez loin de ce qui se faisait de mieux
dans le genre. Seulement, les voilà qui
déboulent avec leur premier album "The
first line I lost the road map" et la
donne est maintenant bien différente. Je
dois reconnaître qu'ils ont mis le paquet
sur ce coup là. Déjà l'artwork
est tout particulièrement réussi.
Très sobre et épuré il est
parfaitement mis en valeur par les deux volets
du digipack. Avouez que sortir un Cd en digipackça
a bien plus de gueule qu'une version avec un boîtier
cristal.
Du coté de la musique la première
chose qui m'a frappé, c'est l'excellente
production qu'ont bénéficié
les 8 titres présents sur cet album. On
a une impression de grande homogénéité
entre les instruments ce qui donne un son "massif"
et précis. Ainsi on peut apprécier
à sa juste valeur la richesse musicale
de Sugartown Cabaret. Une richesse où
se côtoie "mélodie", "rage"
et "énergie" au milieu de chants
criés mais jamais plaintifs. Tout est fait
avec intelligence car avec une durée approchant
les 45 minutes, ce "The first line I lost
the road map" aurait pu lasser sur la
longueur. Mais Sugartown Cabaret arrive
à se diversifier et ne se contente pas
de nous balancer 8 titres formatés. Ils
aiment jouer sur les atmosphères et ça
fonctionne carrément. Ecoutez par exemple
les titres "All the same she said"
et "Mai" pour vous en convaincre.
Ces deux titres sont totalement opposés
dans leur structure. Le premier étant un
titre court à la rythmique fracassante
alors que "Mai" est un instrumental
joué tout en retenu avec des montés
mélodiques qui s'étalent sur de
longues minutes avant l'explosion finale. On navigue
ainsi au grès des envies des Caennais qui
ne sont jamais à cours de bonnes trouvailles.
Je trouve particulièrement bien vu le fait
d'avoir mis de la trompette sur "Assis,
à regarder". Cela donne un coté
mélancolique assez étonnant. On
sent vraiment qu'ils n'ont pas voulu bâcler
leur travail, qu'ils sont toujours à la
recherche du passage qui sonne juste. Et mis à
part peut être une ou deux parties qui ne
sont pas trop ma tasse de thé, l'ensemble
de ce disque est d'une très haute qualité.
"The first line I lost the road map"
mérite vraiment que vous vous arrêtiez
dessus. Alors à bon entendeur
Mathieu
site
: sugartown
cabaret mp3
: assis,
à regarder
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T
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Taken "between two unseens" (good
fellow records) CD
Taken
n'est plus, le groupe américain a splitté
en 2004 juste après avoir enregistré
leur dernier disque "between two unseens"
après dix ans de bons et loyaux services.
Oui mais voilà, tout n'a pas toujours été
rose dans la discographie du groupe et leur précédent
effort "and they slept" sorti en
2002 ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable,
loin de là. Interprétation approximative,
impression de déjà entendu. Taken
sévissait alors dans des sphères obscures
et le groupe se cherchait encore. Vous ne pouvez
donc pas imaginer ma surprise en écoutant
"between two unseens" car ce disque
est tout simplement un petit bijoux. Si le groupe
se cherchait encore il y a peu, on peut dire désormais
que cette époque est révolue.
Les Américains se sont orientés vers
un screamo ultra mélodique et ils le font
bien. Tout est presque parfait, du visuel absolument
sublime aux titres tous plus travaillés les
uns que les autres. La musique de taken véhicule
des émotions vives, un screamo parfois intense
où la batterie se fait plus frénétique,
souvent plus posé avec ces nombreux arpèges
en son clair, un chant hurlé parfait et de
somptueuses mélodies totalement imparables.
C'est une véritable claque, je n'en crois
pas mes oreilles. Ils nous livrent ici une oeuvre
très dense, car plus qu'une simple suite
de cinq morceaux, c'est une véritable pièce
qui s'écoute d'un seul bloc. Je crois tout
simplement que ce disque est un des disques que
j'ai le plus écouté depuis sa sortie
jusqu'à aujourd'hui sans jamais m'en lasser.
Dommage que taken nous quitte sur une oeuvre
aussi réussi...Ou tant mieux me direz-vous,
je ne sais plus quoi penser...
Ludo
site
: taken
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Tang "another thousand days out of
this world" (emolution) CD
Que
de souvenirs ! Me voilà replongé dans
ma plus tendre enfance. Qui ne se souvient pas de
cette fameuse boisson "tang" ? Oups je
m'égare quelques peu du sujet, veuillez m'en
excuser ! Pour ce qui est de Tang (le groupe
cette fois) mes souvenirs me ramènent en
2003. A l'époque le groupe sortait "this
quietness booms about on the wells like birds".
Un disque assez mélancolique et sombre, qui
laissait entrevoir le potentiel énorme de
ce groupe. Trois ans plus tard et me voici avec
leur dernier effort "another thousand days
out of this world".
Franchement, je n'avais aucun doute de la qualité
de ce disque même avant de l'avoir écouté.
Il y a des choses comme cela que vous sentez et
Tang ne m'a pas fait mentir car ce disque
est en tout point remarquable. Dix titres pour quarante
minutes de déchirements sonores. Car si le
groupe a évolué dans sa manière
de composer ses différents titres, ils ont
su garder ce coté mélancolique qui
fait que chaque émotion est ici décuplée.
Le tout est hautement immersif, la douleur est palpable.
Forcément, les petites erreurs du précédent
opus ont été mis à parti pour
offrir une uvre beaucoup plus homogène
dans son ensemble. Tang évite ainsi
les longueurs propre aux groupes évoluant
dans un style proche que l'on pourra qualifié
de post hardcore. En tout cas, il est impossible
pour moi de ne retenir qu'un seul morceau. Ce disque
a été pensé et conçu
comme une pièce unique, ou chaque titre se
greffe à son suivant pour finalement ne former
qu'une uvre dense et cohérente. Et
si je ne devais rajouter qu'un seul petit bémol,
je dirais que Tang à les défauts
de ses qualités. Car cette cohérence
a un prix et il est vrai que les morceaux se ressemblent
quelque peu parfois. Ce sentiment se ressent aux
premières écoutes de "another
thousand days out of this world" mais finalement
s'estompe assez vite une fois le disque digéré.
En tout cas, de par sa qualité, vous ne pouvez
pas passer à coté d'un tel disque.
Vous reprendrez bien un peu de "tang"
?
Ludo
site
: tang mp3
: word
necklace
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Terrible feelings "demo" (autoprod) CD-R
Y a pas à dire, cette première
demo de Terrible Feelings fait vraiment plaisir
à entendre. Le groupe qui nous vient de Suède
pratique un punk-rock comme je l'aime. Vous savez,
celui qui fait taper du pied et qui distille des
mélodies plus accrocheuses les unes que les
autres. D'ailleurs aux premières écoutes,
le parallèle avec leur confrère de
Masshysteri m'est apparu comme une évidence.
Mais plus je m'imprégnais de ces 4 titres
et plus cette impression s'effaçait pour
finalement n'être qu'une lointaine élucubration
de ma part. La musique de Terrible Feelings
leur est propre et n'a besoin d'aucune comparaison.
Une musique mid-tempo créée dans l'urgence
qui se la joue mélancolique sous des airs
faussement joyeux. Voilà à quoi ressemble
Terrible Feelings ! Et si vous ajoutez à
ça une voix féminine qui tient l'ensemble
d'une main de maître, vous avez 4 titres qui,
sans être les plus originaux du monde, sont
un vrai petit régal aux oreilles. Bien sûr
j'aurais aimé en entendre plus car cette
demo est définitivement trop courte. Mais
cette mise en bouche est pleine de promesse et je
la recommande vivement à tous les amateurs
du genre.
Mathieu
site : terrible
feelings mp3 : the
moon
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The boring "let the captain sink" (Monkey Cookie Records
/ Chanmax Records / Dream Comes True / Crapoulet
/ Fight Or Flight / Fouic Fouic Crew / Saddest Song
/ Back To Reality ) LP
Autant commencer cette nouvelle
année (ne comptez pas sur moi pour vous souhaitez une bonne
année, c'est une chose qui m'insupporte) avec une bonne
grosse baffe en pleine gueule. The Boring, groupe originaire
de Colmar va se charger de nous remettre sur les bons rails avec
"let the captain sink". Ce nouvel effort fait
suite a plusieurs démos et splits sorti depuis 2001. Le
groupe est donc plutôt actif et les 13 titres de cette galette
sont tout ce qu'il y a de plus excitant. Pour être honnête,
le groupe n'a rien inventé, mais putain, ça fait
du bien par où ça passe ! The Boring, c'est
un punk-hardcore très classique dans sa forme et pourtant
tout fonctionne à merveille ici. Ça suinte la passion,
ça envoie méchamment et les morceaux s'enchaînent
jusqu'à l'épuisement. Le tout est interprété
avec brio et la production du disque dans son ensemble rend un
bel et vibrant hommage aux compositions du combo. Superbe découverte
pour moi que ce disque de The Boring. A ne surtout pas
rater...
Ludo
site : the boring mp3
: the gap
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The bushmen "war and soda"
(puzzle ramp) CDep
Moi
qui croyait que les Bushmen avaient définitivement
tourné la page au début des années
2000 et bien je me fourrai littéralement
le doigt dans l'il. Il faut dire qu'après
leur excellent album "watching neighbours",
ils n'ont pas véritablement donné
de signe de vie. Bref, ce qui compte c'est qu'ils
soient toujours là aujourd'hui, certes avec
un guitariste en moins, mais avec un nouvel album
sous les bras !! Maintenant, reste à savoir
si ce "war and soda" sera du même
acabit que ses prédécesseurs ? A savoir,
à classer en haut de la pile des groupes
punk rock mélodiques
En 22 minutes la réponse coule de source
car les Limougeauds nous démontrent qu'ils
ne sont pas revenus pour faire de la figuration.
Leur punk rock mélodique et ô combien
personnel n'a pas pris une ride. Les 7 titres sont
tous d'une justesse incroyable et j'ai l'impression
que les Bushmen ont gagné légèrement
en efficacité depuis "watching neighbours".
Le manque d'un guitariste expliquant sûrement
cela... Mais n'ayez crainte ils ont toujours cette
capacité a créer avec une facilité
déconcertante des mélodies qui une
fois en tête ne sont pas prêtes de vous
lâcher. Et ça, c'est un réel
plaisir !! La voix du chanteur (reconnaissable entre
mille) apporte quant à elle une certaine
mélancolie à l'ensemble et quant on
lit les textes on comprend mieux pourquoi. Car si
la musique des Bushmen peut sentir bon le
soleil, c'est une tout autre histoire pour les paroles
qui se veulent beaucoup plus sombres. Elles exposent
avec intelligence le ressenti des Bushmen
par rapport à notre société
actuelle. Vous comprenez que c'est une vision plutôt
amère qui en résulte. Qui a dit réaliste
?
Avec ce mini album débordant de générosité
et de sincérité, les Bushmen
signent un retour des plus réussi. Espérons
qu'il ne soit pas éphémère
et que nous continuerons à entendre parler
de ces gars là encore longtemps car il est
rare qu'ils nous déçoivent !!
Mathieu
site
: the
bushmen mp3
: fog
of my life
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The ergs! "that's it ... bye"
(don giovanni) 12"
"That's
it
Bye" !! Au moins le message a le
mérite d'être clair. Avec un titre
comme celui-là les trois gars du New-Jersey
ne laisse planer aucun doute quant à leur
devenir. Il n'y a pas la place à une quelconque
interrogation, The Ergs! splitte et ce disque
scelle pour toujours les 3 derniers enregistrements
du groupe. La pochette dessinée par Mitch
Clem est des plus réussies et elle s'inscrit
parfaitement dans le thème du "Au revoir".
Si vous ne connaissez pas ce dessinateur / illustrateur
je vous invite à faire un tour sur son site
(http://www.mitchclem.com/) pour découvrir
son travail qui est des plus intéressants.
Coté musique The Ergs! nous offre
trois morceaux qui collent tout à fait à
l'esprit du groupe. Si vous aimez la musique du
trio vous ne serez pas dérouté. La
pop-punk de The Ergs! est reconnaissable
entre mille et ce n'est évidemment pas "That's
it..bye" qui va changer la donne. Il n'y
a rien à redire, les 3 morceaux sont de qualité
mais je pense sincèrement que ce n'est pas
les meilleurs du groupe.
"Anthem for a new Amanda" ouvre
donc les hostilité de ce 12". Le tempo
est plutôt modéré et c'est la
basse qui monopolise toute notre attention. Son
groove est hypnotique et ne nous lâche pas
une seule seconde. La voix de Mikey est comme toujours
un régal pour les ouïes. Et comme The
Ergs! aime à le faire il nous gratifie
d'une fin surprenante où un orgue vient faire
son apparition. Le second morceau est "
And
the true believers" et il est pour ma part
le plus réussi des trois. Il est dans la
veine de ce qu'ils avaient fait sur "Jersey's
best prancers" qui reste pour moi leur
meilleur disque. Il a ce sens de la mélodie,
ce coté ultra catchy que j'adore dans ce
groupe. La musique et les paroles restent longtemps
en tête et c'est tout ce que je demande avec
eux. Un plaisir simple et pure ! Sur le seul et
unique titre de la face B "Piltdown man"
Mikey laisse sa place au chant à Jeff ce
qui donne une autre couleur à la musique
de The Ergs!. Mais l'essentiel ne change
pas car on retrouve tous les ingrédients
d'un bon morceau pop-punk : des churs, de
la mélodie et un bon refrain. Un morceau
qui vient mettre un terme à plus de 8 années
d'aventure. Et voilà la boucle est bouclée.
Je n'ai qu'une chose à ajouter : merci The
Ergs! !!
Mathieu
site
: the
ergs!
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The evpatoria report "golevka"
(Shayo) CD
"Golevka"
est un disque rare, précieux, presque touché
par la grâce. Depuis quand n'avais-je pas
écouté de musique aussi belle, aussi
douce. Les différents titres présents
sur cette galette sont tous absolument magnifiques.
The evpatoria report est un groupe suisse
pratiquant un post rock éthéré,
d'une tristesse envoûtante. Le groupe s'est
formé en 2002. Après une première
démo paru en 2003, ils sortent leur premier
vrai album "Golevka" en 2005. Voilà
pour la petite histoire. La suite c'est à
vous de le découvrir car passer à
coté d'un tel disque serait vraiment dommage.
A moins d'être totalement allergique à
ce genre de musique, je ne vois pas bien ce que
l'on pourrait reprocher au groupe. Peut être
un manque d'originalité car il est vrai que
les Suisses usent de tous les poncifs habituels
à ce genre de musique. Oui mais voilà,
dans la pléthore de groupes se qualifiant
"post rock", the evpatoria report
sort indéniablement du lot. L'ambiance que
distille sa musique est un voyage permanent, une
invitation aux songes les plus doux. La légèreté
du violon, omniprésent, est un velours pour
les oreilles. Accompagné par des arpèges
de guitares somptueux s'étalant sur de longues
minutes (4 titres sur 6 font plus de 10 minutes),
the evpatoria report prend le temps d'installer
ses titres, de jouer avec nos émotions. Parfois,
la musique se veut plus intense, plus tendue, comme
pour rompre cette quiétude, qui peu à
peu reprendra sa place. Une émotion qui trouvera
son apogée sur le dernier titre du disque
"Dipole experiment", tout simplement
envoûtant.
Comme vous l'aurez compris, j'ai vraiment accroché
sur leur musique. Espérons maintenant les
retrouver assez vite dans leurs différents
projets. En parcourant leur site, on comprend que
le groupe aimerait participer à des BO de
films. Pourquoi pas, leur musique s'y prête
plutôt bien. Elle serait même parfaite
pour ça...
Ludo
site
: the
evpatoria report mp3
: prognoz
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The third memory "Et de cela
rien ne ressort" (Impure Muzik / Tearsfromsilence)
CD
Me
voici donc avec la première production du
label "tears from silence" entre
les mains. Si vous ne connaissez pas, allez faire
un tour sur leur site http://www.tearsfromsilence.com.
Il est vraiment pas mal fichu, avec notamment une
distro assez conséquente où vous devriez
aisément trouver votre bonheur. Pour tout
dire, je connais le groupe depuis un petit moment
déjà. Je me souviens d'un concert
à Lyon il y a quelques années où
ils avaient été assez bons, et puis
j'avais découvert des extraits de "et
de cela rien ne ressort" sur la toile qui
m'avaient à l'époque bien titiller
les oreilles.
Le groupe pratique un émoviolence assez efficace
qui tabasse sévère! Quelle énergie!
Tous les ingrédients sont ici réunis
pour faire bouger vos petites têtes. Commençons
par l'objet en lui-même. D'un design très
épuré, l'artwork est vraiment très
agréable. En tout cas, il contraste parfaitement
avec la violence qu'il renferme. En effet, The
third memory joue une musique très intense
où la batterie joue ici un rôle déterminant.
D'ailleurs, celle ci donne immédiatement
le tempo et on n'est pas là pour faire dans
la dentelle! Les rythmiques sont donc la plupart
du temps assez frénétiques, ça
fourmille et ça bastonne dans tous les sens.
Mais seulement voilà, le seul réel
défaut de ce disque est justement que le
son de certains éléments du batteur
sonnent quelques peu
bizarrement! J'aurais
du mal à vous l'expliquer mais bon, après
plusieurs écoutes, on arrive à s'y
faire. Les guitares s'en donnent elles aussi à
cur joie. Les mélodies sont vraiment
bien construites, les différentes parties
s'entremêlent avec justesse et inspiration.
Certains riffs comme sur "Il a fallu ne
rien dire" sont réellement réussis
et viennent sans cesse renouveler l'intérêt
des morceaux. Il y a juste par moment, surtout sur
les intros, des plans qui se ressemblent un peu
selon moi. Le chant en français est assez
agréable même s'il est difficile de
comprendre aisément les paroles, ce qui est
dommage car ces dernières sont vraiment bien
écrites. Les voix hurlées ou criées
(c'est comme vous voulez!) collent parfaitement
à la musique du groupe. Très énergique
et rentre dedans, elles rajoutent un petit coté
chaotique qui n'est pas pour me déplaire.
Vraiment, j'accroche bien à ce genre de musique,
et ce disque de The third memory est très
réussi. A suivre donc
Ludo
site
: the
third memory mp3
: Nos
épaules meurent
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Tubers "anachronous"
(echo canyon / no idea / bakery outlet) CD
Quelle
pochette !! Sur ce coup là Tubers
n'y est pas allé avec le dos de la cuillère.
Imaginez un patchwork complètement surréaliste
où se côtoie coiffe d'indien, noix
de coco, caisse enregistreuse, glace et j'en passe
et des meilleures. Le résultat est, comment
dire, déroutant mais je cautionne à
100%. Un peu de folie ne fait pas mal !
Tubers sort donc ici son 3eme album et autant
leurs précédents opus ne m'avaient
pas marqué plus que ça, autant ce
"anachronous" me procure un tout
autre plaisir. Un retour dans les 90's qui fleure
bon l'emo. Et même si ces 12 titres ne s'apprivoisent
pas du jour au lendemain, il devient évident
qu'au fil des écoutes cet album est d'une
qualité remarquable. On y revient avec plaisir
et on se laisse happer par sa grande diversité.
Un disque bercé d'incroyable mélodie
("pale sunbather"), de tube en
puissance ("these quantum leaps are killing
me", "68"), d'urgence
("cut de grease"), de double chant
parfaitement maîtrisé ("small
signs big posts"), de finesse ("unmutual").
Une large palette qui fait de cet album un vivier
haut en couleur. Sans faire de raccourci rapide
et simpliste je trouve sincèrement que la
musique de Tubers est le condensé
parfait entre True North et 12 Hours Turn.
Il n'y a rien de surprenant à cela car ce
sont deux groupes dans lesquels ont officié
des membres de Tubers. Mais encore fallait-il
qu'ils évitent de tomber dans le piège
de la facilité et de la pâle copie
de ces groupes. Chose pas si simple que les Floridiens
ont parfaitement maîtrisé. Et au final
il en ressort un disque plein de fraîcheur
qui constitue la vraie bonne surprise de ce début
d'année. Espérons maintenant qu'il
dépasse le stade de l'anonymat car ce groupe
le mérite vraiment !
Mathieu
site
: tubers mp3
: the expense of flight
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Twisted drive "the endless fall of
dead birds" (quatocorps) CD
Pour
ceux qui ne connaîtraient pas twisted drive,
il s'agit ici d'un sextuor originaire de Seine-et-marne
existant depuis 2001. Après une première
démo, ils sortent leur premier cd 7 titres
en juin 2004 "the endless fall of dead birds"
et un nouvel ep devrait voir le jour dans très
peu de temps "l'enveloppe grise".
Ils se disent eux même influencés par
des groupes comme envy ou encore yage,
rien que ça ! Il n'en fallait pas plus pour
aiguiser ma curiosité et je m'en vais donc
découvrir ce groupe qui m'était alors
jusqu'ici complètement inconnu.
Et ça part plutôt bien, ça démarre
même très fort car les deux premières
plages du disque "octobussy" et
"new day liberation frequency"
(avec notemment la participation d'un membre de
gameness) sont de véritables petites
bombes prêtent à vous péter
à la gueule. Les rythmiques sont simples
mais terriblement accrocheuses et les deux voix
hurlées se complètent parfaitement,
le groupe nous envoie son screamo rageur en pleine
tronche et ça fait mal... Même si je
trouve que la suite a tendance à s'essouffler
un petit peu (ça partait peut être
trop fort !) le reste du disque est suffisamment
accrocheur pour me tenir en haleine durant les 39
minutes que durent "the endless fall of
dead birds". "Egeo" est
un titre vraiment excellent, j'adore la fin de ce
morceau qui permet à l'auditeur de reprendre
son souffle pendant quelques secondes, et "sand
in your eyes" est un pure condensé
d'émotion. Reste au groupe à se forger
une réelle identité mais je reste
séduit par ce premier essai de twisted
drive et j'attend la suite avec grande impatience,
une suite qui ne devrait normalement plus tarder
Ludo
site
:
twisted drive mp3
: octobussy
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U
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Unlogistic"capitulation"
(waiting for an angel / rejuvenation records)
CD-DVD
Ah,
je suis pas mécontent d'avoir entre mes
mains ce dernier album des Parisien d'Unlogistic.
Il y a un petit bout de temps déjà
que je guettais sa sortie. Cet album est un
petit événement car il marque
les 10 ans du groupe et pour fêter cet
anniversaire on peut dire que les Unlogistic
ont mis les petits plats dans les grands. Visez
un peu l'objet : rien de moins qu'un joli coffret
contenant 3 Cd-dvd dont leur dernier album "Capitulation",
la compile "Re-capitulation"
composée de démos et Eps enregistrés
entre 1996 et 2000 et le Dvd "De-capitulation"
qui présente l'intégralité
de leur concert à Lyon en 2004, sans
oublier les stickers et badge de rigueur. Pas
mal, hein ?
Pour commencer attardons-nous quelques instants
sur la compilation de titres issus de leurs
démos et Eps datant de 1996 à
2000. 33 titres plus ou moins bien enregistrés
qui nous donnent un aperçu de la musique
des Parisiens à leur début. A
l 'écoute de ces titres le moins que
l'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas mis
longtemps à trouver leur voie. On perçoit
de suite leur amour pour le punk-hardcore direct
et sans fioriture, entre brûlot hardcore
à 200 Bpm et titres mid-tempos et mélodiques.
La sauce Unlogistic est déjà
là. Je dirais que la seule vrai différence
avec aujourd'hui c'est qu'à l'époque
ils évoluaient avec une formation classique
chant-basse-guitare-batterie alors qu'actuellement
ils excellent avec un chant-guitare-boite
à rythme du meilleur effet. Au final,
cette compile est une très bonne initiative
surtout pour les personnes, comme moi, qui ne
posséderaient pas encore leurs premiers
45t.
Continuons l'inspection du coffret avec le DVD
"De-capitulation". Vous ne
pouvez pas imaginer ma joie lorsque j'ai su
que c'était le live du festival Musiques
en Marge de Lyon qui était mis en
boite. J'ai eu la chance d'assister à
ce concert et honnêtement il doit bien
faire parti de l'un de mes meilleurs souvenirs
de concert. L'ambiance était incroyable
avec un public survolté et les Unlogistic
ont été fidèle à
eux-même en nous enchaînant tube
sur tube. Bref, c'était tout bonnement
excellent. En plus ce qui est chouette avec
le Dvd c'est qu'il retranscrit assez bien cette
atmosphère. Il n'y a pas grand chose
à redire, le son et l'image sont de très
bonne qualité, on s'y croirait presque.
Comme tout bon DVD qui se respect, quelques
bonus agrémentent le tout où l'on
voit essentiellement des tranches de vie de
leurs tournées. Alors vous avez compris,
on se presse d'insérer le DVD dans la
platine, on pousse les meubles du salon, on
appelle les voisins et c'est parti pour une
petite session remuage de fesse en bonne et
due forme !
Mais avant ça je ne vais pas vous laisser
sans même vous avoir dit quelques mots
sur leur nouvel album "Capitulation"
qui reste quand même l'une des principales
raison de la sortie de ce coffret. On aurait
pu penser qu'avec le temps les Unlogistic
allaient s'assagire mais non ils préfèrent
continuer à nous balancer leur rage en
pleine face et c'est tant mieux. Ce "Capitulation"
montre une fois de plus leur facilité
à s'exercer sur plusieurs tableaux. L'exemple
parfait est l'enchaînement entre le brutal
et explosif "Sometimes I make up"
et le tubesque "The smell of my death"
qui est beaucoup plus catchy et mélodique.
Et c'est ainsi pendant 17 minutes
Il est
probable que cet album ne contienne pas autant
de tube que son prédécesseur ("Hanger")
mais ne boudons pas notre plaisir car c'est
du tout bon ! Souhaitons maintenant qu'après
cette décennie écoulée
ils aient encore l'envie car ce serait dommage
de capituler en si bon chemin.
Mathieu
site
: unlogistic mp3
: violence
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Use of procedure "welcome"
(rejuvenation / weewee / lateral) CD
C'est
la première fois que j'ai entre les mains
un disque de Use of procedure. Pourtant
ils n'en sont pas à leur coup d'essai
puisqu'ils ont déjà sorti une
démo et un split virtuel (?) avec Schoolbusdriver.
Vous me direz, il n'est jamais trop tard pour
découvrir de nouveaux groupes ! C'est
donc par le biais de ce "Welcome"
que je vais faire ma première rencontre
avec la musique de Use of procedure.
Sorti en co-prod sur les labels Rejuvenation,
Weewee et Lateral le trio Parisien
nous propose 8 titres de post-punk très
noisy. Les titres sont courts et efficaces,
il faut dire que le disque n'excède pas
les 16 minutes. Parfait pour ce genre de zik
! Bien que la production ne soit pas exceptionnelle,
je trouve qu'elle ne détériore
en rien l'écoute de ce "Welcome".
Au contraire, elle a ce coté un brin
rock'n'roll et "fait dans l'urgence"
qui colle bien avec leur musique. Le mélange
de voix féminines et masculines est très
bien senti car ils ne se contentent pas simplement
de chanter mais osent des parties un peu plus
décalées/criées. Un certaine
folie qui n'est pas négligeable et qui
se ressent aussi à travers tous les instruments.
Il y a peut être juste un ou deux titres
qui sont légèrement en dessous
du reste, un peu moins accrocheur mais l'ensemble
de la galette est très prenante. Il suffit
d'écouter "bloody gun"
pour s'en convaincre. Ce titre est un régal,
un véritable tube croyez moi !!
Finalement, Use of procedure est une
jolie surprise pour moi. L'énergie qui
se dégage à l'écoute de
"Welcome" est communicatrice
et m'a convaincu. Si vous êtes un peu
curieux je vous conseille vivement de jeter
une oreille sur ce groupe et cet album !
Mathieu
site
: use
of procedure mp3
: bloody
gun
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Videoville "s/t" (l'oeil du tigre)
CD
Videoville est un groupe
en provenance du Canada. Ils sortent ici leur premier 6 titres
éponyme. Majoritairement instrumental, cet EP combine un
math-rock à l'énergie punk avec quelques effluves
d'emo-pop. Une musique qui se situe quelque part entre From
monument to masses et Epileptic. Il y a vraiment de
très bonnes idées qui parcourent cet EP. Les nappes
mélodiques sont du plus bel effet, et la basse apporte
un petit coté groovy pas dégueu du tout. Le trio
Montréalais a trouvé le bon équilibre entre
simplicité et efficacité. Tout ce que j'aime. Et
à ce jeu là "JCVD" est le morceau
qui me marque le plus et qui sort indéniablement du lot.
Sans aucun doute le plus réussit des six. Par contre ce
que je reprocherais à Videoville c'est de s'éparpiller
un peu trop et de s'aventurer dans trop de direction. Au final
on peut ressentir un certain manque de cohérence sur certains
morceaux. Mais on peut leur pardonner ce petit écart car
il ne faut pas oublier que c'est seulement leur premier disque
qu'ils sortent ici. Et celui-ci démontre assez de qualité
et de potentiel pour assurer une belle suite aux aventures de
Videoville. A surveiller !
Mathieu
site : videoville mp3
: JCVD
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W
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...who calls so loud "s/t" (adagio830)
2x10"
Voici un des disques que
j'écoute le plus en ce moment. ...Who calls so
loud est le nouveau groupe d'anciens membres de Funeral
Diner. Et c'est à peu près tout ce que
je sais sur ce nouveau projet. Le site officiel du groupe
étant quelque peu avare en information, il est difficile
d'en savoir plus. Mais avec ce passé comme carte
de visite, gageons que ce premier jet sera de qualité.
Et on peut dire sans sourciller qu'il l'est. J'aurai du
mal à expliquer ce qui m'a tant séduit, et
ce dès la première écoute chez ...Who
calls so loud. Le groupe maîtrise déjà
clairement son sujet sur le bout des doigts. Après
tout, rien de surprenant. De même qu'il n'est pas
étonnant non plus que ces compositions nous rappellent
par moment Funeral Diner. Attention tout de même,
si quelques similitudes persistent, nous sommes bien ici
en face d'un tout nouveau projet musical, avec sa propre
personnalité. Il en ressort un disque prenant et
vraiment bien fichu. Je ne surprendrai personnes en disant
que la musique du groupe lorgne plus que jamais vers le
screamo. Cependant, ...Who calls so loud exprime
ses émotions de manière assez retenues. Les
compositions du groupe surprennent par leur finesse. Si
quelques explosions interviennent ici et là, on navigue
plutôt dans des eaux calmes, presque propices à
la détente ! C'est en tout cas ainsi que je perçois
ce disque des Américains, qui est pour moi une des
vrai bonnes surprises de cette année, et pour vous
?
Ludo
site : ...
who calls so loud mp3
: 4.4.4.4
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Y
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Yage "anders leben!?" (ebullition)
CD
J'ai toujours apprécié
la musique de yage, je prenais plaisir à écouter
leurs différents enregistrements mais sans en être
complètement fan. Et c'est avec tristesse que j'apprenais
leur décision de tout arrêter avec pour dernier
témoignage ce huit titres "anders leben!?".
Autant le dire tout de suite au risque de tuer tout suspens,
ce disque est pour moi une révélation. Si je
n'étais pas fan avant de découvrir ce bijoux,
je ne peux maintenant plus m'en passer, et cette oeuvre sera
à tout jamais classer en haut de ma pile de disques.
D'une mélancolie rare chaque titre d'anders leben!?
est un vrai bonheur pour mes oreilles et il serait impossible
d'en sortir un du lot tellement le disque est homogène
et vous transporte du début à la fin.
Finalement, yage a peut être bien fait de se
retirer de la scène avec ce disque car auraient ils
pu faire mieux ? Et si vous attendiez plus de précisions
sur la musique de yage, sachez que tout ce que j'ai pu lire
ou entendre sur anders leben!? est du même acabit
voir même plus élogieux que tout ce que j ai
pu écrire sur cette page. Rare sont les groupes à
faire l'unanimité aujourd'hui, à bon entendeur...
Ludo
site : yage mp3
: we
lost beauty
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Young livers "the new drop era" (No Idea
Records / Kiss of Death Records) LP
Il y a vraiment des choses
qui ne trompent pas ! Quelques fois il suffit de lire, ici
et là, des infos sur un disque pour savoir à
peu de choses près l'orientation musicale du groupe
et ce, sans même avoir écouté un seul
titre du dit album. Et Young Livers fait parti de ces
groupes là ! Avouez quand même qu'il est assez
difficile de les imaginer jouer du post rock ambiant ou bien
encore du jazz manouche quand on sait qu'ils viennent de Gainesville,
que des membres de Fiya et de Glass and Ashes
font partis du groupe et que leur nouvel album "The
new drop era" sort sur No Idea Records et Kiss of
Death Records. Et effectivement, les premieres notes jouées
sur le 1er album des Americains ne mentent pas. Young Livers
sonne comme du punk rock à forte dose de mélodie
! Et j'ai envie de dire tant mieux car qu'est-ce que c'est
bon !! En un peu plus de 20 minutes je suis conquis. Les 8
titres de ce joli LP violet sont joués sans artifices.
Seul l'efficacité compte et c'est pourquoi chaque morceau
oscille entre 2 et 3 minutes. Des titres courts mais d'une
richesse incroyable, le juste milieu entre la finesse et la
hargne. Une finesse caractérisée par le travail
effectué sur les mélodies. A mes yeux c'est
vraiment ce qui a le plus d'impact dans cet album. On en prend
de tous les cotés mais dans le bon sens du terme car
l'exécution est faite avec grâce et intelligence.
Il n'y en a jamais trop, le dosage est parfait. La hargne
est quant à elle essentiellement contenue dans la voix
éraillé du chanteur qui n'est pas sans rappelé
celle du chanteur de Hot Water Music. Elle vient donner
encore plus de relief à chaque morceau. Franchement,
il n'y a pas grand chose à dire de mauvais sur cet
album. Les rabat-joies diront que Young Livers sonnent
comme tant de groupes mélodiques. Peu importe car l'important
est de savoir si nous prenons du plaisir à l'écoute
de ce "The new drop era". Pour moi le pari
est réussi, le plaisir est là et je n'en demande
pas plus. Et je ne peux, au final, que vous conseillez de
jeter une oreille sur ce groupe.
Mathieu
site : young
livers mp3 : fair
well
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Youth avoiders "demo" (Give us a
chance records / Middle-class zombies attack! records / Negative
youth records) K7
L'enregistrement de la première
démo est un moment vraiment excitant pour un groupe mais
le résultat est souvent à double tranchant. Là
où certains évoluent encore sur des fondations chancelantes,
d'autres affichent un visage beaucoup plus affirmé et abouti.
Les Parisiens de Youth Avoiders font clairement partis
de ces derniers. Nul besoin d'écouter maintes et maintes
fois leur première demo pour s'en convaincre. Le plaisir
est immédiat. Ils jouent un punk-hardcore aussi intense
que catchy où se mêle l'urgence et l'insouciance
des premiers émois d'un groupe récemment mis sur
pied. Le tout est joué avec un bon feeling rock'n'roll
et les trouvailles mélodiques ne manquent pas. J'aime beaucoup
aussi le coté un peu "à l'arrache" de
la voix lead qui contraste bien avec les timbres plus clairs des
autres chants. Un jeu de voix vraiment bien senti qui donne du
dynamisme et du relief aux morceaux. Le chant est en anglais et
lui aussi est parfaitement maîtrisé. Vous l'avez
compris ces 7 titres font du bien par où ils passent !
Pour moi "Living in a trap", "Acid feedback"
et "Control" sortent indéniablement du
lot mais au final il n'y a pas grand chose à jeter de cette
démo.
Par contre, j'ai lu ici et là sur le net que le groupe
risquait de s'arrêter. Si cela s'avérait exact,
ce serait une bien triste nouvelle tant cette démo
donne envie d'en entendre plus
Mathieu
site : youth avoiders mp3
: télécharger la démo ici
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