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Afraid! "s/t" (holidays records)
7"
Pour
être franc, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans
ces 3 nouveaux titres de Afraid!. J'avais pourtant beaucoup
aimé leurs précédentes sorties mais là
je ne retrouvais pas ce qui m'avait attiré chez ce groupe.
Leur post punk se veut désormais de plus en plus noisy
et le coté "on va droit au but" est maintenant
légèrement mis de coté et laisse place
à une rythmique un peu plus saccadée. Il m'a donc
fallu un temps d'adaptation mais petit à petit je me
suis laissé prendre au jeu. Mes réticences se
sont estompées au fur et à mesure que je me réécoutais
ces 3 titres. Et finalement cette nouvelle sortie des Italiens
en vaut largement la peine.
Ils nous offrent 3 titres bourrées d'énergie,
qui à défaut d'être "directs dans ta
gueule", sont joués avec une grosse intensité
! Le synthé apportent toujours cette patte personnelle
qui différencie Afraid! des autres groupes du
même genre. Les voix légèrement aiguës
y sont aussi pour quelque chose car elles sont assez caractéristiques
et surtout reconnaissables entre mille. Si je ne devais retenir
qu'un titre sur les trois ce serait "Whenever you go
dancing, there
" qui est pour moi le plus abouti.
Avec ce titre, ils ont réussi à mixer leur post
punk avec quelque chose de plus atmosphérique. Une réussite
! Les deux autres titres ne sont pas en reste et présentent
une certaine urgence qui n'est pas pour me déplaire.
Ils vont à l'essentiel, il n'y a pas de chichis superflus.
Il faut dire que chaque morceau est assez court et l'écoute
de ce 7" passe à la vitesse de la lumière.
En un peu plus de 6 minutes l'affaire est bouclée ! C'est
court mais cela ne doit pas vous empêcher de jeter une
oreille sur cette nouvelle sortie des Italiens
Mathieu
site
: afraid! mp3
: whenever
you go dancing...
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Afraid! "s/t" (abomination and sufficiency)
CD
Je
ne vais pas vous mentir, Afraid! m'était complètement
inconnu il y a encore quelques semaines. Heureusement ils eurent
la bonne idée de venir faire quelques concerts en France avec
leur pote de "A flower kollapsed". C'est donc après une
bonne prestation scénique que je m'en vais écouter leur EP.
Tout d'abord niveau artwork pas grand chose à dire. Pochette
cartonnée sympa mais hélas pas de paroles. Bref
pas de quoi fouetter un chat. Donc intéressons-nous tout
de suite à la musique et là pas de chichis ces
5 gaillards italiens ont bel et bien de l'énergie à
revendre. Tout au long de ces 6 titres, ils nous balancent un
post punk direct, sans concession qui a la particularité
d'être très dansant (et ouais mec ! Clavier oblige).
Bon ok dans l'ensemble ce n'est pas super original mais qu'est-ce
qu'on en a à carrer, moi ça me met la patate alors
que demander de plus ! Ah oui il y a aussi un petit truc qui
me chagrine au niveau du chant. Je le trouve trop présent
sur certaines chansons et à mon avis il ne laisse pas
respirer la musique comme il devrait. Mais bon là je
chipote, alors au lieu de me lire, mets du son, prends tes plus
beaux mocassins et viens danser avec moi sur le dancefloor !!!
Yeah baby !
Mathieu
site
: afraid! mp3
: knockplease
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Aghast "consumer" (rejuvenation records / error
! records / wee wee records) CD
Voilà
un disque que je nattendais plus. Javais complètement
sorti ce groupe de ma mémoire car il faut bien dire quon
entendait plus trop parler de aghast ces derniers temps.
Quelle ne fût pas ma joie dapprendre quun
nouveau disque « consumer » venait juste
de voir le jour. Après les excellents splits enregistrés
avec sed non satiata et 1000 travels of jawaharlal
en 2003, il était temps pour le combo de refaire surface
Aghast nous revient donc au meilleur de sa forme avec
un disque vraiment réussi. Autant le dire de suite, le
groupe na pas changé dun pouce depuis ces
années. Il semble avoir trouvé la formule qui
lui convenait le mieux. Et le moins que lon puisse dire
cest quil la rabâche sans cesse et sans cesse
Oui mais voilà, si la galette souffre dun certain
manque doriginalité, lensemble reste toujours
aussi percutant et jouissif. Les titres sont de véritable
tourbillon de mélodies totalement imparables, appuyés
par le très bon jeu des guitaristes qui empilent leurs
instruments à merveille. Il ny a rien à
dire, ces mélodies font mouche à chaque fois !
Et puis il y a cette voix hurlée si caractéristique
mais si touchante qui donne vie à chaque titre pour lhabiter
dune émotion palpable. On notera la prédominance
de textes en français, ces derniers sont courts et vont
droits à lessentiel. On comprend très vite
que aghast est un groupe énervé. Mais quoi
de mieux pour exprimer sa colère que de ne rien dire.
Cest un peu le concept de la plage sept « silence
», où comme son nom lindique, on a le droit
à une minute de silence complet. Le groupe y expose ses
raisons dans le livret qui accompagne le disque. Un symbole
fort. En tout cas, le message est passé
Si jai
dénoté plus haut un certain manque doriginalité,
notons tout de même que « consumer »
contient une plage acoustique assez surprenante. Peu coutumier
du fait, le groupe évite cependant les clichés
dusage et ce titre savère finalement assez
réussi.
Une fois de plus aghast ne déçoit pas et
ce disque est une véritable bombe. A « consumer
» sans modération !
Ludo
site
: aghast
mp3
: psywar
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Amanda woodward "meurt la soif / un peu d'étoffe"
(level plane / paranoid records) 7"
Qui
ne connaît pas encore Amanda Woodward ? Je ne parle
pas de la célèbre héroïne de Melrose
Place mais bien du groupe caennais demo / screamo. Depuis
plus de 6 ans maintenant, il nous gratifie dune musique
de grande qualité et c'est toujours un plaisir d'apprendre
la sortie d'une nouvelle production. On est rarement déçu
par ce que l'on insère dans la platine.
Aujourd'hui ils nous proposent deux nouveaux titres qui occupent
chacun une face du 7". "Meurt la soif"
ouvre le bal et d'entrée l'énergie est au rendez-vous.
Rythmique mid-tempo, guitares qui envoient de la bonne mélodie
et voix hurlée sont les ingrédients de ce "Meurt
la soif". Pas de surprise, cest un très bon
titre qui est dans la parfaite lignée de leur album "La
décadence de la décadence". Je tourne
la galette et les premières notes de "Un peu
d'étoffe" me rappellent quelque chose. Effectivement
ce sont exactement les mêmes notes qui terminent le premier
morceau. Pourtant on ressent une certaine différence
par rapport à ce dernier. Le tempo y est moins rapide
et le chant de Gérome est plus parlé que chanté.
Ainsi, ce morceau prend tout de suite un tout autre aspect.
Le ton paraît plus grave qu'à l'accoutumée
et la rage qui en ressort est palpable. Un titre qui cependant
noubliera pas dêtre mélodique et qui
nous envoûtera du début à la fin. On en
redemande encore et encore...
Mathieu
site
: amanda woodward
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Amber daybreak "sentinels" (shitpiece / dancing
on sharks / tapewriter / quiet still dead) CD
Voici
sans aucun doute mon coup de cur du moment. Dans un genre
qui peine à se renouveler, les Belges de Amber Daybreak
nous servent sur un plateau 8 nouveaux morceaux de hautes volées.
A déguster sans aucune modération.
Je connaissais déjà quelque peu le groupe à
travers des titres comme "Sorti de l'ombre"
entre autres, qui déjà à l'époque
était très prometteur. Mais avec ce nouvel effort
intitulé "Sentinels", c'est peu dire
que le groupe a franchi un cap énorme. Le screamo du
combo se révèle inspiré et intense, comme
pris d'une frénésie de tous les instants. Cela
faisait bien longtemps qu'un groupe inscrit dans cette mouvance
ne m'avait pas remué les tripes à ce point. Le
disque est assez court finalement et les 8 titres passent très
vite. L'envie de relancer la galette est alors plus forte que
tout. Surtout qu'il n'y a absolument rien à jeter de
ce "Sentinels". De l'intro de "Winter
seems longer", sublime, au final tout en légèreté
de "No one can arrival", chaque titres vous
happent dans l'univers de Amber Daybreak avec comme point
d'orgue le tubesque "Sentinels". Un hymne puissant
et inspiré où les chants hurlés typiques
à ce genre de musique répondent à des parties
plus chantées, très réussies et pour le
moins fédératrices. On a alors envie de lever
le poing avec le groupe pour reprendre en cur les paroles
du titre. Il est vrai que l'alternance dans les chants est ici
une vrai réussite. Elle coupe court à toute lassitude
et dynamise de façon pertinente les morceaux. Soutenu
par une production de feu, ce "Sentinels" est
donc une vrai réussite à tous les niveaux. Sans
aucun doute une des grosses surprises de l'année. Vous
savez ce qu'il vous restent à faire
Ludo
site
: amber
daybreak mp3
: winter
seems longer
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Ampere "all our tomorrow and today" (ebullition)
CD
Wahou
! Qui aurait pu penser qu'autant de rage et de chaos se cachaient
dans un si petit objet ! Je dis petit objet car c'est
sous le format d'un mini CD que ce "all our tomorrow
and today" est sorti. L'artwork est sobre mais super
efficace avec ce rouge qui claque !! Un insert photocopié
est bien là pour présenter les textes mais le
style "machine à écrire, je coupe les mots
et je te présente ça à l'arrache"
me donne pas envie d'aller plus loin et d'essayer de les déchiffrer.
Désolé mais c'est trop le bordel et faut dire
aussi que je fais parti de ces gens que l'on appelle des fainéants.
Bon passons
Que dire au sujet de la musique d'ampere ? Tout d'abord
c'est court, on a le droit à 11 titres en à peine
11 minutes, donc ici pas de parties superflues ou à rallonges.
C'est très intense, on se prend leur screamo rageur en
pleine gueule, un screamo incisif et percutant mais qui sait
se faire mélodique quand il le faut. De plus, l'ensemble
est loin d'être fade et répétitif car les
très nombreux breaks permettent à chaque titres
d'être assez riche musicalement. Je trouve aussi bienvenue
le titre the old world is behind us qui est un titre
oxygénant car beaucoup plus calme et posé. Il
nous permet de souffler pendant quelques secondes avant l'assaut
final ce qui est fort bien pensé.
Au final, ampere y en a pas deux !
Mathieu
site
: ampere
mp3
: and
now we rise
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A.S.T.R.O. "from my window
" (happy
hang) CD-R
Je
me rappelle il y a quelques temps avoir chroniqué le
premier disque de A.S.T.R.O (comme je meurs d'envie
de la faire celle-là, je vais le dire tout de suite et
ne plus en parler après. Il ne s'agit donc pas du petit
robot ! Putain j'ai vraiment un humour tout pourri, désolé).
J'avais à l'époque été très
agréablement surpris par la musique du combo. Qu'en est-il
donc de ce nouvel effort intitulé "from my window
".
Et bien on peut affirmer sans sourciller que le groupe transforme
l'essai du premier opus avec un certain brio. Le combo a sans
discution possible énormément progressé.
Et ceci à tous les niveaux. Pour faire court disons que
tout y est plus fin, plus maîtrisé. Evidemment
le groupe ne pourra éviter l'écueil des influences
encore présentes. Pas de souci néanmoins car les
titres de A.S.T.R.O sont de qualités. Sept morceaux
pour 36 minutes de musique torturée où les chants
presque viscéraux contrastent avec les quelques passages
en son clair beaucoup plus doux. Au final, il n'y a pas grand
chose à redire, tout s'imbrique avec brio. Et puis respect
au groupe pour tout le travail effectué sur ce disque.
Il y en a encore pour qui le terme DIY veut vraiment dire quelque
chose. A.S.T.R.O a donc confectionné ce deuxième
opus de A à Z. La pochette est sobre mais réussi,
la production d'ensemble est de très bonne facture, et
comme vous l'aurez compris plus haut, les titres sont de qualités.
On ne pourra tout de même pas s'empêcher d'espérer
que le groupe s'affirme encore un peu plus dans ses prochaines
productions, et ainsi, qu'il s'affranchisse de ces quelques
influences peut être encore un peu trop marquées.
Néanmoins, je ne peux que conseiller ce disque à
tout amateur du genre (screamo / post hardcore
), tout
simplement parce que c'est une réussite !
Ludo
site
: a.s.t.r.o
mp3
: ways
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A.S.T.R.O. "the shapes line" (cité
de chenilles) CD
Il
est bon, le plus souvent, de ne pas se fier à sa première
impression de départ. Peu importe sa nature profonde,
celle-ci est souvent trompeuse et peu respectueuse du travail
effectué. Il y a quelque temps, rien qu'à la vue
du visuel de ce disque, je n'aurais prêté aucune
attention à a.s.t.r.o. L'artwork de "the
shapes line" ressemble à tout ce que je ne peux
pas supporter visuellement. Des couleurs criardes et un style
confus, presque enfantin. Evidemment, tout ceci n'est qu'un
ressenti personnel et, ne possédant pas la science infuse
en la matière, je pense que certains y trouveront sûrement
leur compte ! Passons outre ce premier contact quelque peu raté
pour nous intéresser au cur du sujet.
A.s.t.r.o existe depuis 2004 et nous livre ici sa première
galette. Un premier essai des plus encourageants au vu de la
qualité qui nous est proposé ici. Le groupe navigue
dans un style post-hardcore aux fortes influences screamo. On
retrouve donc tout ce qui fait la force des groupes évoluant
dans un style proche. A.s.t.r.o ne se risque pas à
sortir des sentiers battus et après tout, ils le font
assez bien. Et malgré ces quelques influences souvent
trop marquées, le groupe fait mouche quasiment à
chaque fois. Le tout est sûrement dû à une
production et une interprétation excellente. Contrairement
à leur pochette (c'est bon après je n'en parle
plus) ils font preuve d'une grande maturité pour nous
pondre 6 titres assez prenants. Passant de riffs lancinants
à des explosions de rage percutantes, la musique du combo
se révèle des plus vivantes. Et comme il est de
coutume avec ce genre de musique, les voix hurlées apportent
elles aussi leur lot de fureur.
Evidemment, on pourra reprocher au groupe un certain manque
de personnalité, dû notamment à des influences
beaucoup trop présentes pour être passées
sous silence. Mais quand le tout est bien ficelé comme
ici, il serait dommage de bouder son plaisir !
Ludo
site
: a.s.t.r.o
mp3
: betrayer
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Aussitôt mort "demo" (autoprod)
EP
Aussitôt
Mort est un groupe de Caen qui possèdent dans ses
rangs des (ex) membres de The Apollo Program et
d'Amanda Woodward entre autres, et qui vient d'enregistrer
une démo 4 titres en octobre dernier. Et ils osent appeler
ça une démo ! J'entends par-là que le son
est irréprochable, rien n'a été laissé
au hasard et le mix instruments-voix est parfait. Du reste l'artwork
a lui aussi bénéficié d'un soin tout particulier,
proposé dans une pochette plastique type "promo",
le visuel est vraiment réussi. On prend plaisir aussi
à retrouver les paroles de ces 4 morceaux à l'intérieur,
chantées ou plutôt hurlées en français,
les textes sont bien écrits et traitent des états
d'âmes de l'humanité. Finalement il n'y a à
l'intérieur que le cdr qui pourrait nous faire définitivement
croire à une simple démo ! Mais non, après
en avoir écouter et réécouter le contenu,
c'est beaucoup plus que ça. Les titres sont vraiment
réussis, les mélodies sont superbes. Aussitôt
Mort nous embarque dans un screamo puissant mais à
la rage contenu. Et je vais peut etre choisir la facilité
pour vous présentez au mieux le groupe mais sachez que
si vous aimez Amanda Woodward il est impossible que vous
ne trouviez quoique ce soit à redire sur cette démo
tellement la ressemblance est frappante et surtout troublante.
Tout dans Aussitôt Mort rappel Amanda Woodward,
du son général à la façon de chanter
en passant par la construction des morceaux. Certains crieront
au plagiat mais qu'est ce qu'on en a foutre ! Et puis c'est
plutôt un gage de qualité non ? En tout cas quand
c'est aussi bien fait, moi ça ne me pose aucun problème,
non vraiment aucun...
Ludo
mp3
: aussitôt
mort
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Autistic Youth "idle minds" (sabotage / taken
by surprise) LP
Déjà le 2eme album
pour les kids de Portland. Après un excellent "Landmine
Beach" et des EP de qualité, ils étaient
attendus au tournant avec ce nouveau disque. Sera-t-il à
la hauteur de toutes nos espérances ?
Dès la première écoute, on est en terrain
connu. Les douze titres de "Idle minds" sont
dans la droite lignée de leurs prédécesseurs.
Le punk-hardcore mélodique de Autistic Youth nous
chatouille les ouïes avec des sonorités familières
que nous prenons plaisir à retrouver. Et pourtant il y
a une vrai évolution dans l'exécution de leurs morceaux.
Celle-ci se fait moins dans l'urgence, on sent que les gamins
ont pris de l'assurance et de l'expérience. Leurs morceaux
sont peut être moins instinctifs mais ils sont tout autant
jouissifs. Le jeu de basse est encore une fois incroyable, un
vrai régal tant celui-ci se rapproche du sans faute. Il
voit juste à chaque fois et se greffe avec intelligence
aux mélodies des guitares. Si l'ensemble de ce disque laisse
planer une atmosphère plus mélancolique que par
le passé, il n'en demeure pas moins rempli de trouvailles
mélodiques. Il ne faut pas longtemps pour s'imprégner
du disque et ressentir toute la force qui en découle. Le
plaisir est immédiat. Et finalement ce n'est pas une chose
aisée de ressortir un titre du lot. Il n'y a peut être
bien que la pochette qui me laisse de marbre. Du coup je me suis
choppé la version sérigraphiée qui propose
un artwork différent de la pochette d'origine. Nerd !
Mathieu
site : autistic youth mp3
: disciple
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Baron noir "l'époque exige de bons gestionnaires
"
(puzzle rec.) CDep
Voilà
un groupe qui n'aura pas mis longtemps à faire parler de
lui. En un peu plus d'un an ils ont sorti un CDep et ont déjà
derrière eux une bonne petite série de concerts
dont une tournée en Angleterre avec Aghast. Pas
mal !!! Au moins on ne peut pas dire qu'ils ont perdu du temps
et c'est tant mieux.
Pour moi le premier contact avec Baron Noir aura été
virtuel puisque que j'avais télécharger cet Ep "L'Epoque
exige de bons gestionnaires
" sur le net (vous pouvez
en faire de même sur leur site). Mais je dois dire que je
suis très heureux de mettre procurer leur galette car le
digipack / gatefold qui enveloppe le cd est du plus bel effet.
L'artwork est lui aussi très réussi et nous invite
à plonger tête la première dans leur univers
musical. Les 6 titres qui composent cet Ep sont un concentré
d'énergie et de subtilité mélodique où
les arpèges en son clairs ou saturés côtoient
l'urgence d'une musique punk insouciante. Un peu comme si Yage
rencontrerait Aghast. Ici pas de temps morts, seulement
15 minutes sont nécessaire pour arriver à la fin
de ces 6 titres. Autant dire que l'efficacité est de rigueur
et franchement ce n'est pas pour me déplaire. La voix est
quant à elle légèrement saturée et
elle renforce ainsi la rage et la colère contenues dans
chacun des morceaux. Colère qui se ressent aussi au travers
des textes qui sont chantés en Français.
Au final Baron Noir offre avec ce premier disque, 6 titres
séduisants et comme je les aime. C'est sûr qu'ils
ne vont pas révolutionner le style mais quand la passion
est là et que les chansons sont de qualité, moi
je vote pour !!
Mathieu
site
: baron
noir mp3
: voyager
léger
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Basement "everything gets distorted" (Interference)
CD
Sur
les quelques disques que l'on reçoit ici pour le webzine,
certains marquent les esprits et ce dès la première
écoute. Ces galettes ne sont évidemment pas monnaie
courante mais ce "everything gets distorded"
des Libournais de Basement en fait indéniablement
parti. Ce groupe rappellera sûrement bon nombre de souvenirs
à beaucoup d'entre vous. Et pour cause, ils n'en sont pas
vraiment à leur coup d'essai puisque ils se sont formés
à la fin de l'année 1995 ! Pour ma part, j'avoue
que le combo m'était totalement inconnu. Ceci est sûrement
dû au long break que s'est imposé Basement.
En effet, leur dernier disque date de 1998 et celui-ci se nommait
"Underneath".
Le groupe a en tout cas mis à parti ses longues années
de silence pour nous pondre un disque vraiment surprenant. Non
pas que celui-ci soit foncièrement des plus originaux,
mais la maîtrise dont ils font preuve ici va renvoyer bon
nombre de formation à leurs études ! Dans un style
post-hardcore très noisy, Basement accroche l'attention
de son auditoire dès les premières notes de "everything
gets distorded". Ils enchaînent les mélodies
imparables et les trouvailles ingénieuses pour faire de
chaque titre un pur moment de bonheur. Et si le ton général
de ce disque peu paraître quelques fois sombre et abrasif,
l'interprétation énergique des 8 titres de la galette
détonne réellement. Les voix, tantôt claires
et tantôt éraillées, rajoutent cette touche
émotionnelle indispensable à ce genre de musique.
Il suffit d'écouter "Maelstrom" pour s'en
laisser convaincre définitivement tant ce morceau est sublime.
Pour finir, disons que Basement nous propose ici un disque
vraiment prenant, d'une grande cohérence, et ceci du début
à la fin. Même le visuel de l'album est somptueux.
Très sobre, il ne dénote pas et ne trahit pas son
contenu. Au moins on sait à quoi s'attendre !
En ce qui me concerne, je vais me remettre la galette encore une
fois et il ne tient qu'à vous d'en faire de même
! Croyez moi, passer à côté d'un tel disque
serait vraiment dommage...
Ludo
site
: basement
mp3 : release
me
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Bâton Rouge "fragments d'eux mêmes"
(purepainsugar / bakery outlet) LP
Nouveau venu dans le paysage Lyonnais,
Bâton Rouge a la particularité d'être
composé à 100% par des membres de Daïtro
(seul Aurélien le chanteur manque à l'appel). Après
avoir sorti un bon paquet de disques et écumé les
routes pendant plus de 10 ans, il est normal de ressentir le besoin
de rompre avec une certaine routine et de vouloir retrouver l'émulation
et l'excitation des débuts. Les années passent et
les envies changent... Et avec Bâton Rouge, ces 4
garçons sont bien décidés à nous montrer
une nouvelle facette de leurs talents. "Fragments d'eux
mêmes" se pose donc comme la première pierre
de leur nouvel édifice.
Parés d'une très belle pochette tout de rouge vêtu,
les lyonnais nous délivrent 8 titres qui sont à
ranger quelque part entre Tubers et Old Growth,
le tout chanté en français. Si vous ne voyez pas
de quoi il en retourne, je peux vous assurer que c'est le genre
de musique qui a ce quelque-chose qui vous rassure. Un antidote
à tous vos coups de mou. La musique de Bâton Rouge
est épurée, dissonante parfois et se laisse
aller au grès de ses envies, alternant les passages tout
en douceur avec d'autres plus enlevés. "Fragments
d'eux mêmes" est un disque inspiré où
les trouvailles mélodiques viennent vous chatouiller les
oreilles pour votre plus grand plaisir. Comment ne pas tomber
sous le charme de "Sur un banc", "Ça
colle à la peau" ou encore "Que les fils"
? Ce dernier est d'ailleurs un tube en puissance, les mélodies
sont à tomber et les chants vous donneraient presque la
chaire de poule. J'adhère ! Seul "Cloaca"
est à mon sens un cran en dessous des autres morceaux.
Et je dois aussi avouer que le trip "bruit, larsen et compagnie"
qui vient conclure le disque et qui s'étalent sur de bien
trop longues minutes était à mon avis dispensable.
Mais au final Bâton Rouge réalise presque
un sans-faute avec ce premier LP. En à peine 8 petits morceaux
ils ont déjà réussi à se forger une
identité propre à eux et franchement ce n'est pas
donné à tout le monde. Bien joué les gars
et vivement la suite !
Mathieu
site : bâton
rouge mp3 : sur un banc
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Belle époque "à la dérive" (rejuvenation /
heart on fire / gaelouleloulou / marcel daron) LP
Nous
vivons vraiment une belle époque (ouais elle est facile
ça va), une époque où les groupes français
me paraissent vraiment inspirés, on ne va pas s'en plaindre
! C'est le tour de belle époque avec leur mini album
"à la dérive" et l'on peut dire
sans faire durer le suspens que l'essai est plutôt réussi.
En effet, dans une édition vinyle du plus bel effet, ils
nous entraînent dans un screamo rock certes assez classique
mais très efficace et parfaitement exécuté.
Les guitares souvent énervées parfois mélancolique
nous entraînent dans un flot de mélodies ininterrompu
qui se gravent immédiatement dans les mémoires.
Car la force de belle époque se situe ici avec deux
chanteurs qui se la donnent à cur joie. Tantôt
hurlés, tantôt parlés, les voix font respirées
la musique est participent activement à la puissance mélodique
du groupe. Tout comme la basse, qui ici, ne se contente pas de
suivre les guitares mais qui joue pleinement son rôle d'instrument
à part entière sans jamais tomber dans la démesure.
Alors
oui ce disque de belle époque est une réelle
réussite et je vous le conseille vivement. Cependant, je
pense qu'ils n'ont pas tout à fait digérés
leurs nombreuses influences et sans vouloir citer de nom, leur
musique manque parfois quelque peu de personnalité. Et
c'est bien là le seul reproche qu'on pourrait leur faire...
Ludo
site
: belle
époque mp3
: une
simple étoile
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Big Kids "phone home" (protagonist music
/ adagio830) LP
Ces derniers mois peu de disques
ont réussi à retenir mon attention. Manque de curiosité
de ma part ou simple envie de rien aimer ? Probablement un peu
des deux... Mais on ne va pas se lancer dans une psychanalyse
de bas étage, surtout qu'il y a tout de même un disque
qui a fait mon bonheur pendant cette période. Ce disque
c'est le "Phone Home" de Big kids. Leur
1er album, "Hoop dreams", avait déjà
été une bonne découverte à l'époque
mais il s'était avéré un peu trop linéaire
à mon goût pour que je sois complètement conquis.
Avec "Phone Home", ils ont réussi à
corriger le tir et ils nous proposent un disque d'une très
grande qualité. Le son est plus brut et les compos plus
variées que par le passé. Il sonne plus punk (si
ce mot veut encore dire quelque chose). On reconnaît bien
sûr le style de Big Kids mais celui-ci s'est étoffé.
Il y a de l'intensité et de l'urgence sur certains titres
("Pier 14 locals","Dad's Datsun", "Jokes"),
mais aussi de la finesse et de la douceur sur d'autres ("Catchers
Mitt", "Full gainer"). Un savoureux mélange
qui donne une grande diversité à l'ensemble. Les
mélodies, simples et accrocheuses, sont toujours au top,
et représentent le véritable fil conducteur de ce
"Phone Home". Pas besoin d'épiloguer plus
longtemps sur ce disque car c'est tout simplement mon "Fave"
du moment !
Mathieu
site : big kids mp3 : vaccine
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Birthday boyz "the bro cycle" (Unfun / Waking
/ Life in a Box) 12"
Voilà
un groupe qui n'aura pas mis longtemps à me séduire.
Malgré un nom pas vraiment accrocheur (quoique il y a vraiment
pire), j'ai d'emblée été scotché par
la maîtrise et le savoir faire du combo. J'avoue ne pas
connaître grand chose de la discographie des Américains
et cette galette est mon premier contact avec Birthday boyz.
Pourtant, les premiers riffs s'avèrent d'ores et déjà
imparables. On est de suite happé par le caractère
intense et épique de la musique du groupe. Les mélodies
tournoient dans nos têtes pour ne plus en ressortir. Pour
faire simple, disons que Birthday boyz est un parfait croisement
entre des groupes comme Amanda woodward et Yage.
On y retrouve cette même rage, ces mêmes émotions,
presque dramatiques qui font que l'on vit ce disque de bout en
bout. Et ce malgré le fait qu'il n'y ait que trois titres
et que le disque soit relativement trop court. Si bien qu'on se
le repasse en boucle jusqu'à plus soif. Car on sent ici
que chaque passage, chaque riff, chaque note ont été
confectionné avec soin. Malgré des chants mixés
très en retrait, c'est bien simple il n'y a rien à
jeter ! Avec une mention particulière pour les différentes
fins de morceaux qui sont très réussies et qui touchent
parfois au sublime. Bref, Birthday boyz est à écouter
d'urgence !
Ludo
site
: birthday
boyz mp3 : #1
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Bökanövsky "we stumble" (purepainsugar
/ flower of carnage) 12"
Sous ce nom au sonorité
barbare se cache un quatuor originaire de Toulon. Je connais ce
groupe depuis un petit moment maintenant. Je les ai découvert
la première fois lors d'un concert à Lyon. Très
bon souvenir d'ailleurs. Mais revenons à nos moutons avec
ce nouveau disque de Bökanövsky. Une seule piste
"we stumble" scindée en deux parties qui
prennent place sur chacune des faces de la galette. Rassurez-vous,
si le disque conserve une grande cohérence tout au long
de son écoute, il sait aussi se faire riche et varié.
Et c'est bien toute la force du groupe, une écriture intelligente
couplée à une hargne de tous les instants. Les différentes
parties de ce "we stumble" se veulent donc percutantes
et empreintes de mélancolie sans jamais tomber dans le
dégoulinant pompeux. Bien au contraire, la qualité
des compositions du quatuor est bien là, sans quasi fausses
notes. Dans le même esprit, notons une production d'ensemble
très efficace qui rend parfaitement justice à la
musique de Bökanövsky. Il y aura sur ce point
un seul petit bémol en ce qui me concerne, avec une voix
mixée très en avant des instruments. Un peu déroutant
au début tant le chant, déjà rauque et puissant,
n'avait peut être pas besoin d'un tel traitement. Mais au
final on s'y fait assez vite pour ne plus y penser par la suite.
Finissons par un vrai coup de cur, le début de la
partie 2 de "we stumble" avec sa mélodie
entêtante et ses multiples voix qui s'expriment à
l'unisson. Un véritable hymne et une vrai réussite,
comme l'ensemble de la galette d'ailleurs. Je ne m'étendrai
pas plus sur le visuel du disque auquel j'ai moyennement accroché.
Néanmoins prenez le temps de lire le petit insert à
l'intérieur, il y a un texte très personnel et pour
le moins intéressant à lire !
Ludo
site
: bökanövsky
mp3 : we
stumble (extrait)
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Bökanövsky s/t" (desertion records
/ blessed hands / sons of vesta / moloch industries / kisses &
Hugs / nuestra lengua / cite de chenilles) LP
Passionné
! C'est le premier mot qui me vient à l'esprit pour décrire
Bökanövsky. C'est un mot qui caracterise assez
bien l'état d'esprit qui regne autour de ce groupe. Un
état d'esprit qui va bien plus loin que le simple fait
de jouer de la musique car les activités de ces 4 Toulonnais
sont légions. On retrouve ainsi certains d'entre eux dans
l'organisation de concerts et la sortie de disques via les labels
Desertion records et Patches vs Buttons records.
On sent vraiment que leur implication dans la scène punk
DIY est des plus sincères et la sortie de ce 12" en
est la preuve vivante.
Avec ce premier disque, ils ont voulu rendre une copie la plus
complète possible. Tout a été soigné,
que ce soit la pochette sérigraphiée, le zine fournit
avec, qui est une compilation de textes personnels écrits
par les différents acteurs impliqués dans la sortie
de ce disque, ou encore les textes. Ces derniers parlent surtout
de notre société et de son schéma pré-établi,
de l'industrialisation, de la religion et de la scène punk
hardcore. Des textes sincères, sans prétentions
et intéressants à lire. Une ligne de conduite que
l'on retrouve également dans la musique de Bökanövsky
où les 6 titres sont exécutés avec hargne
et urgence. En moins d'un quart d'heure, c'est un véritable
rouleau compresseur que l'on se prend en pleine gueule même
si le son n'est pas exempt de tout reproche avec une batterie
qui manque un peu de relief. Mais rassurez-vous, ce n'est qu'un
détail et ça ne gène en rien l'écoute
de ce disque. Je trouve que Bökanövsky a un univers
musical assez proche de celui de Hyacinth. Il y a la même
rage qui en ressort. Les voix sont bien crasseuses comme il faut
et la guitare est aiguisée au couteau, souvent à
la limite de la rupture. Ca joue avec les tripes, les passages
chaotiques s'alternent avec des passages plus lourds ou plus rentre
dedans. Le titre "A l'aube nos passions s'arment"
est pour moi le plus réussi du disque avec ce refrain accrocheur
et entêtant que l'on a envi de reprendre avec le groupe
("Ils font de nous une négation de l'amour").
Vraiment excellent !!
Mis
à part quelques petits défauts comme peut être
des titres un peu trop similaire entre eux, ce premier disque
de Bökanövsky est une réelle bonne surprise.
Il laisse présager du très bon. Vivement la suite
!!
Mathieu
site
: bökanövsky
mp3 : what
about friendship and love
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Bravo fucking bravo "s/t" (abstr.act records)
CD
Bravo
fucking bravo fait parti de ces groupes qui vont directs à
l'essentiel. Ici on ne perd pas son temps, 5 titres en à
peine 12 minutes. Et ouais c'est court mais honnêtement
ça me dérange pas le moins du monde. J'aime bien
ce genre d'album qui ne s'éternise pas et dont l'écoute
s'écoule sans heurts du début à la fin. Le
premier titre "we are the atom bomb" pose tout
de suite les bases musicales du combo Américain en nous
proposant un univers qui oscille entre punk-hardcore et émo.
En effet, la rythmique soutenue et énergique (limite chaotique
par moments) est appuyée par des guitares aiguisées
comme une lame de rasoir. Celles-ci aiment jouer avec les aigus,
vous savez ces notes en bas du manche mais elles n'hésitent
pas à nous montrer un visage plus mélodique quand
il le faut. La bonne production de cet Ep permet aux voix hargneuses
de s'exprimer pleinement et de renforcer ce côté
brut et rentre dedans contenu dans ces 5 titres.
Au final bravo fucking bravo nous livre un Ep plus qu'honnête
qui, sans être révolutionnaire, devrait quand même
vous faire passer un bon moment
Mathieu
site
: bravo
fucking bravo mp3
: you
used to be...
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Bridge and tunnel "s/t" (no idea) 7"
Souvent
le premier enregistrement d'un groupe ressemble plus à
un coup d'essai qu'à une "véritablesortie.
On se retrouve généralement avec une démo
inégale qui donne l'impression que le groupe se cherche
encore. Mais là je dois reconnaître que Bridge
and Tunnel m'a bluffé. Les 4 titres de ce 7" dégagent
une unité et une cohérence assez incroyable pour
un premier jet. Ils n'ont pas eu besoin de round d'observation
ou d'aller tâtonner tel ou tel style pour trouver leur propre
identité. Je pense que le fait d'avoir joué et de
jouer dans d'autres groupes (Latterman (R.I.P), Slingshot
Dakota, Fellow Project,
) explique en grande partie
cette maturité musicale.
Ornée d'une pochette très 50's et d'un disque tout
en vert foncé, la musique de Bridge and Tunnel est
un mélange d'indie rock et d'emo ultra mélodique.
Le tempo se veut naturellement modéré et permet
ainsi aux deux guitares de s'exprimer pleinement. Ces dernières
nous régalent avec des mélodies jouées tout
en finesse et qui s'entrecroisent toujours avec intelligence.
Il y a de la délicatesse et du tact dans la musique de
ces Américain(e)s. Et force est de constater que la linéarité
n'est pas une de leur préoccupation première. Au
contraire, leurs morceaux sont d'une très grande richesse
musicale et c'est pourquoi plusieurs écoutes sont nécessaire
pour saisir toutes les subtilités de ce 4 titres. Le mélange
des 3 timbres de voix (féminines et masculines) est bien
en place et se marrie à merveille avec l'atmosphère
musical de ce disque. Il apporte encore un peu plus de chaleur
à chaque morceau. De plus, les textes sont tout aussi intéressants
et abordent des thèmes personnels comme par exemple la
difficulté de mettre en action nos désirs de changement
(Circles to shreds) ou encore la gentrification (Location,
location, location).
Vous l'aurez compris Bridge and Tunnel fait une entrée
en la matière plus que réussit avec des titres tout
aussi excellents les uns que les autres. Il est même assez
difficile d'en sortir un du lot tant l'ensemble forme un tout.
Evidement ce 7" a une duré bien trop courte à
mon goût mais fort heureusement mon appétit va être
comblé assez rapidement car leur premier album est en prévision
pour cette année (2008). Vite, vite, vite !!
Mathieu
site
& mp3 : bridge
and tunnel
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Brume Retina "agresse gueule" (For
U & X records) CD
4 ans après l'excellent "linéaires
des libres", Brume Retina nous revient avec ce
nouvel opus. L'attente en valait franchement la peine quand on
écoute le résultat ici présent. Le groupe
a la rage au ventre et cela se voit. Rarement un disque n'aura
aussi bien porté son nom. D'une intensité et d'une
densité remarquable, les gars nous déversent des
hectolitres de fureur en pleine tronche. Pas le temps de se relever
ici, on enchaîne les uppercuts jusqu'au KO final. Mais c'est
peu être aussi cette densité qui peu rendre le disque
un peu lourd à digérer. 14 titres aussi hargneux
et intenses peuvent finir pas lasser quelque peu. Néanmoins,
dans le genre, Brume Retina fait clairement parti de ce
qui ce fait de mieux. Les titres sont inspirés et franchement
bien écrits. Pour ma part je regrette seulement qu'ils
aient quelque peu laissé tomber les plans plus calmes et
aériens qui faisaient le charme du premier opus. Pour le
reste, c'est du tout bon !
Ludo
site : brume
retina mp3
: l'apprêt
et l'après
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Brume retina "linéaire des libres" (recap
Records / unbeliever Records) CD
Quelle
disque ! Brume Retina est un groupe encore récent,
formé en 2006 sur les cendres brûlantes de Gameness.
les Parisiens nous offrent ici un premier album franchement excellent.
Pour tout dire, j'avais beaucoup entendu parler de ce groupe mais
je ne sais pas pourquoi, j'ai mis du temps à me procurer
ce disque. Aujourd'hui je ne le regrette pas, linéaires
des libre" est vraiment un des meilleurs disques que
j'ai écouté en cette année 2006. En effet,
peu de groupes peuvent se targuer de sortir un premier jet aussi
abouti. Dans une mouvance que l'on pourra qualifier de screamo,
Brume Retina sort indéniablement du lot. Le groupe
n'a certes rien inventé. Il se dégage cependant
de cette galette une identité forte, une certaine originalité
qui permet au groupe de ne pas être noyé dans la
masse, bien au contraire.
Le premier contact avec "linéaires des libres"
est visuel. Le design est ici très sobre, ce qui n'est
pas pour me déplaire. Le livret est dans le même
esprit, les teintes sont grisâtres, l'ambiance est posée.
Puis vient les premier riffs, les premières émotions,
les premières secousses. Soutenu par une production parfaite,
les parisiens aiment jouer avec les nuances. Les explosions de
rage sont ici contrecarrées par des plans beaucoup plus
calmes, toujours très réussis. Brume Retina
nous ballade donc entre furie et douceur, à la manière
de ce qu'a pu faire Gantz sur son dernier album. Cependant, le
groupe ne tombe jamais dans l'excès de déprime,
et le tout garde une énergie constante. Les chants appliquent
aussi ce concept. Souvent hurlés, ils savent se faire aussi
plus posés, sans jamais perdrent en intensité. Et
en français s'il vous plait. Il n'est cependant pas évident
de comprendre aisément les paroles. Les textes sont pourtant
intéressants même si les Parisiens ont l'art d'exprimer
des choses simples avec des phrases compliquées, ce qui,
avouons-le est assez coutumier des groupes évoluant dans
un style proche.
"Linéaires des libres" est un disque à
se procurer d'urgence si vous aimez un tant soit peu ce genre
de musique. Une telle qualité pour un premier album laisse
augurer un avenir radieux pour les parisiens et ça, je
n'en doute plus un seul instant.
Ludo
site
: brume
retina mp3
: linéaire
des libres
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Bullets*in "conceive" (waking records) LP
Il
y a un petit moment qu'un skeud ne m'avait pas autant ravi et
je dois dire que Bullets*In m'a mis une bonne claque avec
ce "Concieve". Ce n'est pourtant pas une nouveauté
car sa sortie date déjà d'un peu plus d'un an (2005)
mais depuis que je me le suis procuré il tourne en boucle
sur ma platine...
La pochette de ce LP où sont représentés
des drapeaux américains et des photos de révolte
nous annonce tout de suite l'état d'esprit du groupe. En
effet, Bullets*In est un groupe avec une certaine conscience
politique et il veut nous la faire partager. Pour preuve, allez
faire un tour sur leur site (http://www.bullets-in.tk/
) où ils mettent en ligne les news du site eIraq
qui est un blog relatant quotidiennement les effets de la guerre
sur la population irakienne ou encore du pouvoir des Américains
et des Anglais dans ce pays
L'album tourne donc beaucoup
autour de ce sujet (une guerre et tout ce qui en découle)
mais pas seulement car les groupes engagés dit "mainstream"
en prennent aussi pour leur grade. Jugez-en par vous même
avec cette phrase qui conclut parfaitement l'album " You've
raped it now - that rebel sound ". Et hop, au moins ça
c'est dit !! Eh eh !!!
Musicalement Bullets*In est à ranger à côté
de vos groupes d'émo-punk favoris. Ils ne sont pas très
éloignés des premiers Hot Water Music par
exemple, mais en un peu plus direct tout de même. En effet,
ils pratiquent une musique intense, catchy et sincère où
la voix rugueuse du chanteur apporte une réelle rage aux
morceaux. Les mélodies peuvent paraître simples mais
elles sont tellement accrocheuses que chaque titre est un vrai
bonheur pour l'oreille. Franchement il n'y a pas grand chose à
jeter de ce "Conceive". Je dirais que son seul
petit bémol c'est qu'il soit bien trop court. Ses 6 titres
exécutés en 15 minutes sont loin de me rassasier.
Alors
j'en redemande et vite !!!!
Mathieu
site
: bullets*in mp3
: bullets
again
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Buried inside "chronoclast" (relapse) CD
Etes-vous
prêt pour un voyage à travers le temps ? Le temps
selon buried inside, un combo canadien qui nous gratifie
ici d'un concept album où tous les titres commencent par
le mot temps (time as idealogy, time as methodologie,
time as abjection...), une réflexion qui se retrouve
jusque dans le visuel assez léché de "chronoclast".
Prenons donc le temps de découvrir ce disque d'une noirceur
et d'une mélancolie rare. Buried inside, c'est le
desepoir musicale dans toute sa splendeur, chaque titre est d'une
beauté et d'une tristesse sidérante. Tout commence
par une introduction très pesante, très atmosphérique
comme pour mieux nous préparer au voyage de "chronoclast".
Puis vient le premier morceau time as ideologie. Et là,
on entre de plein pied dans le vif du sujet, batterie frénétique
à la limite de la rupture, voix hurlés chaotiques
et mélodies des plus lancinantes. Puis tout s'arrête
pour laisser place à time as methodologie, une sorte
d'interlude très planante où la basse gronde comme
un avertissement. Time as surrogate religion, mon coup
de coeur, est une complainte musicale de tous les instants, passant
du chaos au désespoir le plus complet, en s'achevant sur
des riffs très lourd, métalliques et sombres. La
base de ce qui fait cet album est donnée, et le reste du
disque reprendra les mêmes recettes jusqu'à la note
final avec comme point d'orgue, time as imperialisme, un
des morceaux les plus déchirants qu'il m'est été
donné d'écouter.
En tout cas ce n'est pas encore avec ce disque que je vais retrouver
la joie de vivre, mais putain qu'est ce que c'est beau...
Ludo
site
: buried
inside
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Captain, we're sinking "it's a trap!"
(kind of like records) 7"
Excellente surprise que ces 4 titres
de Captain, we're sinking. Le groupe à déjà
plusieurs splits et autres disques à son actif depuis sa
création en 2007, mais je ne les découvre que maintenant.
Pour ma défense, le combo évolue dans une sphère
musicale plutôt punk/pop à tendance mélodique
qui est loin d'être mon domaine de prédilection.
Attention toutefois aux amalgames, car on a le droit ici au coté
vraiment classe du mouvement, et non à un énième
groupe d'adolescent boutonneux voulant copier ses illustres idoles.
L'énergie qui se dégage de ce "it's a trap!"
suinte à chaque instant. Les différents morceaux
sont juste imparables. Mélodies, chant hargneux et interprétation
passionnée forment ici un cocktail ultra fédérateur.
Il y a comme un coté addictif à la musique de Captain,
we're sinking. Bon, il est vrai que tout ça n'est pas
très original dans l'ensemble mais on leur pardonnera cette
faiblesse, finalement anecdotique au vu de la qualité de
l'ensemble de ces 4 titres.
Ludo
site : Captain,
we're sinking mp3
: it's
a trap
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Cassette "shining like a new dime"
(bakery outlet) CD
Superbe découverte que ce
groupe originaire des États-Unis. Cassette nous
livre ici 7 magnifiques compositions. Très intimiste et
d'une simplicité juste parfaite, le groupe nous happe dans
son univers fais de chansons toutes plus belles les unes que les
autres. Le maître mot est ici efficacité. Pas de
fioriture et pas d'arrangement extravaguant. Juste quelques notes
de guitares, des cordes, des basses qui se posent ici et là,
quelques rythmiques et surtout la sublime voix de la chanteuse,
au timbre chaud et enivrant. On parle bien ici de chansons intimistes,
un style que je n'ai pas particulièrement l'habitude d'écouter.
Je suis pourtant complètement tomber sous le charme de
ce groupe. Quand tout est beau comme cela, il n'y a plus qu'à
se taire et à écouter...
Ludo
site : cassette mp3
: home
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Cease upon the capitol "s/t" (impure musik
/ tears from silence records) CD
Après les excellents disques
de Gantz (R.I.P snif) et de B-Abuse, Impure Musik
nous balance sa dernière trouvaille, les Américains
de Cease upon the capitol. Notons tout de même que
le disque sort aussi sur le label Tearsfromsilence records.
J'avoue avoir eu du mal à rentrer dedans au début.
Et ceci à tous les niveaux, tant musicalement que visuellement.
Si cette impression de départ s'est inversée en
ce qui concerne la musique, j'avoue avoir du mal à accrocher
avec le visuel de ce digipack. La pochette est certes très
soignée mais tout ceci manque de sobriété
à mon goût. En tout cas, une chose est sûre,
ceci contraste avec la plupart des artworks que l'on peut rencontrer
dans ce genre de musique. Et de ce coté là, l'effet
est donc plutôt réussi.
Il m'a donc fallu plusieurs écoutes pour me laisser dompter
par la musique des Américains. Et je dois dire que je trouve
ce disque plutôt bon désormais. Cease upon the capitol
pratique un screamo assez énervé où l'intensité
est de mise. Si le tout ne sonne pas très original, l'exécution
des différents morceaux (qui n'ont d'ailleurs pas de titre)
est parfaite. La rage que dégage le groupe à travers
ses différents titres est appuyée par une production
excellente et un chant hurlé vraiment bon. Le chanteur
s'égosille en effet à pleins poumons et le résultat
est assez détonnant! Il y a quand même par moment
quelques parties plus calmes. Ces dernières sont les bienvenues
même si ce ne sont que de brèves instants destinés
à faire redescendre la tension qui émane de cette
galette.
Un bon disque en tout cas, à découvrir.
Ludo
site
: cease
upon the capitol mp3
: 8
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Celeste "nihiliste(s)" (denovali / sons of vesta)
"Le
nihilisme (latin : nihil, "rien") est un point de vue
philosophique d'après lequel, le monde (et particulièrement
l'existence humaine) est dénué de toute signification,
tout but, toute vérité compréhensible ou
toute valeur".
Voilà qui a le mérite d'être clair. Et le
moins que l'on puisse dire, c'est que cette définition
colle plutôt bien à la musique de Celeste.
En effet, le groupe Lyonnais bâti sur les cendres de Mihai
Edrisch nous livre ici un deuxième disque pour le moins
marquant. Depuis quand n'avais-je pas écouté une
musique aussi noire, triste et oppressante. Peut-être bien
depuis le dernier disque de Mihai Edrisch justement. Car l'écoute
de cette galette est une expérience vraiment singulière.
Une expérience qui se vit avec le groupe, avec cette impression
terrible de désarroi complet. Comme si tout autour de nous
n'avait plus aucun sens. Chaque note vous serre la gorge, comme
une impression d'étrange malaise, comme si la fin était
toute proche. Vous êtes encore là ? Car ne croyez
pas que je veuille vous faire peur mais ce disque n'est définitivement
pas à mettre entre toute les mains. Le malaise qu'il provoque
par son ambiance ultra pessimiste fait que l'on ressort de ces
45 minutes de chaos complètement éreinté.
On se surprendrait presque à la fin de ce "Nihiliste(s)"
à pousser un ouf de soulagement, comme si tout pouvait
à présent redevenir normal.
Alors, ce disque est-il bon ? Oui, diablement. Celeste démontre
encore une fois tout son talent après le déjà
excellent "Pessimiste(s)" sorti en 2006. Apres
tout, peu de disques peuvent se targuer de faire passer autant
d'émotions, aussi malsaines soient-elle
Ludo
site
: celeste mp3
: nihiliste(s)
(album en téléchargement)
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Celeste "Pessimiste(s)" (purepainsugar / alchimia)
CDep
Quelle
entrée en matière! Le premier morceau "afin
de tromper l'ennui" est à peine commencé,
et déjà, c'est un véritable tourbillon sonore
qui vous frappe en plein visage. Celeste, un jeune groupe
Lyonnais affiche ici clairement ses ambitions et ceci dès
les premières secondes de "Pessimiste(s)".
Vous allez en prendre plein les oreilles ! Notons tout de même
que si le groupe a vu le jour il y a peu, certains de ses membres
évoluaient déjà dans divers groupes auparavant,
et notamment dans les regrettés Mihai Edrisch. Ceci
explique une maîtrise déjà quasi parfaite
de son sujet. Car il est vrai que pour un premier disque, cet
Ep frappe fort d'entrée et Celeste se positionne
déjà comme une valeur sur de la scène screamo.
Revenons sur le titre "afin de tromper l'ennui"
qui, comme je l'ai dit plus haut, ouvre les hostilités
sans compromis. Les guitares, aiguisées comme des lames
de rasoirs, découpent tout sur leur passage. La batterie
s'emballe déjà et la tension ne redescendra pas
d'un pouce jusqu'à la fin du morceau. La musique des lyonnais
se veut incisive, intense et mélancolique. Car comme l'indique
le titre de ce disque, on est pas vraiment là pour rigoler.
Un sentiment renforcé par un chant hurlé en Français
à la douleur palpable. Les textes ne nous incitent pas
non plus à une franche rigolade. Ils sont néanmoins
assez bien écrit. Les autres morceaux de la galette sont
dans un même état d'esprit, très efficaces.
Il y a bien quelques passages un peu plus aériens par moment,
mais non, la tension qui émane de ce "Pessimiste(s)"
ne redescendra jamais si bien que l'on ressort de cette expérience
sonore essoufflé, aussi courte soit elle.
La capitale des Gaules vient une nouvelle fois d'accoucher d'un
groupe très prometteur, un de plus. Ce disque est tout
simplement impressionnant de maîtrise pour un premier jet.
La suite n'en devrait être que meilleure, ça promet
! A suivre de très près.
Ludo
site
: celeste mp3
: afin
de tromper l'ennui
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Child Meadow "rad" (desertion records)
7"
Child Meadow est un groupe
formé par deux membres de Bökanövsky.
On retrouve ici un duo guitare/batterie et le moins que l'on puisse
dire c'est que ça le fait carrément. Ce premier
7" 4 titres, réalisé en 2010, allie à
merveille une énergie communicative et des mélodies
imparables. C'est super bien écrit et putain ça
fait du bien par où ça passe ! Il est néanmoins
assez difficile de calibrer la musique des Toulonnais. Disons
qu'ils jouent une sorte d'émo-punk classieux. Les chants
sont en français et plutôt hurlés mais ils
n'en font jamais des tonnes. Et s'il n'est pas toujours évident
de comprendre les paroles, celles-ci se retrouvent à l'intérieur
de ce beau 7" sérigraphié. La production est
quant à elle quelque peu granuleuse servant à merveille
les compositions du groupe. Bref, vous m'aurez compris, ces 4
titres sont tout simplement imparables. Un LP avec 12 nouveaux
morceaux est d'ores et déjà prévu (une version
cdr sortie pour leur tournée avec Big Kids est déjà
disponible en quantité très limitée). Je
vous invite donc fortement à aller faire un tour sur le
site du groupe pour écouter tout ça !
Ludo
site : child
meadow mp3 : c'est
évident
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Children of fall "bonjour tristesse" (day after)
CD
Tiens,
le titre du nouvel album de children of fall est en français,
étonnant pour ces scandinaves, et il y a aussi deux morceaux
dont les titres sont en français, la première plage
éponyme au disque et "carte blanche".
Bon, on ne va pas en faire tout un fromage puisque ce sont seulement
des titres et les paroles de chaque chansons sont bel et bien
en anglais. D'ailleurs, si vous souhaitez jeter un oeil plus attentif
sur les textes et que vous maîtriser un tant soit peu la
langue de shakespear, reportez-vous au magnifique livret qui accompagne
le disque et admirez l'artwork général qui est très
soigné.
Après en avoir pris plein les mirettes, je glisse enfin
la galette dans la platine et voilà que débute le
premier morceau "bonjour tristesse". Et quel
démarrage, j'adore ce morceau que j'ai écouté
en boucle pendant longtemps. Un screamo qui rock et qui claque,
bourré d'émotion sans pour autant tomber dans la
déprime la plus complète. Tant mieux car on peut
dire que j'ai eu ma dose ces derniers temps ! Si je devais faire
un petit comparatif avec leur précédente production,
je dirai qu'ils ont gagné en finesse et en profondeur ce
qu'ils ont perdu en violence. Car oui, les fans de "ignition
for poor hearts" risquent d'être un peu déstabilisés,
non pas que children of fall ai pris un virage radical,
mais ils ont considérablement adoucis leur musique pour
nous proposer des morceaux beaucoup plus subtils et travaillés.
La voix, quant à elle, est vraiment un des meilleurs atout
de ce groupe, ce chanteur à un grain particulier qui donne
corps à chaque morceaux. Il sait même la nuancer
parfaitement pour nous proposer des atmosphères vraiment
différentes comme sur "a critique of life as we
know it" qui se révèle être une excellente
surprise.
Des mélodies savoureuses, un chant vraiment très
bon et une énergie débordante font de ce disque
une vrai bonne surprise. Et pour les avoir déjà
vus sur scène, children of fall est un groupe qui
à définitivement la classe !
Ludo
site
: children
of fall mp3
: Last
Call
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Comadre "burn your bones" (Bloodtown Records)
CD
Apres
avoir été très agréablement surpris
par leur 4 titres "Songs about the man", j'étais
curieux de mettre une oreille sur ce "burn your bones"
qui n'est autre que le dernier album en date de Comadre.
Les 11 titres qui composent ce disque sont dans la ligné
de ce que j'avais pu écouter précédemment.
Pour situer la musique de ces Américains il faut explorer
tous les recoins que le punk-hardcore nous proposent car Comadre
n'est pas du genre à rester cloisonner dans un seul et
même style. Tantôt screamo énergique, tantôt
punk-hardcore direct et incisif et même quelque fois mélodique,
leur musique pourrait facilement se casser la gueule et n'être
qu'un mélange fastidieux de tous ces styles. Et pourtant,
je trouve que l'ensemble n'est pas dépourvu de cohérence
car chacun des 11 titres a comme mission commune d'être
le plus rageur possible. Cependant certains titres sortent du
lot plus que d'autres comme le furieux "Breakfast of Champions"
ou encore le "Hit My Up On My Celly-Cell" qui
a un petit coté "camaraderie", vous savez ce
petit coté "on est tous Amis, on frappe dans nos mains
et on reprend le refrain tous en cur". D'ailleurs c'est
une chose que les Comadre aiment bien incorporer de temps
à autres dans leurs chansons ce qui rends celles-ci encore
plus vivantes et humaines. Pour ce qui est de la voix, elle est
dans la même veine que le sentiment général
qui ressort de cet album à savoir enragée. Le chanteur
utilise une voix hurlée qui ne tombe jamais dans la pleurnicherie
et qui lui permet de balancer des textes plutôt personnels.
Avec ce nouvel album, Comadre vient confirmer tout le bien
que je pensais d'eux. Ce "burn your bones" est
un album où l'on ressent encore une certaine urgence et
honnêtement ça fait du bien de se prendre ça
dans la tête !
Mathieu
site
: comadre mp3
: breakfast
of champions
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Crossing the rubicon "s/t" (guerilla asso)
CD
Putain, il faut vraiment que je
me secoue un peu et que je commence à m'activer. Je suis
actuellement dans une logique du moins j'en fous et mieux je me
porte. Enfin bref, tout ça pour dire que j'avais prévu
de chroniquer ce disque depuis belle lurette. Je l'ai reçu
il y a maintenant un bon petit moment et on peut dire que j'y
ai mis le temps. Je m'en excuse par avance au groupe.
Crossing the rubicon est un quatuor originaire de Paris.
Ce disque éponyme est leur 1er album. Et pour une première,
tout ceci est relativement impressionnant. Car les titres du combo
respirent la passion et la sincérité. Pour faire
court et simple, chaque morceaux suintent à grosse goutte
le rock&roll. Il y a tout au long de ce disque une réelle
énergie communicative, l'envie de tout balayer sur son
passage. Crossing the rubicon va droit au but et ne s'embarrasse
jamais de superflu. L'interprétation est juste parfaite
et la production excellente, respectant à merveille l'univers
du groupe. Le tout étant finalement très dense,
on se retrouve avec un pavé intense et cohérent
de bout en bout. Malgré cela, cette homogénéité
a aussi son revers, celle d'un disque lourd à digérer
sur la longueur et qui pourra peu être en lasser quelques
uns. Mais il serait vraiment dommage de s'arrêter sur cette
dernière remarque, tant ce 1er essai des parisiens est
assez bluffant. A suivre
Ludo
site
: crossing
the rubicon mp3
: brutal duke
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D
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Daïtro "y" (purepainsugar)
LP
Voici
donc le nouveau Daïtro. Les lyonnais auront mis le
temps pour donner une suite à l'excellent "laisser
vivre les squelettes". Après tout ils n'ont pas
non plus chômé, puisque plusieurs splits ont vu le
jour entre temps. Néanmoins, cette galette s'est faite
attendre puisqu'elle a été enregistré durant
l'été 2008. Plus d'un an après, nous voici
donc avec l'objet entre les mains.
Comme souvent avec le groupe, le visuel est sobre mais classe.
Le contenu du livret, bien que classique, est lui aussi très
réussi. Il y a quelque chose de vraiment surprenant dans
ce nouveau disque de Daïtro. Les chants sont plus
variés, la deuxième voix se pose plus souvent, comme
une évidence. Celle-ci empreinte d'ailleurs des teintes
beaucoup plus claires, véritablement chantées. En
support du chant principal, variant lui aussi entre voix hurlées
et spoken word, le résultat est pour le moins
rafraîchissant
! Du changement dans la continuité pour ce nouvel effort
du groupe. Un essai pour le moins réussi même si
celui-ci ne plaira clairement pas à tout le monde. Il en
résulte néanmoins des morceaux vraiment marquants
qui restent en mémoire jusqu'à l'entêtement.
Car pour le reste, le combo n'a pas vraiment changé de
formule et après tout tant mieux. On retrouve donc ici
toujours ces entrelacements de guitares savoureux et un duo basse
batterie juste parfait. Les titres m'ont paru aussi pour la plupart
plus posés, moins dans l'urgence que leurs précédentes
productions. Et si ce n'est peut-être un ou deux morceaux
légèrement en retrait à mon goût, Daïtro
a su une nouvelle fois tirer le meilleur parti de son talent pour
nous offrir des compositions efficaces et inspirées. Il
y a comme quelque chose d'insouciant qui se dégage de ce
"y", quelque chose qui n'existait pas dans les
précédents disques du groupe. Pour ma part je ne
saurai que vous conseiller l'écoute de ces nouveaux titres
qui apportent vraiment quelque chose à la discographie
du groupe.
Ludo
site
: daïtro mp3
: y
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Daïtro "laisser vivre les squelettes"
(RedCarsGoFaster) CD
Je
ne vais pas y aller par quatre chemins, le dernier disque de Daïtro
est incroyable ! Et franchement je ne sais pas par quoi commencer
pour vous le décrire. Il est difficile de poser des mots
sur une uvre aussi aboutie, surtout après l'avoir
écoutée des centaines de fois. De ce fait, et je
le reconnais, mon jugement pourrait perdre quelque peu de son
objectivité. Après tout je m'en fous, je serai le
plus sincère possible pour vous parler de ce qui est pour
moi LE disque de l'année 2005.
Déjà en 2003, Daïtro frappait un grand
coup avec "Des cendres, je me consumme", disque
très réussi qui laissait déjà présager
le meilleur pour ce groupe lyonnais. Un changement de line-up
a vu l'arrivée au chant d'un ex-membre de Gantz peu avant
l'enregistrement du split avec Raein (excusez du peu !).
Les titres y sont encore plus aboutis et Daïtro affirme
un peu plus sa marque de fabrique. Et enfin "Laisser vivre
les squelettes", une sorte d'aboutissement pour le groupe,
une récompense aussi pour ces activistes qui ne récoltent
que ce qu'ils méritent. Ces gaillards savent se sortir
les doigts du cul et ont ainsi commencé à se faire
un vrai nom et une solide réputation. Leur actualité
parle pour eux, des splits avec Sed non satiata et Ampère
sont prévus, ainsi qu'une tournée au Japon et en
Angleterre, rien que ça !
Bon, revenons à nos moutons, la première chose qui
frappe une fois l'objet en main c'est le soin apporté au
visuel. Présenté sous la forme d'un digipack, on
ne peut être qu'admiratif devant tant de beauté,
et rien que pour ça, honte à tous ceux qui voudraient
le copier ou le télécharger ! Huit titres pour 45
minutes d'intenses émotions : Daïtro, c'est
la crème du screamo. Des mélodies totalement imparables,
le plus souvent mélancoliques, où le groupe jongle
entre des arpèges larmoyants et des riffs massifs, le tout
servi par une production excellente. Mais là où
les Lyonnais font mouche, c'est dans la construction des morceaux.
Aucun d'entre eux ne souffre d'un air de déjà entendu
et chaque composition gagne ainsi en profondeur et en originalité.
Ces gars là sont vraiment très inspirés et
apportent un réel vent de fraîcheur à un style
qui en a bien besoin. Les chants sont évidemment hurlés,
renforçant ainsi le coté tourmenté et émotionnel
du disque. Exception faite de "trois murs pour la salle
de torture" où le chanteur récite un texte
d'un poète palestinien, Mouin Bsissou. Soutenu par une
musique déchirante, ce morceau est magnifique.
Voilà, je n'ai pas grand chose de plus à rajouter
et si certains d'entre vous hésitent encore et bien
tant pis pour vous !
Ludo
site
: daïtro mp3
: laisser
vivre les squelettes
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Demande à la poussière "s/t"
(autoprod) CDep
J'ai
mis du temps à savoir si j'allais chroniquer ce disque
ou pas. Finalement je me jette à l'eau mais bizarrement
j'ai encore du mal à poser des mots sur la musique du groupe.
En tout cas il m'aura fallu bon nombre d'écoutes pour me
laisser apprivoiser par les différents titres de ce disque.
Et maintenant je peux le dire, je me trouve en face d'un bon disque.
A défaut d'être complètement indispensable,
il ravira les amateurs de musique écorchée et émotive.
Le potentiel du groupe est indéniable, mais il est ici
quelque peu gâché par un certain manque de personnalité.
En effet, les différentes influences du groupe sont souvent
trop marquées et la musique de Demande à la poussière
s'en trouve ainsi limitée, comme enfermée dans un
style déjà complètement saturé. A
leur décharge, précisons que cette démo a
été enregistrée après seulement 6
mois d'existence. Après tout, avec un laps de temps aussi
court, le groupe ne s'en tire finalement pas si mal. La production
tient la route et les différents titres sont bien interprétés.
Et même si le groupe se noie quelque peu dans la masse,
les morceaux se révèlent incisifs et efficaces.
Gageons que les futurs projets de Demande à la poussière
se révèleront plus aboutis, plus affirmés.
Car ce premier essai est plutôt encourageant pour un si
jeune groupe. A surveiller donc
Ludo
site
: demande
à la poussière mp3
: télécharger
l'album
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Dip leg "the sympathy without love" (satire)
CD
Je
commence sérieusement à me demander s'il fait bon
vivre au pays du soleil levant, la vie y serait donc si triste
? Et ce n'est pas dip leg qui me fera dire le contraire
tellement "the sympathy wihout love" est mélancolique.
L'émotion y est palpable d'un bout à l'autre des
huit titres que forment ce disque. Si quelques plans sont un peu
discutables (lost courage), l'ensemble de la galette transpire
la sincérité et le groupe nous crache son désarroi
en plein visage. Les mélodies sont superbement construites,
les guitares s'entremêlent avec bonheur et tristesse. On
sent le travail énorme de composition qui a été
fait pour en arriver là, magnifique. Le chant est hurlé,
vociféré ou ce que vous voudrez car il faut bien
avouer qu'il est difficile d'accès au premier abord. Très
aigu, à la manière de nitro mega player (en
plus supportable quand même) il nécessite un temps
d'adaptation. J'avoue ne plus y faire attention désormais,
je lui trouve même un charme certain. Le chanteur s'égosille
et nous sert ses tripes sur un plateau, on sent la rage qui l'habite,
on pourrait même entendre ses pleurs. L'émotion qui
s'en dégage s'en trouve alors magnifiée. Une deuxième
voix plus chantée (à la manière de ce que
l'on peut entendre sur certains morceaux d'envy) fait redescendre
quelque peu la tension énorme qui émane de "the
sympathy wihout love".
Un bon disque en tout cas, à conseiller aux amateurs de
musiques tristes et mélancoliques.
Ludo
site
: dip
leg
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Dont look back "brighter" (noise
digger) CD
Je
vais être franc avec vous, il y a à peine un mois Dont look
back m'était totalement inconnu. C'est au cours d'un surf
sur la toile que je me suis fais attraper par leur titre "farewell
to the bright side" et j'avoue que ce titre m'a très
vite charmé. Je me suis donc procuré sans attendre leur dernier
album "brighter".
La première bonne surprise de ce disque est le digipack soigné
qui nous met tout de suite dans l'ambiance de ce groupe. Il y
a comme une certaine mélancolie qui ressort de cette pochette
avec ce regard plongé dans le vide d'une jeune fille au visage
angélique. Et il est vrai que ce sentiment se renforce avec l'écoute
de l'album. Il nous dévoile 10 titres, majoritairement instrumentaux,
aux accents rock, pop, post rock ou même folk. Apparemment les
Valentinois aiment brouiller les pistes et c'est bien là que se
situe la deuxième bonne surprise. Ce "brighter" est la
source d'une très grande richesse musicale. Chaque titre prend
le temps de s'installer et de déverser son lot de mélodies implacables.
Des titres comme "dark mobson" ou "remove
all trace" ont un certain pouvoir hypnotique rendu par
quelques bidouillages électroniques qui viennent çà et là se mélanger
aux envolées mélodiques des guitares. Nous voyageons de parties
aérées plus ou moins planantes en parties plus noisy, plus métalliques.
Et Dont look back ne s'arrête pas là car leur musique peut
se faire charmeuse comme sur les morceaux "farewell to
the bright side" et "kids got shadows in their
eyes" où ils incorporent du chant qui donne ainsi une
autre facette de leur talent.
Bien que plusieurs écoutes soient nécessaires pour apprécier comme
il se doit cet album et que quelques passages sont peut-être discutables,
fort est de constater que l'ensemble est exécuté avec brio. Au
final, Dont look back arrive à nous transporter dans une
ambiance assez sombre, assez noire mais possédant une véritable
beauté intérieure…
Mathieu
site
: dont
look back mp3
: farewell
to the bright side
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Do you compute "turnstile" (rejuvenation)
CDR
Formé
il y a un peu plus d'un an, Do You Compute pourrait faire
office de nouveau venu dans notre très chère scène
indépendante, mais l'expérience affichée
par chacun de ses membres les place comme un groupe aux connaissances
bien acérées du milieu DIY. En effet, on retrouve
au sein de cette formation Parisienne, des membres de Revok,
Use of Procedure, Belle Epoque (RIP), Seanews
(RIP) ou encore Customers (RIP). Du beau monde en somme
!!
Les présentations étant faites concentrons nous
maintenant sur leur première production qui répond
au doux nom de "Turnstile". Cette
première sortie en CD-R bénéfice d'une très
belle pochette dessinée par Tanxxx. C'est à la fois
classe et sobre ! "Turnstile" renferme cinq titres
qui ont été enregistrés par le groupe lui
même. Je dois reconnaître que le son qui en ressort
colle parfaitement à la musique du groupe. Ce n'est peut
être pas un mur de son qui nous arrive aux oreilles mais
c'est un son tout en finesse qui laisse la part belle à
chaque instrument. Je dirais que la musique de Do You Compute
est à la contrée du punk, de la noise, et de l'emo-rock.
Il n'est donc pas facile de les ranger dans une case et c'est
aussi bien comme ça car ce premier jet est plutôt
pas mal réussi. Chaque morceau joue sur l'alternance entre
passages mélodiques et passages un peu plus noisy ce qui
leur permet de ne pas tomber dans la linéarité.
De plus, les 3 voix jouent parfaitement leur rôle, elles
se superposent, se répondent et ça fonctionnent
vraiment bien. Elles apportent une réelle richesse à
la musique de Do You Compute. Il y a bien quelques plans
discutables comme ce 1er titre "the farewell speech"
qui gagnerait en efficacité s'il était plus court
mais l'ensemble reste tout de même de qualité. Ecoutez
donc "Dyc" pour vous convaincre car ce titre
est pour moi une vrai petite pépite. Un morceau catchy
à souhait à la mélodie entêtante et
au refrain accrocheur. Vraiment bon !!
Vous l'aurez compris, avec ce "Turnstile" les
Parisiens ont un bel avenir devant eux. Encore quelques petits
réglages à faire pour que je sois complètement
conquis mais l'affaire est à suivre de très près
!!
Mathieu
site
: do
you compute mp3
: dyc
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Draft "harmonic distorion" (Emergence Records
/Les Disques du Hangar 221 / OrchidScent / Dvs Records)
CD
Je me souviens du 1er album de Draft.
Sorti il y a maintenant un petit bout de temps, celui-ci était
plutôt bon, à défaut d'être fracassant.
Le groupe nous revient donc avec un nouveau disque tout frais.
Et franchement, le combo réussi avec brio à transformer
l'essai du premier opus. Les titres se sont épaissis et
prennent ainsi plus d'ampleur. Disons que l'ensemble a largement
gagné en crédibilité je trouve. Là
où il ne faisait que s'inspirer des maîtres du genre,
ils ont maintenant complètement digéré leurs
influences. Il en ressort évidemment des compositions plus
personnelles mais aussi moins plaintives que par le passé.
Attention toutefois, ce n'est pas sur les titres de Draft
que vous danserez la lambada cet été (super la référence).
Si on excepte un disque peut être un poil long et une production
un peu passe partout, les nouvelles chansons du groupe sont vraiment
percutantes. A l'image de "a voice from the heart"
qui est vraiment très réussi.
Ludo
site : draft mp3
: a voice from the heart
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Draft "slow motion suicide" (autoprod)
CD
Draft
est un groupe originaire du Havre. Formé en 1999, le groupe
nous livre ici son premier vrai album. "Slow motion suicide"
est une des bonnes surprises de cette rentrée. Sans révolutionner
le genre, le groupe s'en tire plutôt bien et nous propose
un habile mélange de screamo et de post-hardcore sur fond
de mélancolie. Pour vous faire une idée plus précise,
la musique de Draft est assez proche des derniers efforts
d'un groupe comme Tang par exemple. Trop proche peut être,
et si je ne devais formuler qu'une seule critique, se serait sûrement
ce petit manque de personnalité. Mais après tout,
qui peut se targuer aujourd'hui de nous proposer des titres qui
sortent vraiment de la norme ? Et puis le groupe nous livre ici
un disque de qualité et, indéniablement, le potentiel
est là. Draft maîtrise parfaitement son sujet.
Tantôt énergique, quelques fois plus lancinant, le
groupe nous balade au grès de ses émotions. Soutenu
par des voix déchirantes et une production parfaite, l'effet
est vraiment réussi. Je reste donc séduit par ce
premier album des Havrais qui, à mon avis, leur présage
un avenir radieux. Laissez vous tenter c'est vraiment du tout
bon !
Ludo
site
et mp3 : draft
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Duet "the round dance of the shadows"
(Space patrol) CD
Duet
est un duo (ça ne s'invente pas) basse-chant et batterie
originaire de Tours. Le disque que j'ai entre les mains à
été enregistré durant l'été
2004. Il date un peu mais un deuxième album est d'ores
et déjà prévu pour le courant de cette année.
En tout cas il serait dommage de passer à côté
car la musique de Duet vaut vraiment la peine que l'on
s'y attarde un moment. Passons outre la pochette qui n'est pas
particulièrement belle pour nous intéresser directement
à son contenu. Le groupe pratique un post rock reposant
et vraiment apaisant. Les morceaux pourraient paraître assez
minimalistes au premier abord mais les compositions sonnent tout
simplement juste et tapent dans le mille à chaque fois.
Evidemment, ne vous attendez pas à une foule d'arrangements
et d'effets en tout genre. Ici on uvre dans la simplicité
et on fait avec ce qu'on a, une basse et une batterie ! Il en
ressort une véritable identité et un univers propre
au groupe. Un univers assez sombre et mélancolique d'ailleurs,
appuyé par un chant posé à la tonalité
grave mais toujours juste. Leur label parle de "comptine
minimaliste" pour évoquer la musique de Duet
et j'avoue que j'aime beaucoup cette comparaison, elle s'avère
au final on ne peut plus représentative de "the
round dance of the shadows".
Pour finir, j'ai trouvé ce disque vraiment très
bon alors que je n'écoute que rarement ce genre de musique.
J'avais sûrement besoin d'un peu de détente et Duet
a su apaiser mon esprit. Alors si votre ami(e) vous prend la tête,
si votre patron se fout de vous ou si vous avez envie de taper
sur votre voisin, glissez d'abord la galette de Duet dans
votre platine et oubliez le reste !
Ludo
site
: duet mp3
: the
round dance of the shadows
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Dupek "dupek" (autoprod) CD
Dupek
est un groupe originaire de Saône et Loire. Autant dire
que c'est tout proche de chez moi et pourtant, il s'agit d'un
de mes premiers contacts avec le groupe. Je les ai déjà
vu en concert mais c'était il y a maintenant quelques temps.
Et de ce fait, j'avoue ne plus trop m'en souvenir.
Après un premier maxi 4 titres sorti au début de
l'année 2006, le trio nous gratifie de sa toute dernière
production enregistrée cet été, et sobrement
intitulée "dupek". Sous une pochette magnifique,
faite main, se cache un véritable brûlot prêt
à incendier votre salon ! Et pourtant il n'a pas été
facile pour moi de m'imprégner de l'univers musical de
Dupek. On navigue ici en plein noise rock, un style que
je n'ai pas trop l'habitude d'écouter. Il m'aura donc fallu
un bref moment d'adaptation avant d'être totalement séduit.
Mais l'écoute répétée des 7 titres
de ce disque auront finalement eu raison de moi. Le trio nous
sert un rock incisif, nerveux et dégueulasse à souhait.
Vous m'aurez compris, ce terme n'a rien de péjoratif, et
si vous jetez une oreille sur leur musique vous en comprendrez
tous son sens. Ca sonne et respire le rock à plein nez.
Les différents titres ont tous un coté hypnotique
à l'atmosphère le plus souvent pesante. Les mélodies
tournent en boucle jusqu'à captiver complètement
son auditeur. Et quand celui-ci se croit bien installé
dans l'univers de Dupek, une explosion de rage vient lui
rappeler de rester sur ses gardes, sait-on jamais ! Il m'est bien
évidemment difficile de comparer la musique de Dupek
à d'autres groupes du même genre, mes références
étant quasiment nulles dans ce domaine qu'est la noise.
Après tout, on s'en fiche royalement et l'essentiel est
qu'au final j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir
ce disque. Une vrai bonne surprise !
Ludo
site
: dupek mp3
: mission
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E
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Einna "les angoisses d'Arcadie"
(communication is not words / swarm of nails) CD
Ce
disque d'Einna, groupe originaire de Toulouse formé
en 2006, fait vraiment plaisir à écouter. On ne
peut pas dire que l'on reçoit une tonne de disques, mais
parmi les quelques exemplaires qui arrivent jusque dans ma boite
aux lettres, seul très peu de groupes arrivent à
retenir mon attention. Il est vrai que je suis quelque peu difficile
et j'avoue que parfois je manque carrément d'ouverture.
Mais merde quoi ! Triste Temps a une certaine cohérence
dans son ensemble. Et si nous avons décidé dès
le départ de ne chroniquer que des disques que nous aimons,
c'est uniquement pour une question de subjectivité. Un
disque que nous n'aimons pas n'est pas forcément mauvais,
c'est juste qu'il ne correspond pas aux critères musicaux
qui nous font triper, point barre. Nous ne possédons pas
la science infuse en matière de musique, ni nous ni personne
d'ailleurs. Mais revenons à Einna car je me suis
un peu écarté de mon sujet. Je sais pas ce qui m'arrive
depuis quelques mois déjà, je suis un peu sur les
nerfs et j'ai besoin que ça sorte !
Les gars, à quelques exceptions près, officiaient
dans un groupe nommé Stanley Millgram avant de créer
Einna. J'avoue que je ne connais pas ce groupe mais ceci
explique sûrement en grande partie la maîtrise du
combo ainsi qu'une certaine maturité qui émane des
5 titres de ce disque. Et pourtant, après avoir lu la bio
du groupe c'était pas gagné en ce qui me concerne
! Hum
un groupe se définissant dans un genre post-core
(plutôt post-hardcore pour ma part) n'a pas vraiment de
chance en tombant sur moi. Le genre ayant tendance à sérieusement
me lasser. Mais là pour le coup je m'incline. Le groupe
dégage une réelle puissance grâce à
une production bien grasse et des voix qui se déchirent
littéralement dans vos enceintes. La maîtrise est
totale ! Einna évite aussi habilement les riffs
déjà 1000 fois entendus dans ce genre en faisant
preuve d'une certaine originalité. Attention le groupe
n'a rien inventé non plus. Mais là où certains
se prennent les pieds dans le plat (cette expression est d'ailleurs
bizarre et ne me semble pas vouloir dire grand chose) ils arrivent
à tirer aisément leur épingle du jeu (putain
mais celle-là non plus ne veut rien dire !). Enfin vous
m'aurez compris, ce premier jet des Toulousains et hautement recommandable.
Peut être un groupe qui va me réconcilier avec le
genre
Ludo
site
: einna
mp3
: Il
ne reste que les épines
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Ekkaia "démasiado tarde para pédir
perdon" (alerta antifascista / cruda realidad / stonehenge
/ tofu guerilla) LP
Il
y a peu de temps encore, je ne connaissais pas du tout ce groupe
espagnol, c'est un ami qui me l'a fait découvrir et aujourd'hui
je ne peux que le remercier de m'avoir ouvert les yeux sur cette
tuerie. Et comme souvent dans ces cas là, je me demande
encore comment j'ai pu passer à coter pendant tout ce temps
tant ce disque m'a remué les tripes. Enfermé dans
ma bulle de musiques dépressives et tristes à mourir,
je ne pouvais que passer à travers, rien à dire
on ne m'y reprendra pas !
Bon maintenant que j'en ai fini avec mon auto critique, voyons
plus en détail ce que vaut "démasiado tarde
para pédir perdon". Ekkaia évolue
dans un registre crust punk hardcore qui vous balance une grosse
claque à chaque écoute. Pourtant, ce groupe n'a
rien inventé, mais c'est diablement efficace et parfaitement
maîtrisé. Comme en témoigne la première
plage du disque, avec sa mélodie pourtant ultra simple,
mais qui vous remue dans tous les sens et réveille en vous
vos instincts les plus primaires ! Cependant, ekkaia sait
parfois se faire plus calme, et délaisse ces rythmes effrénés
pour nous proposer des morceaux beaucoup plus lent, plus lourd
mais sans jamais perdre cette pêche communicative. Le chant
quand à lui, semble tout droit sorti des entrailles de
l'enfer. On pourra juste lui reprocher d'être un peu trop
en retrait par rapport aux autres instruments.
Au final voila un disque vraiment réussi. Et la prochaine
fois, promis, j'essaierai de me réveiller un peu plus tôt
Ludo
site
: ekkaia
mp3
: convirtamos
las palabras en fuego
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Envy "abyssal" (rock action) CD
Même
si je dois avouer être quelque peu à la bourre de
plusieurs semaines, l'activité du groupe, qu'il n'est plus
nécessaire de présenter, a été plutôt
dense ces derniers temps. Envy a donc sorti dans un laps
de temps assez court, un nouveau 4 titres "Abyssal"
que je vais vous présenter ici, mais aussi un Dvd intitulé
"Transfovista".
Quoi de neuf donc sur ce nouvel effort des Japonais ? Tout simplement
rien ! Comprenez par là que les fanboys (dont je fais parti)
seront ravis, et que ceux qui avaient décroché progressivement
après la période des "all the footprints
"
et compagnie passeront leur chemin. Après tout, je peux
aisément comprendre la lassitude de certains à l'écoute
des nouveaux titres du groupe. Mais voilà, si il s'avère
que Envy n'a pas changé d'un iota sa formule depuis
"Insomniac doze", le résultat se veut
néanmoins d'une très grande qualité. L'inspiration
du combo pour nous pondre des morceaux toujours aussi poignants
est plus que jamais d'actualité. On navigue ici en terrain
connu et si vous avez aimé le précédent disque
des Japonais, vous adorerez "Abyssal". Car celui-ci
est d'une grande maîtrise. On est bien loin des errances
artistiques d'un "A dead sinking story" par exemple.
Le disque
est donc composé de 4 nouvelles compositions dont une instrumentale.
Et bien sur, tous les ingrédients auxquels nous avait habitué
Envy sont présents ici. Des arpèges larmoyants
soutenus par un chant très intimiste aux passages plus
lourds agrémentés de cette voix qui se déchire
littéralement dans vos enceintes, tout y est. Forcément,
ce disque est pour moi excellent. Maintenant, ai-je assez d'objectivité
pour parler de ce groupe, honnêtement je n'en sais rien
! Et puis de tout façon, je m'en fiche royalement !
Ludo
site
: envy
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Envy "insomniac doze" (sonzai records)
CD
Voici
très certainement le disque que j'attendais le plus ces
derniers temps. Après un dernier opus "A dead sinking
story" en demi-teinte, je fondais mes espoirs les plus
fous dans la dernière production des Japonais. Il faut
dire qu'Envy est un groupe spécial à mes
yeux. Leur incroyable disque "All the footprints you've
ever left and the fear expecting ahead" est en effet
passé par là. Je ne vais pas revenir là-dessus
mais cet album est un des plus grands moments de musique qui m'ait
été donné de connaître. Tout ceci appartient
désormais au passé pour moi comme pour le groupe.
Vous m'aurez compris, tous ceux qui attendaient un "All
the footprints..." bis ou qui ont été déçus
par la direction que prenait "A dead sinking story",
passez tout simplement votre chemin
"Insomniac doze" se pose en digne héritier
du précédent disque du combo, la maîtrise
en plus. Car là où "A dead sinking story"
vacillait par moment, comme le cul posé entre deux chaises,
les nouvelles compositions du groupe s'affirment dans une même
direction. Celle d'une musique plus posée, plus réfléchie.
Sept titres pour une heure d'émotion. Envy prend
son temps pour installer ses nouveaux morceaux. Les arpèges
en son clair sont plus nombreux qu'avant, renforçant le
coté "post rock" vers lequel tend désormais
la musique des Japonais. Ces parties sont enivrantes de beauté
et d'une tristesse à nul autre pareil. Mais Envy
a tout de même conservé ses élans screamo
où la voix hurlée du chanteur y est plus que jamais
déchirante et empreinte d'une douleur palpable. Les parties
chantées et parlées sont elles aussi beaucoup plus
nombreuses, toujours bien senties. Elles subliment l'ensemble
et y ajoutent un peu de diversité.
"Insomniac doze" n'est évidemment pas
le meilleur disque du groupe, mais il n'en est pas non plus le
plus mauvais, loin de là. On sent même le groupe
plus sûr de lui, plus serein dans sa démarche artistique.
Ah oui, j'oubliais, ce disque est absolument magnifique
Ludo
site
: envy
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Envy "compiled fragments 1997-2003" (sonzai
records) CD
Un
nouveau disque d'envy est toujours un évènement
et c'est avec une grande excitation que je découvre l'objet
entre mes petites mains fébriles. Oui mais voilà,
il ne s'agit pas de nouveauté ici mais bien d'une compilation
regroupant tous les splits du groupe depuis 1997 jusqu'à
2003, deux lives et un morceaux inédit quand même.
Les japonais seraient ils en manque d'inspiration pour nous faire
le coup du recyclage de morceaux ? Ou est-ce une façon
de contenir l'attente des fans jusqu'au prochain opus ? Chacun
y verra sa version des faits, dans tous les cas ne boudons pas
notre plaisir de redécouvrir le bon et le très bon
de la discographie d'envy.
Le bon tout d'abord avec la période de 1997 à 2000.
Ce ne sont pas mes morceaux préférés du groupe
mais ceux-ci valent la peine que l'on s'y attarde un moment. Si
certains d'entre vous ne connaissent envy qu'avec ces dernières
productions, il se peut que ces titres vous étonnent quelque
peu. Si on retrouve quand même quelques plans qui sont la
base de ce qu'est envy aujourd'hui, le reste n'en est que
plus brutal et primaire. Le tempo est rapide, la voix bestiale
et les guitares tranchantes, bref tout à fond ! Evidemment,
les morceaux les plus récents sont très proche des
derniers efforts du groupe, tout y est plus fin, plus subtil mais
surtout plus posé. Le split avec iscariote nous
permet d'apprécier deux morceaux très inspirés
et notamment "chacun de tes pas" titre entièrement
en français. Et enfin arrive le très bon grâce
au split avec yaphet kotto et this machine kills.
"A far-off reason" est fantastique, et "an
adventure of silence and purpose" est un titre tout simplement
envoûtant, peut être le plus beau de tous, le genre
qui vous hérisse le poil et vous tire les larmes des yeux.
Les deux lives, "awaken eyes" du fantastique
cinq titres "the eyes of single eared prophet"
et "go mad and mark" du dernier disque "a
dead sinking story" nous permettent surtout de redécouvrir
ces morceaux arrangés différemment, leur donnant
ainsi une dimension supplémentaire. Et pour finir donc,
le petit nouveau "connected voice" enregistré
en 2002 et qui n'était jamais apparu sur aucun des disques
du groupe. Ce titre est tout à fait dans l'esprit de "a
dead sinking story", mélodies déchirantes
et émotions garanties. Alors bien sûr, si vous possédez
déjà tous ces disques à la maison, vous allez
peut-être hésitez à acheter "compiled
fragments 1997-2003", mais les vrais fans se le procuront
les yeux fermés. Du reste l'objet est magnifique et son
design très épuré devrait finir de décider
les plus récalcitrants.
Ludo
site
: envy
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Envy "all the
footprints you've ever left and the fear expecting ahead "
(H.G Fact / Molaire Industries) LP
Il
y a des disques qui vous marquent à tout jamais, ceux dont
on dit qu'il y a un avant et un après. Il y a des disques
qui bouleversent tous vos repères, des disques qui vont
au-delà de la musique même. Vous l'aurez compris
"all the footprints you've ever left and the fear expecting
ahead" en fait parti. Il est d'ailleurs très difficile
pour moi de chroniquer un tel disque, vais-je réussir à
garder un minimum d'objectivité ?
Je n'ose même pas poser des mots dessus de peur que ceux-ci
ne parviennent à retranscrire ce que je ressens lorsque
j'écoute ce disque. Un à un les titres m'entraînent
dans un mutisme qui ne prend fin qu'une fois la dernière
note terminée. Envy c'est la puissance de la mélodie
associée à un chant hurlé parfaitement maîtrisé.
Chaque titre vous arrache le cur, chaque note vous enivre
de sa beauté.
Amateur de musique intense, il serait un crime pour vous de ne
pas posséder un tel bijoux dans votre collection. Quant
à moi, je remets le disque dans la platine, et ça
recommence, je n'entends plus rien, je ne vois plus rien, le temps
s'est arrêté brusquement...
Ludo
site
: envy
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Epileptic "a
piece of eternity..." (theatre / rejuvenation / picore)
CD
Cinq
ans !! Cinq ans que j'attendais le successeur du superbe "the
first day of our second life". Cet album de Epileptic
restera pour moi une référence dans le petit monde
de l'indie-rock. Un album abouti de A à Z où les
tubes s'enchaînent les uns après les autres.
Alors est-ce que l'attente en valait la peine ? De toute manière
il ne peut en être autrement avec un disque de ce groupe.
Et pourtant les premières écoutes de "a
piece of eternity
" m'ont donné un sentiment
plutôt mitigé. J'avais l'impression que le très
bon côtoyait le un peu plus anecdotique. Je ne retrouvais
pas sur la totalité de l'album les saveurs qui m'avaient
tant plu par le passé. Il m'aura donc fallu quelques écoutes
supplémentaires pour me laisser dompter par les nouveaux
titres des Poitevins. Et finalement la sincérité
et la générosité qui ressort de ces 9 titres
ont fini par m'avoir. Leur musique s'est clairement affinée
avec le temps. Elle est peut être moins alambiquée
qu'à leur début mais il réside toujours cette
atmosphère particulièrement mélancolique
qui fait que le groupe est reconnaissable entre milles. Ils ont
ce talent rare de travailler les mélodies comme si peu
de groupes savent le faire. Le chant a lui aussi évolué
vers quelque chose de plus rocailleux. Certains diront qu'il est
un peu trop poussé par moment mais au contraire je trouve
qu'il apporte une certaine tension à toute cette finesse
musicale. Pour moi, seul les quelques plans country-folk ne me
touchent guère dans ce "a piece of eternity...
". Mais honnêtement avec des morceaux comme "livin'
rough" ou encore "on our side" je leur
pardonne tout. Et au final, je trouve que ce disque est à
l'image du groupe c'est-à-dire humble et créatif.
En plus de 13 ans d'existence Epileptic s'est forgé
une identité propre et si jamais vous êtes passé
à coté de leurs productions depuis tout ce temps,
je ne peux que vous conseillez de changer rapidement le tire!
Mathieu
site
: epileptic
mp3 : all
the religions
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Every second week
"demo" (autoprod) CDr
Et
un de plus ! Un groupe de plus qui vient s'ajouter à la
liste déjà bien fournie des groupes punks et assimilés
de la scène Caennaise (Amanda Woodward, Sugartown Cabaret,
Ravi, Aussitôt Mort pour ne citer qu'eux). Et force
est de constater que Every Second Week ne ternit en rien
ce joli tableau.
Officiant dans un style punk-hardcore, ils nous livrent une démo
4 titres qui tape là où ça fait mal. Déjà
la pochette est une mise en bouche des plus appréciables.
Elle bénéficie d'un artwork simple et épuré
qui s'accorde parfaitement avec la musique. Pour cette dernière
la recette des Caennais est simple : des riffs aiguisés
aux couteaux, une rythmique à 200 Bpm qui s'alterne avec
des breaks plus lents, une voix rageuse et quelques plans mélodiques.
C'est vraiment un des styles de musique qui en ce moment me procure
beaucoup de plaisir à écouter. Pas de prise de tête,
ça va droit au but tout en gardant une certaine finesse
et intelligence dans l'élaboration des morceaux. Et même
si musicalement il y a certains plans qui peuvent faire penser
à tel ou tel groupes, on ne peut pas nier que ces 4 titres
sont d'une intensité et d'une efficacité à
toute épreuve. Il y a une énergie communicatrice
qui ressort de cette démo. Une simple écoute le
matin et vous avez la patate pour toute la journée. Essayez
et vous verrez vous ne serez pas déçu. En plus le
son est tout à fait convenable pour une démo. J'ai
franchement connu bien pire... En tout cas, aucun des 4 titres
n'est à jeter et même si je trouve "The Ship"
un peu au dessus du lot, le reste est tout aussi bon
Avec cette démo, Every Second Week est un groupe
qui peut voir son avenir sous de beaux jours. En tout cas c'est
tout le mal que je leur souhaites. Maintenant j'ai bien hâte
d'écouter la suite de leurs aventures ! Vite, vite !!
Mathieu
site
: every
second week
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F
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Fall of efrafa "owsla" (Behind the scenes,
Alerta antifascista, Fight for your mind, Symphony of destruction,
deskontento) LP
Si
il y a bien un groupe dont j'entends parler ici et là depuis
plusieurs semaines, c'est Fall Of Efrafa. Les quelques
échos plus que positifs sur ce groupe ont rapidement égayé
ma curiosité. Le combo Anglais nous propose ici un crust
mélodique, épique et puissant. Dans la veine de
groupe comme Ekkaia ou encore Remains of the day,
le groupe nous gratifie d'une galette des plus aléchantes.
Et pourtant, ne vous attendez pas à êtres surpris
par la musique de Fall Of Efrafa qui ne se risque pas à
sortir des sentiers battus. On retrouve ici tous les ingrédients
nécessaires à ce genre de musique et forcément,
malgré ce manque d'originalité, les amateurs de
cette scène se trouveront en terrain conquis. Il en résulte
des morceaux poignants et incisifs, où le groupe jongle
entre mélodies acérées et rythmiques plus
lourdes, presque glauques. Une noirceur appuyée par un
chant déchiré, grave et proche de la rupture. L'utilisation
de cordes, qui décidément s'accorde parfaitement
avec ce style, permet au groupe d'instaurer de brefs instants
de répit, même si ceux-ci sont annonciateurs de la
furie qui suivra. Le calme avant la tempête !
Notons que "Owsla" est un album assez long malgré
ses 6 titres. Les deux derniers morceaux dépassent allègrement
les 10 minutes. Mais le tout garde une réelle cohérence
et un morceau comme "a soul to bare" s'avère
vraiment fédérateur. Son intro est explosive et
ce titre est pour moi un des meilleurs de "Owsla".
Fall Of Efrafa est un groupe à ranger au coté
de vos disques préférés de From ashes
rise, Tragedy ou encore His hero is gone pour
ne citer qu'eux. Et si vous appréciez ces groupes, n'hésitez
pas une seconde à vous procurez "Owsla".
Ludo
site
: fall
of efrafa mp3
: the
fall of efrafa
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Fall of efrafa "elil" (Behind the scenes, Alerta
antifascista, Fight for your mind, Symphony of destruction, Deskontento,
Be part, Halo of flies, Sound devastation) LP
Avec
la sortie de "Elil", Fall of Efrafa ajoute
un nouveau volet à sa trilogie "The Warren of Snares"
qui avait débuté avec leur précédent
disque "Owsla". Une trilogie basée en
grande partie sur les métaphores politiques du livre de
Richard Adams "Watership down", plus connu en
Français sous le nom "Les garennes de Watership
Down". Dans ce livre Richard Adams utilise le terme "Elil"
pour designer le prédateur. Pour Fall of Efrafa
ce prédateur est caractérisé par les institutions
religieuses qui formatent et contrôlent les pensées
de leurs congénères par des croyances non fondées.
La Religion est donc le thème central de ce nouveau disque
des Anglais. Pour appuyer leur point de vue et leur rage face
aux Religions, des explications de leurs textes sont données
dans le livret. Ainsi on peut lire "Christ never existed.
God never existed. We are a subspecies of ape, nothing more".
Voila qui est clair !
"Elil" est un disque qui contient seulement 3
titres mais n'ayez craintes ils sont suffisamment longs pour permettre
à Fall of Efrafa de mettre en avant ses idées.
Chaque morceau excède les 20 minutes, c'est pourquoi nous
avons droit à une version vinyle en double LP. Une version
gatefold des plus réussies où l'on retrouve un titre
par face et en bonus une très jolie gravure sur la dernière
face. Vraiment un bel objet !! Musicalement Fall of Efrafa
ne se contente pas de rester les deux pieds scellés à
ce qu'ils avaient l'habitude de nous proposer. Dorénavant
ils jouent plus sur les ambiances. Leur crust se fait moins dévastateur
et se mélange à des parties beaucoup plus lentes
et plus lourdes. Il n'est pas rare de voir aussi quelques plans
plus aérés comme le ferait un groupe de post rock.
Tout est plus détaillé, plus progressif. Ils vont
au fond des choses pour donner une vrai identité à
chacun de leur titre. De l'intro tout en crescendo de la première
chanson "Beyond the veil" jusqu'à la fin
épique du dernier morceau, on navigue dans une atmosphère
d'une noirceur sans égale. On se retrouve tour à
tour bercé par des mélodies d'une froideur extrême,
tenu en haleine par la lourdeur de certains passages et secoué
par des moments de rage intense là où la rythmique
s'accélère et le chant désabusé se
met en avant. Un mélange des genres qui aurait pu être
dangereux voir indigeste mais qui finalement est des plus réussis.
Cela donne une très grande richesse à l'ensemble.
Il est évident que Fall of Efrafa maîtrise
son sujet avec une main de maître. "Elil"
est un disque sincère qui transpire la passion. J'attends
maintenant avec impatience le dernier volet de cette trilogie
!
Mathieu
site
: fall
of efrafa
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Fatabo "cd demo" (rejuvenation) CD
Perplexe
Voilà un peu près le sentiment qui m'a parcouru
quand j'ai vu pour la première fois la pochette de la démo
de Fatabo. Il faut dire qu'un gros plan sur la truffe d'un
cochon, ce n'est pas vraiment le genre d'artwork qui me touche.
Au moins elle a le mérite d'attirer l'il
Je
ne vais pas épiloguer 107 ans sur une pochette car ça
ne servirait à rien, d'autant plus que je suis certain
qu'elle plaira à nombres d'entre vous. Ah le mystère
des goûts et des couleurs
Je suis quand même bien plus emballé par le contenu
de cette demo. Le trio Parisien, qui n'a pas encore 1 an d'âge,
nous délivre 4 titres prometteurs. Je me retrouve ici projeté
quelques années en arrière où les groupes
indie-emo-pop étaient légions. Aujourd'hui ces derniers
se font rares et avoir un renouveau de ce coté là
est toujours appréciable. Fatabo ne révolutionne
pas le genre et il est vrai qu'à l'écoute de leur
démo je pense immédiatement à Vanilla
et Epileptic, mais ça n'enlève en rien à
la qualité de ces 4 titres. Tout est fait avec bon goût
et on sent qu'ils maîtrisent leur sujet par cur. Les
mélodies, véritable fil conducteur de ce disque,
nous imprègnent de leurs humeurs et nous font voyager dans
un florilège d'émotion. Chaque morceau nous transporte
dans une atmosphère différente. Je pense notamment
à "Comment" qui est une véritable
petite pépite. Peut-être le titre le plus abouti
des 4 car il est moins encré dans les influences du groupe.
Fatabo accouche donc d'une première demo rafraîchissante
de bout en bout. L'essai est transformé en beauté
et devrait marquer le début d'une belle aventure pour le
groupe !
Mathieu
site
: fatabo
mp3
: comment
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Farewell "s/t" (dream comes true
/ monkey cookie / impure muzik / dingleberry records / orchidscent
records / still leben records / desertion records / we told you
to play fast / emotionnaly unstable records / gehirn records /
saddestsong records / let the tigers out records / pure heart
records) LP
Farewell est un groupe assez
unique qui évolue dans une sphère bien à
part en France. Je leur vois que très peu d'équivalent
dans notre cher pays du fromage et du pinard. Des groupes à
mi chemin entre Uranus et Ekkaia avouez que ça
ne court pas les rues, surtout ces temps-ci. Et il aura fallu
attendre 3 ans pour que Farewell sorte enfin une suite
à leur premier EP. Il n'est donc pas surprenant de voir
que leur son a évolué et a mûri au cours de
ces années. Celui-ci est toujours aussi hargneux avec ce
coté faussement mélodique mais dans ce nouveau disque
je trouve que l'approche est plus directe et brutale. On fait
face à 10 morceaux d'une grande intensité où
les voix sont rageuses comme jamais. La musique des Alsaciens
prend véritablement aux tripes et avec "il a bon
dos leur social" il m'est impossible de rester en place
tant ce titre est fédérateur. Et c'est un signe
qui ne trompe pas, il y a de la qualité dans ce disque.
J'aurais bien aimé vous parler des thèmes/paroles
abordés ici mais malheureusement j'ai choppé un
LP sans livret. Pas de bol mais je peux vous dire que ça
chante toujours en français et vu les noms des morceaux,
nul doute que ça cause social/politique. Farewell
fait donc un retour fracassant qui ne laissera pas insensible
les personnes en mal de musique rapide, vénère et
profondément accrocheuse. A bon entendeur
Mathieu
site : farewell mp3
: LP en écoute
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Farewell "s/t" (au fond de l'impasse / impure
muzik / dream comes true / plus que des mots / glutatak) 7"
Farewell
est un groupe qui ne m'est pas totalement inconnu. J'ai en effet
le souvenir d'avoir écouté un morceau de leur première
démo il y a quelques années. Un titre que j'avais
d'ailleurs apprécié malgré une production
assez limitée. C'est donc curieux que j'ai découvert
ce nouveau disque des Alsaciens.
Si à l'époque, le quatuor semblait parti sur les
sentiers d'un screamo lent et mélancolique, il n'en est
plus de même aujourd'hui. Si certains n'y verront que peu
de changement, je suis tout de même assez surpris du coté
pour le moins fracassant des titres de Farewell. Et si
je n'aime pas trop coller des étiquettes, souvent trop
réductrices aux groupes, je dirais que le combo lorgne
désormais vers un style plus proche de l'émo-violence
ou quelque chose dans le genre. Tout est fait ici dans l'urgence.
La moyenne des 6 titres ne dépasse pas les 2 minutes, et
le ton se veut résolument agressif et explosif. Le résultat
est tout simplement excellent. Les titres s'enchaînent sans
temps mort ni baisse de régime. C'est une série
d'uppercut et de crochet que l'on reçoit en plein visage
! Le groupe n'en oublie pas pour autant les mélodies, parfaitement
incorporées au milieu d'un déluge de furie. Définitivement,
j'aime beaucoup la direction que prend la musique de Farewell.
Forcément, certains esprits chagrins trouveront sûrement
à redire. Il est vrai que les titres de Farewell
ne brillent pas forcément par leur originalité.
Mais le groupe s'en tire avec brio, notamment grâce à
une interprétation de haute volée. Pour ma part,
j'attend la suite avec impatience.
Ludo
site
: farewell
mp3
: victimes
d'une tradition
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Filigram "la volonté en dernier " (autoprod)
CD
Les gars de Filigram nous
reviennent avec un tout nouveau 3 titres, dans la droite lignée
de leur précédent opus, "la victoire de l'homme
sur l'homme". Peu de surprises donc au cours de ces 3 nouvelles
compositions. Le groupe évolue toujours dans une sphère
screamo très sombre. La mélancolie est ici plus
que jamais de mise, appuyée par un chant puissant et passionné.
Si Filigram ne révolutionnera pas le monde de la
musique avec ce nouvel effort, force est de constater l'excellente
tenu de ces nouveaux titres. Ces derniers sont interprétés
avec une intensité presque palpable pour l'auditeur, et
soutenus par une excellente production. Pour ma part, et malgré
nombre d'arrangements réussis, je regrette quelque peu
le manque de risque pris par le groupe avec ce nouveau disque.
Je chipote un peu car l'ensemble est plutôt réussi.
Ludo
site : filigram
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Filigram "la victoire de l'homme sur l'homme" (autoprod)
CD
Filigram
est un groupe originaire de Basse Normandie. La première
chose que l'on remarque une fois l'objet en main, c'est l'extrême
soin apporté au packaging. C'est tout simplement superbe.
Le visuel est lui aussi très réussi. Ca n'a que
peu d'importance pour certains, mais pour moi c'est déjà
un grand début. Comme ce groupe m'est totalement inconnu,
je passe vite fait sur leur page myspace. Je n'y glane au final
que très peu d'informations si ce n'est le fait que le
combo a subi durant son existence de nombreux changements de line
up. Aujourd'hui le groupe est stable et nous livre une galette
qui, à défaut d'être surprenante, se révèle
d'une grande qualité.
Filigram évolue dans un registre screamo. Les première
notes de ce disque le confirment immédiatement. Le chant
éraillé se déverse ainsi sur des flots de
mélancolie durant les 5 titres que composent ce disque.
Mais attention, le groupe esquive avec brio l'écueil propre
à ce genre de musique, et évite ainsi de sombrer
dans la tristesse la plus profonde. Les titres sont vraiment bien
écrits, Filigram arrive sans peine à s'extirper
de la masse de groupes qui sévit dans cette mouvance. Et
ceci n'est pas un moindre exploit tellement le genre peine à
se renouveler. Je n'irai pas jusqu à dire que le tout est
vraiment surprenant, car quelques influences sont encore bien
présentes ici et là. Néanmoins, ce disque
est de qualité. Il serait donc bien dommage de bouder sont
plaisir face à une formation qui promet vraiment. Notons
enfin la présence de chants en Français et de textes
assez bien fichus quoique très classiques pour le genre.
Un disque très recommandable pour tout amateur du genre.
Ludo
site
: filigram
mp3
: cuilliere
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Funeral diner "the underdark" (Alone Records)
CD
Et
un nouveau disque pour funeral diner, un de plus. Ce groupe
est très prolifique et enchaîne les splits, LP, et
autres formats depuis sa création en 1998. A l'heure où
j'écris ces quelques lignes, un nouveau split avec Evylock
est même disponible, en voilà qui ne chôment
pas. La quantité au détriment de la qualité
me direz-vous ? C'est souvent le cas mais pas ici, pas cette fois.
Je vais être honnête avec vous, je ne connais que
très peu la discographie des Américains mais je
peux vous assurer que "the underdark" est un
disque de qualité. L'objet en lui-même est très
réussi, bien que je ne sache pas trop ce que représente
la pochette. On dirait une secte ou quelque chose dans le genre
mais bon passons.
Le disque commence par une introduction assez calme et pesante,
puis funeral diner nous assène son screamo d'une
manière franche et sans détour. J'aime beaucoup
la façon dont sont construits les morceaux, pas de démonstrations
techniques mais des riffs assez simples et incroyablement efficaces.
Il s'en dégage une réelle authenticité mais
aussi une réelle identité et cohésion à
travers les titres de ce disque. Des morceaux énergiques
et parfois émouvants, comme sur "we become buried"
et son riff entêtant en son clair à s'en taper la
tête contre les murs, quelques apparitions de nappe de synthé
ici et là, un chant hurlé bien maîtrisé
et emballer c'est pesé !
Je ne saurais que trop vous conseiller de jeter une oreille attentive
sur ce disque et de vous laissez aller à l'univers de
funeral diner même si celui-ci peut s'avérer
quelque peu austère au premier abord. J'entends par-là
que plusieurs écoutes sont nécessaire pour en apprécier
pleinement son contenu. Et ça, c'est toujours la marque
des vrais bons disques.
Ludo
site
: funeral
diner mp3
: funeral
diner
|
G
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Gantz "la chambre des morts" (Krawa
Rds, Heart on fire, Radar Swarm, Impure Muzik) CD
Cela
faisait un petit moment que je l'attendais celui là. Pour
tout vous dire, le titre en extrait sur la toile "les
prémices du Béton" m'avait bien mis l'eau
à la bouche, à tel point de le faire tourner en
boucle dans mes écouteurs. Et puis je gardais un excellent
souvenir de leur huit titres sorti en 2002. Un disque d'une noirceur
et d'une mélancolie rare où le désespoir
transpirait à pleine goûte. Le groupe Bisontins n'est
pas resté inactif depuis tout ce temps et a enchaîné
les différents splits jusqu'à la sortie de ce nouvel
opus "la chambre des morts". Forcément
avec un tel titre, Gantz annonce la couleur d'entré
de jeu, on est pas là pour rigoler ! Même le visuel
de ce nouveau disque est assez sombre mais il n'en est pas moins
superbe. Le digipack est vraiment soigné et le livret à
l'intérieur assez bien foutu. Vous y retrouverez tous les
textes du groupe, avec en face de chacun d'eux une petite note
explicative sur la nature des paroles, ce qui s'avère au
final très intéressant. Passons à la musique
maintenant...
Gantz a vraiment évolué pendant toute ces années
et ses compositions ne sonnent plus du tout de la même façon.
Le groupe pratique toujours un screamo des plus mélancolique,
les voix sont toujours hurlées comme pour nous éclabousser
de leur désespoir. Oui mais voilà, les titres sont
beaucoup plus travaillés, plus subtils et mis en valeur
par une production parfaite. Les Bisontins jouent comme jamais
sur les ambiances pour donner une réelle identité
à chaque morceaux. Certains passages surprennent par moment,
comme les introductions de "j'aurais préféré
moi que toi", "noircir la porte de sa maison"
ou "les prémices du Béton". Ces
quelques arpèges en son clair sont magnifiques et empreints
d'une légèreté telle qu'on en aurait presque
l'impression de décoller. Même si je dois avouer
ne pas accrocher sur certain passage (très peu en fait),
je ne peux que m'incliner devant le travail effectué par
le groupe qui nous livre ici une uvre très aboutie.
Encore un disque à écouter par un "triste temps"
Ludo
site
: gantz mp3
: les
prémices du Béton
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Gunfire in a juke joint "s/t" (humanist
records) 12"
Mon
dernier contact discographique avec le groupe date d'il y a maintenant
quelques mois. On peut affirmer sans sourciller que celui-ci,
pour un premier essai, était assez bluffant. Évidemment
loin d'être parfait, il laissait néanmoins entrevoir
un potentiel intéressant. Aujourd'hui, je retrouve Gunfire
in a juke joint avec ce nouvel opus. Trois nouveaux titres
qui prouvent ici que le groupe à franchi un grand cap.
S'il est difficile dans ce genre de musique de s'affranchir complètement
de ses influences, le combo a su se construire un véritable
univers, cohérent et pertinent. Et même si la formule
est connu, cela fonctionne à merveille. Les longues minutes
de volupté, propices à l'évasion les plus
lointaines, sont bien sûr contrecarrées par des phases
beaucoup plus tendues où l'intensité se fait alors
plus présente. Pour les avoir vus récemment sur
scène, ces passages sont redoutables d'efficacité.
De plus, la production rend plus que jamais hommage à chaque
minute du disque. Il subsiste un grain très agréable
qui affirme un peu plus l'identité du groupe. Il est bon
de savoir que le changement de line up du combo n'a en rien entamé
leur enthousiasme. Notons aussi l'ajout d'une clarinette basse
au sein des nouveaux titres de Gunfire in a juke joint.
Assez surprenante au départ, celle-ci trouve néanmoins
sa place assez naturellement.
Voici donc un disque très bon qui tourne régulièrement
sur ma platine. Il ne me reste plus qu'à leur souhaiter
de se démarquer de la masse dense de groupes qui sévissent
déjà dans ce genre prolifique qu'est le post-rock.
Après l'écoute de cette galette, c'est très
bien parti
Mathieu
site
: gunfire in a juke joint mp3
: kral
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Gunfire in a juke joint "s/t" (autoprod)
CD
Cette
chronique est disons quelque peu spéciale. Pourquoi ? Car
il s'agit ici du premier essai de Gunfire in a juke joint,
un groupe originaire de ma ville natale. Rien que ça c'est
assez exceptionnel pour moi ! Non pas que l'activisme Bressan
soit au point mort, mais force est de constater que dans le genre
que j'affectionne il n'y a pas grand chose à se mettre
sous la dent. Je suis donc assez impatient d'écouter ce
premier jet du groupe. J'ai d'ailleurs eu l'occasion il y a peu
de temps d'assister à un de leur concert. Et on peut dire
que dans l'ensemble ça l'a bien fait. Et wesh mec, 01 represent
! Mille excuses je craque complètement !
Donc qui se cache derrière ce nom énigmatique
Franchement, ce disque est une réelle réussite.
Tout est loin d'être parfait mais pour un premier essai,
on peut affirmer que le combo a tout compris au style auquel il
s'adonne. Un post-rock fin et aérien où les nappes
de guitares aux multiples effets s'envolent pour distiller de
véritables mélodies propices à l'évasion.
Comme je l'ai dit plus haut, Gunfire in a juke joint maîtrise
plus que jamais son sujet. Il est évident que si vous affectionnez
ce genre de musique, vous vous retrouverez sans souci dans les
compositions du groupe. Mais c'est peut être aussi ici que
le bât blesse. Car malgré toutes les bonnes intentions
des Bressans, les titres sont le plus souvent assez convenus.
Ils ne sortent pas vraiment des sentiers battus et le groupe ne
prend finalement que très peu de risque. Il en ressort
évidemment des influences très marquées,
parfois presque palpables. Après tout, peut-on vraiment
leur en vouloir ? Les gars ont largement le temps de se créer
un univers propre à eux. Car avec un premier effort qui
dans son ensemble est de qualité, je me fais aucun souci
quant à l'avenir du groupe.
Ludo
site
: gunfire
in a juke joint mp3
: the
jellyfisherman
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Heaven in her arms "Paraselene" (Sonzaï
records) CD
Les yeux encore humides et la gorge
serré, je mesure à présent l'investissement
qu'a dû mettre le groupe dans son nouveau projet pour nous
pondre une telle bombe. Heaven in her arms y expose ses
émotions les plus profondes et se dévoile au travers
de somptueuses pièces. Jamais la musique du combo n'a été
aussi puissante et empreinte d'une telle maîtrise. Les émotions
que j'ai ressenti sur le titre "Halcyon" ne peuvent
ici se traduire par de simples mots. Les poils hérissés,
il a fait rejaillir en moi des souvenirs passés et enfuis
depuis longtemps. D'ailleurs, ce titre se pose comme le meilleur
que le groupe n'ai jamais écrit. Intense et épique,
il impose sa puissance émotionnelle de façon incroyable.
Heaven in her arms est clairement meilleur à chacune
de ses nouvelles sorties. On se demande toujours si le groupe
pourra faire mieux tellement le niveau est à chaque fois
élevé. La réponse et oui, 1000 fois oui.
Le combo est sans aucun doute le plus inspiré et créatif
du genre. Pour moi, il n'y a d'ailleurs pas mieux. Inutile d'en
rajouter, vous m'aurez compris, le nouveau Heaven in her arms
fait parti de ces grands moments de musique à ne rater
sous aucun prétexte.
Ludo
site : heaven in her arms mp3
: butterfly in right helicoid
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Heaven in her arms "duplex-coated obstruction"
(liberation of butterfly ) CD
Voici
un disque vraiment sublime. Tant au niveau de son artwork que
de son contenu. Je n'avais pas été très tendre
avec la dernière production du groupe Japonais "erosion
of the black speckel" sorti il y a maintenant quelques
mois. Non pas à cause de son manque de qualité,
loin de là, mais plutôt pour un recyclage abusif
de leurs morceaux issus de leurs précédents disques.
Mais là, j'avoue que je suis aux anges. Quatre nouveaux
titres pour autant d'inédits. Quatre nouvelles pièces
somptueuses à ajouter à la discographie du groupe
déjà riche en titres de grande qualité. Ce
"duplex-coated obstruction" commence donc sous
les meilleurs hospices avec un visuel vraiment réussi et
très beau. Beau comme les quatre titres de ce nouvel effort.
Le groupe s'évertue à nous servir une recette finalement
assez convenue. Les titres prennent toujours beaucoup de temps
à s'installer. Heaven in her arms aime les longs
arpèges, étalés sur de longues minutes. C'est
ainsi que commence les deux premiers morceaux du groupe. Inutile
de vous dire que ceux-ci sont superbes, vous hérissant
le poil. Et puis le combo incorpore peu à peu dans ses
titres une certaine tension. Le tout monte en intensité
jusqu'à l'explosion finale des titres qui mêlent
rage et finesse à la fois, le tout soutenu par des chants
déchirants. Le dernier titre de ce disque observe lui une
logique contraire. Le début du morceau est enlevé,
intense et très inspiré. Toujours sur fond de mélancolie,
ce titre progresse alors vers une fin plus calme où les
guitares s'entremêlent avec délice et virtuosité.
Et alors que l'on pense que l'expérience sonore de ce "duplex-coated
obstruction" va se terminer sur ces notes légères,
le groupe nous assène un dernier coup de massue, une dernière
vague puissante, qui prend aux tripes. Comme il est souvent de
coutume avec ce genre de musique on échappe pas à
la traditionnelle plage instrumentale. Cette dernière est
à même de faire craquer les plus poilus et les plus
forts d'entre vous. Vous êtes prévenu, même
si cette dernière pourra aussi, de par son coté
caricatural, en énerver quelques uns. Finalement, la recette
de Heaven in her arms n'a rien de vraiment originale. Mais
à ce niveau de qualité, c'est tout simplement le
talent qui différencie ce groupe de toute la masse musicale
qui suit ce mouvement. Juste indispensable !
Ludo
site
: heaven
in her arms mp3
: rusty
trace
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Heaven in her arms "erosion of the black
speckle" (ape must not kill ape / liberation of butterfly
) LP
Enfin,
voici le premier LP de Heaven in her arms. Cela faisait
maintenant un petit moment que je l'attendais. Il faut dire qu'après
une démo et un split des plus alléchants, j'étais
très impatient de découvrir les nouvelles compositions
du groupe. Le premier contact avec "Erosion of the black
speckle" est déjà séduisant. La
pochette est sobre et classieuse, parfaitement dans le ton et
l'univers des Japonais. Je n'attendais pas moins d'un groupe qui
nous avait déjà habitué avec leur première
démo à un véritable objet de collection.
C'est donc fébrile mais plein d'espoir que je m'en vais
faire tourner la galette. Et forcément, la chute qui va
suivre n'en sera que plus terrible. Oui, la chute, car il faut
bien avouer que la première écoute de ce disque
m'a laissé quelque peu circonspect. Là où
l'excitation de découvrir les nouveaux titres de ce groupe
que j'admire réellement était grande, je n'ai en
fait que (re)découvert des morceaux que je connaissais
déjà (ceux de la démo et celui du split avec
Tomato steal). J'avoue que ma déception était
sur le coup assez terrible. Précisons tout de même
que ces titres ne sont pas des versions repiquées de leurs
disques originaux, mais bien des morceaux réenregistrés
pour l'occasion. Et là, la pilule commence déjà
à bien mieux passer. Car certains de ces titres ont été
réorchestré et se voient parer de nouvelles parties
pour le moins sublime. Certains arpèges et riffs de guitare
vous en arracheraient presque les larmes des yeux. Continuons
dans les notes positives en soulignant que l'on retrouve tout
de même quelques morceaux inédits sur ce "Erosion
of the black speckle". Et là, c'est la grande
claque. Le groupe rassure et nous prouve une fois de plus qu'il
est décidément parmi ce qui se fait de mieux dans
le genre. Evidement, si vous découvrez seulement Heaven
in her arms avec ce disque, alors c'est du tout bon. Dans
un registre screamo/post rock, nous voici avec la crème
des crèmes.
Pour ma part, ce disque m'a posé un vrai cas de conscience.
Mais passé la première déception, les quelques
nouveautés (bien que peu nombreuses) ont pris le pas et
m'ont véritablement envoûtées. Si bien que
ce disque tourne en boucle dans ma platine depuis un bout de temps
déjà. Allez, un petit carton jaune pour Heaven
in her arms en espérant qu'on ne les reprennent plus
!
Ludo
site
: heaven
in her arms mp3
: a
sublingual tablet
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Heaven in her arms "s/t" (salvation)
CD
La
fée du screamo se serait-t-elle penchée sur le berceau
nippon ? Il faut croire qu'elle a dû s'y attarder un bon
moment en tout cas et c'est au tour d'heaven in her arms
de nous faire le coup de l'excellente surprise. Trois titres seulement,
deux studio et un live s'étalant sur de longues minutes.
Le groupe joue un screamo des plus classiques avec toutes les
recettes nécessaire à l'élaboration de cette
musique. De superbes mélodies qui tournent en boucle sur
de longues minutes jouées sur un rythme très lent,
le tout est assez linéaire mais très homogène.
Ces japonais savent où ils vont et la sauce prend immédiatement.
Ajouté à cela de magnifiques arpèges en son
clair en plein milieu des morceaux et un chant hurlé à
vous arracher les tripes du ventre. Vraiment si vous aimez ce
genre de musique vous ne serez pas déçu. Cependant
les différentes influences du groupe me semblent encore
un peu trop marquées et vous aurez tôt fait de retrouver
par moment l'ambiance de certains monstres du screamo japonais.
Si les deux premiers morceaux sont comme je vous les ais décrit,
le live est beaucoup plus rentre dedans et n'est pas vraiment
en adéquation avec les autres morceaux. D'ailleurs son
effet est moins marquant, il part dans trop de direction et reste
très largement en dessous des deux premiers titres. Dernière
déception, l'artwork du disque est tout ce qu'il y a de
plus laid, ce n'est qu'une démo me direz vous mais justement,
pour une démo, le son est parfait (à faire pâlir
certains groupes qui eux sortent de vrais albums), et le tout
aurait mérité un meilleur enrobage. Du moins j'ai
entendu dire qu'une nouvelle édition de ce cd allait sortir
avec cette fois un vrai design, à suivre donc...
Au final, j'ai vraiment adoré ces morceaux d'heaven
in her arms qui, malgré un certain manque d'originalité,
sont vraiment percutants. De plus le groupe devrait tourner au
japon en 2006 avec nos français de daïtro,
préparez vos mouchoirs...
Ludo (novembre 2005)
12/05/2006 : quelques petites news de cette démo
suite à sa réédition par salvation
Sachez que cette seconde démo des Japonais a été rééditée dans
une superbe édition par le label Salvation. Franchement,
vu la qualité de la musique de heaven in her arms, c'est
une excellente nouvelle pour tous ceux qui n'auraient pas encore
osé franchir le pas. Vous n'avez maintenant plus d'excuse d'autant
que vous aurez droit à deux pistes supplémentaires par rapport
à l'original. Il s'agit en fait de remix des deux premières plages
du disque. Avouons-le tout de suite, ceux-ci sont complètement
méconnaissables sous leur nouvel enrobage. Le premier est un morceau
entièrement joué au piano où l'on retrouve le chant hurlé du premier
titre A secret signal here is. La beauté de ce morceau n'a d'égal
que son incroyable tristesse, et là tout est dit. Le remix de
Akai Yume est quant à lui beaucoup plus expérimental, peut être
pas franchement indispensable, difficile à décrire en tout cas.
Se parant enfin d'une enveloppe à la hauteur de son contenu, ce
disque n'attend plus que vous pour faire pleurer vos enceintes.
Plus d'info sur http://www.myownsalvation.com
Ludo
site
: heaven
in her arms mp3
: akai
yume
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Human side "lapse" (KND prod) CD
Human
side est un groupe originaire d'Annecy. Ce n'est pas très
loin de chez moi et pourtant c'est la première fois que
je me penche sur leur musique. Je connaissais déjà
le groupe, mais seulement de nom. La réception de leur
dernier disque "Lapse" va me permettre d'en savoir
un peu plus et de vous faire partager mes impressions.
Tout d'abord, l'objet est vraiment soigné. Et ceci aussi
bien dans son enveloppe que dans son contenu. Le digipack est
très classe, assez sobre comme je les aime. Le disque renferme
lui, une multitude de petites surprises. En effet, en plus des
9 titres que renferme ce " Lapse ", on y retrouve également
un contenu interactif avec un clip, des photos, une session studio
et même des minis jeux ! Le tout est plutôt réussi
dans l'ensemble.
Musicalement, Human side officie dans un style que l'on
qualifiera de post-hardcore. Effectivement, difficile de ne pas
penser à un groupe comme Tang par exemple. Le ton
se veut résolument lourd et empreint d'une certaine mélancolie.
Le tout est néanmoins très énergique. Soutenu
par une production excellente, c'est un véritable mur de
son qui vous heurte en plein visage. Et comme souvent dans ce
genre de musique, les chants hurlés balayent tout sur leurs
passages, exprimant une rage presque perceptible. Le groupe existe
depuis maintenant plus de huit ans et cela se ressent dans l'interprétation
des différents titres. Le groupe sait ce qu'il fait et
il le fait plutôt bien. Mais comme tout n'est pas toujours
tout rose, on notera ici et là quelques plans un peu moins
réussis que d'autres et des influences peut être
encore un peu trop marquées.
En définitif, "Lapse" est un bon disque
et Human side un groupe à découvrir et à
n'en point douter un groupe en devenir.
Ludo
site
: human side
mp3
: lapse
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Hyacinth "Au vent qui sème la tempête
se récoltent les jours de fête" (stonehenge records)
LP
Hyacinth
c'est d'abord un formidable groupe de scène. Je les ai
vu qu'une fois en concert mais croyez moi cela valait le déplacement.
Un très bon souvenir en tout cas. Le groupe revient donc
squatter nos platines et pourrir la vie de nos voisins préférés,
et ceci pour mon plus grand plaisir ! "Au vent qui sème
la tempête se récoltent les jours de fêtes"
(j'aime beaucoup cette phrase d'ailleurs) fait suite au déjà
très bon "homo ludens" sorti en 2005.
La première chose qui frappe une fois l'objet en main,
c'est l'incroyable soin apporté à l'ensemble de
la galette. La pochette est vraiment réussie avec un visuel
très sobre mais néanmoins superbe. Le vinyle en
lui-même est aussi un très bel objet. Enfin, vous
retrouverez à l'intérieur les textes du groupe et
le fanzine "le parterre de hyacinthes" qui accompagne
désormais chaque disque du groupe.
Musicalement, on retrouve Hyacinth au meilleure de sa forme.
Plus j'écoute ce disque et plus je le trouve bon. Quelle
efficacité ! Le ton est rageur mais surtout ravageur !
Les différents titres explosent tout sur leur passage,
tel un ouragan prêt à tout emporter. Même s'il
est vrai que le groupe n'a rien inventé, il surpasse bon
nombre de production du même genre. Genre qu'il est d'ailleurs
difficile de décrire, disons que la musique du groupe oscille
entre screamo, punk et émoviolence, le tout sur fond de
chaos. Les chants dévastateurs participent eux aussi à
la puissance incroyable qui se dégage de cette galette.
Et il est vrai que les textes du combo sont particulièrement
bien écrits. Prenez le temps de les lire, histoire de vous
imprégner encore un peu plus de l'univers de Hyacinth.
Le groupe aime aussi débuter ses chansons par des samples
de dialogue de vieux films. Le grain particulier de ces voix a
vraiment un charme fou et le tout s'incorpore finalement plutôt
bien à l'ensemble de ce LP.
Vraiment, je n'ai pas grand chose à reprocher au dernier
effort de Hyacinth, ce disque étant tout simplement
excellent. Un des meilleurs et des plus beaux disques sorti en
2006 à mon avis. Vous êtes maintenant prévenu
!
Ludo
site
: hyacinth
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Hyacinth "homo ludens" (d'ici à la réalité
/ alchimia) EP
D'entrée
Hyacinth séduit par un packaging original qui se
présente sous la forme d'une très jolie enveloppe
sérigraphiée contenant le 7" et beaucoup de
bonnes choses à lire. On y trouve les paroles de chacun
des quatre titres qui sont traduites en plusieurs langues mais
aussi expliquées par les membres du groupe. D'autres textes
et illustrations plus personnels sont écrits dans le fanzine
"Le parterre de hyacinthes" qui aborde des sujets
sur notre société et sa réalité ou
encore sur la scène punk/HxC
On sent tout de suite
que ce groupe va au-delà de la musique elle-même
et qu'il y a une véritable passion derrière tout
ça. Musicalement c'est tout aussi bon, dès le premier
morceau on se prend un bon coup de pied au cul et il en sera de
même avec les 3 autres titres. J'aime beaucoup l'urgence
et la sincérité que l'on ressent au fur et à
mesure que les titres s'enchaînent. Pas de doute, Hyacinth
va droit au but en nous délivrant une musique rageuse lorgnant
faire les sphères du screamo, de l'emoviolence ou que sais-je.
Vous savez les étiquettes ce n'est pas trop mon truc mais
je peux vous dire que ces 5 gars maîtrisent parfaitement
leur sujet. Ils peuvent très bien nous embarquer dans des
passages dépassant allégrement les 200 bpm ou bien
ralentir le tempo et faire exploser des riffs plus incisifs et
tranchants que jamais. Vous l'aurez compris cet "homo
ludens" ne fait pas dans la dentelle et ce n'est pas
le mélange de voix hurlées ou même gutturales
qui me feront dire le contraire.
Je ne serais trop vous conseiller cet Ep dont 1€ est reversé
aux inculpés du procès d'Aachen en Allemagne (http://www.escapeintorebellion.info/).
Mathieu
site
: hyacinth
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I
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Ictus "imperivm" (La muerte
de la noche / Alerta antifascista / In my heart empire / Rebel
Scene) LP
Voici
sans aucun doute le disque que j'écoute le plus en ce moment.
Sans faire durer de suspens inutile, disons tout simplement que
cet LP de Ictus est une véritable bombe. Pour ceux
qui ne connaissent pas, le groupe est originaire d'Espagne et
existe depuis 2004 seulement. Après un premier enregistrement
sorti en 2005, Ictus nous pond un véritable bijoux
nommé "imperivm".
J'avais déjà, à l'époque de leur premier
disque, jeté une oreille des plus attentives sur leur musique.
Celle-ci m'avait beaucoup plus. Le groupe y pratiquait un crust
puissant et mélodique comme le font bon nombre de combos
Espagnol d'ailleurs. Malheureusement, quelques plans plus orientés
métal m'avaient laissé un goût un peu amère
en bouche et je n'étais donc pas pleinement satisfait.
Autant le dire de suite, Ictus n'a pas vraiment changé
de formule aujourd'hui. On y retrouve toujours un crust énergique
agrémenté de plans de guitare souvent très
métal. Mais ce qui me gênait hier ne me pose plus
aucun problème aujourd'hui. Car le groupe maîtrise
désormais plus que jamais son sujet. Soutenu par une production
de feu, Ictus envoi tout ce qu'il a dans le bide pour définitivement
nous prendre jusqu'aux tripes. Les mélodies sont travaillées
et les guitares s'enlacent avec bonheur et inspiration. Et si
certains d'entre vous sont légèrement rebutés
par les plans guitares sonnant quelque peu métal, sachez
que le batterie nous rappelle à chaque instant que c'est
un vrai groupe crust auquel nous avons à faire. Cette dernière
est puissante et rapide ajoutant une dimension presque épique
aux compositions du groupe. Ou devrais je dire à la composition
car "imperivum" est en fait composé d'une
seule et unique plage de 39 minutes ! Découpées
en plusieurs chapitres, toutes les parties s'imbriquent en elles
avec un naturel déconcertant. Si bien qu'il est presque
indispensable d'écouter le disque d'une seule traite tellement
toutes ces compositions sont indissociables les unes des autres.
Ictus sait aussi faire preuve de variété
pour faire respirer son auditeur. C'est ainsi qu'on retrouve une
sorte d'interlude en plein milieu du disque. Cette partie, tout
en son clair et en arpège, est absolument sublime. Dans
le même ordre d'idée, le disque se conclut par un
dernier moment d'émotion intense et magnifique.
Vous m'aurez compris, ce disque est définitivement pour
moi le disque de l'année. "Imperivm" revêt
une dimension épique, une expériences intense qui
se vit avec le groupe. Et puis cela faisait bien longtemps qu'un
groupe ne m'avait pas fait danser dans ma chambre de cette façon
là. Comment se danse le crust ? Heu
je crois que
je vais le garder pour moi ça ! Simplement indispensable
Ludo
site
: ictus
mp3 : imperivm
part 3
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Impure wilhelmina "l'amour, la mort, l'enfance
perdue" (spacepatrol records) CD
Dommage, c'est le premier sentiment
qui m'anime après avoir écouté le dernier
effort d'Impure Wilhelmina. Non pas que le disque soit
mauvais, loin de là car cela partait plutôt bien,
des titres comme "january" ou surtout "bleed
alone" (le meilleur morceau du disque a mon avis) sont
de petites perles. Des mélodies très recherchées,
teintées de screamo avec une voix surpuissante directe
dans ta face !
Mais voilà, les premières longueurs apparaissent
et certains morceaux commencent à partir dans moult directions
et, à trop vouloir en faire, Impure Wilhelmina nous
perd dans les méandres de sa musique. Mais avaient-ils
besoin de nous balancer ces quelques ballades un peu mièvre
où la voix si parfaite jusqu'ici côtoie le pire ?
Ce n'est qu'un avis personnel mais cela m'ennui et je décroche
définitivement. Vous l'aurez compris "l'amour,
la mort, l'enfance perdue" c'est le feu et la glace.
Mais vos oreilles curieuses devraient tout de même se laisser
tenter ne serait-ce que pour quelques morceaux qui sont de réelles
tueries ! A noter que l'artwork général du disque
est magnifique avec un livret superbement illustré.
Ludo
site
: impure wilhelmina
mp3
: bleed
alone
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K
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Kazan
"maslow 0" (dream
comes true /emotionally unstable / impure muzik / maloka / monkey
cookie rec / orchidscent / radical dreamers / we told you to
play fast) CD
Kazan est un quintet originaire
de Dijon. Le groupe existe maintenant depuis 5 ans déjà
avec à son actif une démo, deux splits et ce disque
paru récemment. Je passerai outre le visuel que je n'ai
pas vraiment apprécié.
Dès le 1er titre "je ne suis plus un homme",
Kazan nous happe dans son univers sombre et intense.
Les morceaux du groupe sont autant de pièces malsaines,
parfois à la limite du respirable. Les riffs sont oppressants,
les voix se déchirent sur une mélancolie toujours
présente. Kazan a néanmoins eu la bonne
idée de faire respirer ses différents titres avec
de nombreux passages beaucoup plus aériens. Finement
construites, ces parties sont véritablement les bienvenues.
Les quelques spoken word présents participent eux aussi
à la diversité de ce "Maslow 0".
Notons aussi des textes vraiment bien écrits. Au final,
cet album des Dijonnais est plutôt réussi, et si
l'on excepte un léger manque de personnalité dû
à des influences encore bien marquées, il serait
dommage pour les amateurs de hardcore intense et mélancolique
de se priver de ce disque.
Ludo
site
: kazan mp3
: télécharger
l'album ici
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Kidcrash
"jokes" (purepainsugar
/ denovali / ape must not kill ape) LP
Je
ne les avais pas vu arriver ceux là !! Avant l'achat
de ce "Jokes" je ne pouvais pas imaginer une
seule seconde que ce LP allait squatter ma platine aussi longtemps.
Kidcrash est une réelle surprise qui fait un bien
fou à un style proche de l'asphyxie. Je parle évidemment
du "screamo" qui commence à sérieusement
se mordre la queue. Ceci n'est que mon humble avis mais les
bonnes sorties se font de plus en plus rares et c'est devenu
une véritable épreuve de force pour un groupe
de sortir du lot. C'est donc un vrai bonheur de tomber sur un
groupe comme Kidcrash. Ce qui est fou c'est qu'ils existent
depuis 7 ans et que j'en avais jamais entendu parlé avant
la sortie de ce disque. Mais heureusement, il n'est jamais trop
tard pour se rattraper !
En tout cas avec ce "Jokes", Kidcrash
nous prouve que ce n'est pas un groupe à prendre à
la légère. La pochette gatefold est des plus classieuses
et annonce tout de suite la couleur. On a le droit à
une très jolie fresque qui orne les deux coté
de la pochette. C'est vrai que c'est un peu surprenant comme
dessin mais vraiment réussi et l'intérieur de
la pochette est du même acabit ! Musicalement c'est dans
le même esprit que l'artwork : original et déstructuré.
Il y a un peu de Off Minor et de Yage dans la
musique de Kidcrash. Seulement ce serait trop facile
de les ranger purement et simplement dans la case "groupe
screamo". Il y a bien évidemment un chant hurlé
mais musicalement c'est plus subtil que ça. Chaque morceau
navigue entre tension et légèreté. On ne
sait jamais à l'avance quelle direction va prendre le
morceau, les mélodies aérées se substituent
avec brio aux moments plus saturés et plus tendus. Ils
auraient pu foncer droit dans le mur en jouant sur les deux
tableaux mais au contraire le dosage est vraiment bien senti.
De plus, cela donne une très grande richesse musicale
à l'ensemble de l'album. Plusieurs écoutes sont
néanmoins nécessaires pour s'imprégner
à 100% des 9 titres de cet album. Mais au moins cela
permet de l'apprécier dans le temps !
Vous l'aurez compris Kidcrash est une vrai bonne surprise
pour moi. Energique, mélodique, passionnant, subtil sont
quelques adjectifs qui pourraient qualifier ce "Jokes"
et qui devraient vous laisser convaincre d'écouter ces
9 titres. A bon entendeur...
Mathieu
site
: kidcrash mp3
: parrots
just don't understand
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Killie
"want to escape from the underground,..." (oto
records) CDep
Cela
faisait un petit moment que j'entendais parler de ces Japonais.
J'avais néanmoins un mal fou à trouver un de leurs
disques et les différentes critiques plus qu'élogieuses
entendues par-ci par-là m'ont vite fait comprendre que
ce groupe avait l'air énorme. Et franchement, maintenant
que j'ai réussi à chopper leur disque, je ne peux
que confirmer ces dires, Killie c'est vraiment énorme
!
La galette est toutefois assez conceptuelle. En effet, sur les
six titres que composent ce "want to escape
"
(ce titre est définitivement trop long), trois sont des
spoken words. Evidemment, ma connaissance du Japonais étant
plus que limitée (même complètement nulle),
je ne peux pas vous dire de quoi il en retourne. Gageons, au
vu de la musique, qu'ils sont de qualité. Les trois (véritables)
titres sont quant à eux vraiment jouissifs. On pourrait
qualifier la musique de Killie d'émo-violence
pour faire assez simple. Mais ce terme me paraît quelque
peu réducteur au vu de la richesse des compositions du
groupe. Mélodies torturées, rythmiques énergiques
et voix hurlées forment un cocktail pour le moins détonant
! On pense parfois à des groupes comme Saetia
ou Hot Cross, mais Killie arrive à s'en
démarquer grâce à une démarche artistique
assez personnelle. Ce disque est donc à se procurer d'urgence,
sans aucun doute un des must have de l'année.
Ludo
site
: killie
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Killie
"afterall, the opinon of one in a hundred
million will not reach anyone" (flower of carnage /
salvation) LP
Voilà
un disque dont il est difficile de ressortir indemne. L'expérience
se veut tellement intense qu'on en ressort comme vidé,
éreinté. Killie est un groupe Japonais
qui, il y a quelques temps, avait déjà frappé
très fort avec un disque d'une qualité rare. Et
voici qu'ils remettent ça avec ce LP absolument sublime.
Ce disque est une véritable pépite enfermée
dans un superbe écrin. Attention toutefois, ce nouvel
effort ne se laisse pas apprivoiser si facilement. Et si sa
qualité saute au yeux après l'avoir digéré
longuement, il faut avouer que pénétrer dans l'univers
du groupe n'est pas chose aisée. La faute à un
disque complètement barré, ne répondant
à aucun code précis. Et c'est bien ça qui
fait la force de Killie. Le groupe a su se forger une
identité propre, tracer son propre chemin au sein d'une
scène le plus souvent formatée où seul
quelques groupes émergent. Il m'aura donc fallu du temps,
de nombreuses écoutes pour me rendre compte que ce disque
est tout simplement indispensable. Il n'y a pourtant que deux
titres sur ce LP. D'une moyenne de 10 minutes, ils permettent
au groupe d'exposer son talent comme peu de groupes savent le
faire. Le premier morceau "Lyrics will not reach the
audience" est pour le moins fantastique. Après
une intro toute en retenue, le titre explose de toute part.
Ce morceau est tellement dense et riche qu'il peut provoquer
chez son auditeur comme une sorte d'égarement. En effet,
Killie prend un malin plaisir à nous balader au
grés de ses compositions. Il n'y a pas vraiment de fil
conducteur à la musique du combo. On passe ainsi de passages
complètement barrés à d'autres presque
touchés par la grâce. Mais le plus étrange,
malgré la relative complexité de ses titres, est
que le tout reste cohérent et toujours juste. Je suis
définitivement sous le charme de ce groupe hors norme.
Cette galette risque de trôner pendant encore un bon bout
de temps au dessus de ma pile de disque. "Afterall,
the opinon of one in a hundred million will not reach anyone"
est sans aucun doute un des disques de l'année pour moi,
si ce n'est le disque qui m'a le plus marqué avec celui
de Ictus. Tout simplement énorme !
Ludo
site
: killie
mp3 : lyrics
will not reach the audience (extrait)
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Kiruna "penundaan" (bigout Records
/ dream comes true records / emotionally unstable records !)
LP
Après
un premier 4 titres qui ne m'avait pas marquée plus que
ça, Kiruna sort ici son second disque étrangement
prénommé "Penundaan". Paré d'une
très belle pochette sérigraphiée, ce one-sided
LP n'a plus rien à voir avec son prédécesseur.
Fini le temps où on sentait un groupe encore fragile,
pas certain de l'orientation musicale dans laquelle il s'embarquait.
Les Lyonnais ont mûris et avec ce "Penundaan"
ils accouchent d'un 5 titres abouti et homogène de bout
en bout. Leur musique nous emmène dans les coffins du
post-hardcore et de la noise. L'atmosphère y est pesante
voir limite oppressante. On se retrouve tantôt face à
l'énergie de parties compactes et tranchantes, tantôt
face à des moments plus calmes et aérés.
Ce dosage est parfaitement maîtrisé et n'altère
en rien l'unité qui se dégage de ce disque. Il
y a une véritable richesse de composition chez Kiruna.
Chaque instrument se complète pour donner une impression
de puissance. J'avoue que le gros son de basse qui vient vrombir
à mes oreilles y est sûrement pour quelque chose.
Rajoutez à ça une voix qui a trouvé le
bon équilibre entre le hurlement et le chant et vous
avez un disque qui fait parti des très bonne surprises
de ces derniers mois. Encore un groupe francais qui a de beaux
jours devant lui. A écouter d'urgence !! !
Mathieu
site
: kiruna
mp3 : Kwa
Zulu Natal
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La fiancée de l'atome "s/t" (autoprod)
CD
La
fiancée de l'atome est un groupe que je connais depuis
un bon bout de temps déjà. Et ceci bien avant de
recevoir ce 4 titres autoproduit. Normal me direz-vous, le groupe
est originaire de par chez moi et je les ai souvent croisé
du coté de la Tannerie, la salle de Bourg en Bresse. J'aime
beaucoup leur nom, il sonne vraiment bien et colle parfaitement
à l'univers du trio. Il nous offre ici 4 titres plutôt
inspirés. Les morceaux se révèlent denses,
compacts et vraiment bien fichus. Un post-rock très noisy
dans son approche et véritablement péchu. Très
peu de chant dans ce 4 titres et ce n'est pas pour me déplaire
car je ne suis pas forcément fan des quelques voix parsemées
ici là. Mais c'est vraiment le seul bémol que je
pourrai faire au groupe car j'avoue que tout l'aspect instrumental
dans son approche m'a vraiment séduit. La fiancée
de l'atome fait preuve d'une réelle créativité
qui fait plaisir à entendre. Forcément le groupe
se démarque ainsi à sa façon pour n'être
finalement que le clone de lui même et non un énième
ersatz entendu déjà 1000 fois. En ce qui me concerne,
si tous les morceaux sont intéressants, j'avoue avoir une
grosse préférence pour "jeu de jambe".
Sublime composition du trio où puissance et inspiration
se marient à merveille. Un disque hautement recommandable
pour tout amateur du genre
Ludo
site
: la
fiancée de l'atome
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La quiete "s/t" (purepainsugar) 7" W/video
CD
Le
voici enfin! Cela faisait un petit moment déjà que
je n'avais plus goûté à la musique des Italiens.
Depuis leur excellent "La fine non è la fine"
pour être précis. Et quand on connaît la qualité
de ce disque, on est en droit de ressentir une certaine excitation
à l'idée de découvrir les nouvelles compositions
du groupe.
Sachez que ce nouveau disque ne contient que trois titres. C'est
vraiment peu, surtout que ceux-ci sont assez expéditifs.
Néanmoins, l'objet posséde un artwork des plus réussi
et la surprise de ce 7" c'est qu'il contient un cd avec trois
pistes vidéo. Celles-ci ont été réalisées
par trois artistes Italiens, Blu, Kabu et Ericailcane. Franchement,
c'est un vrai plus. Dans des univers assez différents,
ces clips sont en tout point excellents. Ils se posent parfaitement
sur la musique des Italiens. Une autre approche de La Quiete,
tout simplement.
Et musicalement alors? Ne vous attendez surtout pas à une
révolution de la part du groupe. Mais qui s'en plaindra
vraiment! La Quiete joue clairement sur ses acquis et nous
propose ce qu'ils savent faire de mieux, du ... La Quiete
! Certains appellent ça de l'émo violence, oui pourquoi
pas... Mais ce groupe possède cette patte, une identité
artistique si forte qui fait qu'il ne sonne comme aucun autre
groupe. Leur musique est reconnaissable aux premiers riffs de
guitare ou aux premières envolées de batterie. Evidemment,
ces trois titres sont très bon, et, je me répète,
dans la lignée de leur précédents efforts.
Forcément, si vous aviez aimé, vous ne serez pas
déçus. Pour ma part, je trouve que la musique de
La Quiete est fédératrice et met de bonne
humeur. Elle distille autour d'elle une énergie communicative.
Ca fait du bien, tchao la déprime! Comme je l'ai dit précédemment,
le seul vrai défaut du disque est qu'il passe à
une vitesse supersonique! A peine le temps de souffler que c'est
déjà fini! Mais bon, quand la qualité est
au rendez vous
Ludo
site
: la quiete
mp3 : giugno
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Leatherface "the stormy petrel" (no
idea / big ugly fish recordings) LP
Joie ! Le nouveau Leatherface
est enfin sorti. Six ans d'attente pour enfin voir le successeur
au quelque peu décevant "Dog disco". Espérons
que cette fois-ci les Anglais auront su retrouver de leur splendeur.
Bon passons sur la pochette qui est loin de retenir mon attention
et allons directement voir ce que renferme "The stormy
petrel". La production a vraiment été soigné,
pas grand chose à redire là-dessus. Le double LP
sonne parfaitement bien (trop bien ?). Et put**n cette voix de
Frankie Stubbs est vraiment incroyable. Pour moi c'est pas loin
d'être ce qui se fait de mieux dans le punk-rock. Elle est
peut-être moins rageuse qu'il y a 20 ans mais ce timbre
éraflé par l'alcool et les clopes est absolument
génial. J'en ai presque des frissons. En plus ce gars excelle
dans l'écriture. Ses textes sont toujours aussi poétiques
et métaphoriques que par le passé. Il aime jouer
avec les mots pour que chaque morceaux deviennent de véritables
hymnes. Musicalement Leatherface s'est quelque peu assagi
sans pour autant prendre un virage à 360°. Leur punk-rock
mélodique suit une évolution logique et prouve que
les gaziers n'ont pas encore fait entièrement le tour de
la question. Et comme on pouvait s'y attendre ce nouveau disque
recèle de titres jubilatoires ("Never say goodbye",
"Diego Garcia", "My world's end").
Des perles mélodiques qui sonnent comme des futurs classiques
du genre. Par contre quid de "Broken" et "Hope"
? Faudra m'expliquer l'intérêt de ces 2 hits "hard-rock"
fm
Mais mis à part ce petit écart de conduite,
"The stormy petrel" est dans l'ensemble une très
bonne surprise. Après plus de 20 ans d'existence ça
fait plaisir de voir que Leatherface n'a pas encore dit
son dernier mot.
Mathieu
site : leatherface mp3
: never say goodbye
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Legoria "demo" (no way 4 major) cd et cd-rom
Après
plusieurs recherches sur la toile, je crois comprendre que Legoria
semble être le projet d'une seule et unique personne. Originaire
de Montpellier, ce multi instrumentiste nous propose ici sa première
démo. D'une plastique irréprochable, la pochette
(DIY) est vraiment sublime ou devrais-je dire les pochettes car
Legoria nous offre aussi un cd-rom où toutes ses
compositions sont accompagnées de vidéos. Ce ne
sont que de simples collages photos et si l'effet n'est pas particulièrement
bluffant, l'effort lui, est plutôt louable. Musicalement,
les compositions de Legoria lorgnent aisément vers
un post rock mélancolique et minimaliste. Attention, ce
terme n'est pas du tout péjoratif. Malgré cet aspect
quelque peu simpliste, l'ajout d'une multitude d'instrument, judicieusement
placé ici et là, donne par moment une autre couleur
à la musique de Legoria. Néanmoins, on nage
ici en pleine musique d'ambiance, ce qui ne plaira certainement
pas à tout le monde. Pour ceux qui prendront le temps de
s'imprégner de l'univers de Legoria, c'est du tout
bon même si, pour ma part, je ne suis pas totalement conquis.
Reste que le travail accompli, et de plus par une seule personne,
force naturellement le respect. Ce projet respire la passion,
et rien que pour ça, il mérite votre attention.
Après vous ferez votre choix !
Ludo
site
: legoria
mp3 : chapitreIII-2eme
partie
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Lemuria "get better" (asian man records) LP
Après
des apparitions sur divers splits et compiles et avec déjà
quelques démos à leur actif, il était temps
que Lemuria nous livre enfin leur premier album. Acheté
à sa sortie, c'est à dire il y a quelques mois déjà,
je dois reconnaître que ce premier effort des Américains
sur long format a mis du temps à me convaincre. Les premières
écoutes m'ont laissé perplexe. Je trouvais ces 12
titres assez répétitifs et passé 4 ou 5 chansons
je m'ennuyais. Du coup ce "Get better" a pris
la poussière un bon moment sur mon étagère
avant que je daigne rejeter une oreille attentive dessus. Et je
ne sais pas si c'est le soleil printanier ou autre chose mais
depuis que je l'écoute de nouveau je le perçois
différemment. Il aura fallu un petit peu de temps mais
je suis enfin arrivé à rentrer dans cet album. Les
chansons que je trouvais fade au début se révèlent
délicate et catchy aujourd'hui.
Inspiré par des groupes comme Jawbreaker, Lemuria
nous assène une musique indie-pop/punk légère
aux mélodies sans prétentions. Pas besoin d'aller
chercher midi à quatorze heure pour faire passer des émotions.
La simplicité est souvent bien plus efficace que n'importe
quelle approche technique de la musique. Et Lemuria l'utilise
à merveille. Ils arrivent aussi bien à créer
des atmosphères posées et mélancoliques que
d'autres plus enlevées et rafraîchissantes. Portée
par des textes personnels évoquant surtout les relations
humaines, la musique du trio devient très vite entêtante.
Et même si je regrette un peu le mélange des voix
qui était plus présent sur leurs précédentes
productions, il est clair que la voix de Sheena Ozzella apporte
un certain charme à l'ensemble. Le trio nous gratifie aussi
de quelques arrangements bien sentis comme cette nappe de clavier
sur "Lipstick" et la non moins originale fin
de "Mechanical" où la mélodie est
reprise en sifflant. Une fin qui conclue parfaitement cet album
de Lemuria. Un disque simple et sans artifice qui regorge
de générosité. Je sens qu'il pourrait vite
devenir la bande son idéale pour cet été.
A écouter et à posséder !
Mathieu
site
: lemuria
mp3 : pants
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Le parti "excitement as such" (facto records) CD
Un
an et demi après leur 1er maxi, les Stéphanois du
Parti sortent leur premier album. On y retrouve 12 titres
dont 2 qui étaient déjà présents sur
leur premier maxi. Les retardataires pourront ainsi se faire une
petite session rattrapage et découvrir, entre autres, l'entêtant
morceau qu'est "Suffering".
En tout cas, ce "Excitement as such" tient toutes
ses promesses. Bien que l'artwork ne soit pas de ceux qui me touchent
le plus, je trouve qu'il ne dénote pas avec la musique
du Parti. Le trio Stéphanois nous dévoile
ici un disque qui est dans la continuité de leur maxi.
Leur post-punk ne s'est pas égaré en route et se
présente sous son plus bel apparat. La production est soignée
et les morceaux ont gagné en maturité. La basse
est toujours aussi omniprésente et prenante, la guitare
se fait légère et mélodique et les refrains
ne nous lâchent pas. Les morceaux sont plus variés
aussi et "Mr Boring" prouve que Le parti
sait jouer avec les émotions. Ce morceau, plus posé
que ses confrères, a une saveur particulière. Il
en ressort quelque chose de froid et de beau en même temps.
Un vrai coup de cur !
Avec cet album Le parti confirme donc tous les espoirs
entrevus dans leur 1er maxi. D'autant plus qu'avec la grisaille
actuelle et le froid qui commence à sévir, ce "excitement
as such" devient la bande son parfaite de cet automne.
A ne pas louper !
Mathieu
site
: le parti
mp3 : numbers
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Le parti "s/t" (faux disques) CD
Le
Parti est un groupe Stéphanois qui sort ici son premier
disque. J'ai eu la chance de découvrir ce groupe il y a
quelques mois lorsqu'ils avaient partagé la scène
avec Off Minor à Lyon. Je garde d'ailleurs un très
bon souvenir de leur prestation de ce soir là. Un concert
agréable même si un peu long pour ma part car j'avoue
que ma culture en terme de post-punk est proche du néant
et que j'ai tendance à décrocher dépassé
un certain laps de temps. Mais il n'en sera rien avec ce premier
enregistrement du groupe qui n'excède pas les 20 minutes.
Vous l'aurez compris Le Parti nous livre ici 8 titres qui
vont à l'essentiel.
L'album s'ouvre sur "Death sentence" et son intro froide
et sombre qui aurait pu laisser penser que l'ambiance du disque
allait suivre ce chemin. Pourtant je trouve que l'on quitte assez
vite cette atmosphère pour quelque chose de plus percutant.
Il y a une certaine énergie punk qui ressort de ce disque.
Des titres comme "Sufferings" et "Confort"
sont totalement prenants. J'adore le jeu de basse, il roucoule
et nous transporte au fil des morceaux. Le reste des instruments
est tout bon aussi et comme le veut la tradition le chant est
en Anglais. Au niveau de la production, il n'y a pas grand chose
à dire, elle colle parfaitement au style du groupe. Elle
est brute et sans surenchère.
En somme un premier album réussi et qui confirme la bonne
impréssion que le trio m'avait laissé lors de leur
concert Lyonnais. D'ailleurs le trio est devenu un quatuor depuis
la sortie de ce disque puisqu'un claviériste est venu garnir
les rangs. Une bonne nouvelle, non ?
Mathieu
site
: le parti
mp3 : sufferings
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Lexomyl "s/t" (autoprod) 7"
J'ai
toujours eu un petit faible pour les pochettes de disque qui bénéficient
comme artwork d'un dessin réalisé exclusivement
pour l'occasion. Avouez que ça a quand même plus
de gueule qu'une image photoshopée trouvée au hasard
du net. Et pour le coup Lexomyl a fait les choses d'une
bien belle manière car cette pochette dessinée par
Alex Ratcharge est une réussite. Elle est parfaitement
dans l'esprit punk de ce disque. Car oui Lexomyl fait du
punk-rock et les 4 titres présents sur ce 7" sont
là pour le prouver. Leur son est un mélange détonnant
d'énergie, de mélodies et de refrains entêtants,
le tout situé à la croisé d'un punk-rock
mélodique et d'un punk-rock traditionnel français.
Ce mélange fonctionne à merveille et des titres
comme "une vie pour rien" et "samedi suicide"
ont tout pour devenir des tubes en puissance. Écoutez-les
et vous avez la certitude qu'ils vous resteront en tête.
Les deux autres titres de ce disque sont peut être un peu
moins accrocheurs mais ne sont pas pour autant moins bons. Il
y a une vrai cohérence musicale dans ce disque de Lexomyl.
Les paroles sont elles aussi très typées "punk".
Ce sont des tranches de vie, des moments du quotidien qui, vous
l'aurez compris, ne transpirent pas le bonheur mais qui ont le
mérite d'être sincère et de sonner juste.
On sent le vécu derrière tout ça
Au final les Lyonnais de Lexomyl nous pondent ici un 7"
particulièrement réussi. Les quatre morceaux passent
bien trop vite mais la qualité est au rendez-vous et c'est
bien le plus important. Vite la suite !!
Mathieu
site
: lexomyl
mp3 : une
vie pour rien
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L'homme puma "on remplace les yeux cassés"
(communication is not words / things get worse) CD
J'avoue
avoir mis du temps à rentrer dans ce nouveau disque du
groupe. Loin d'être mauvaise, la formule post-rock ambiant
déjà présente sur les précédents
opus de L'homme puma commencerait donc à m'ennuyer.
Manque de nouveauté, pas vraiment de renouvellement, cela
sentait le pâté moisi dès le départ.
Ceci est d'autant plus étonnant que j'avais beaucoup aimé
leur précédents efforts. Il me fallait donc insister,
me laisser happer par ce disque. Aujourd'hui, c'est chose faite.
Après moult écoutes, je peux affirmer avec plus
de recul que ce nouvel effort du combo est bon. Et ce même
si L'homme puma n'incorpore plus aucun chant dans ses compositions.
Laissant la part belle aux différents instruments, les
titres sont fins et racés. Quelques surprises parcours
même ce "On remplace les yeux cassés".
C'est d'autant plus bénéfique que la formule du
groupe, comme je le disais plus haut se renouvelle finalement
assez peu. Le tout est donc sauvé par une écriture
intelligente et talentueuse. Finalement n'est-ce pas le plus important
?
Ludo
site
: l'homme
puma
mp3 : Catherine
Deneuve
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L'homme puma "s/t" (communication is not words)
CD
L'Homme
Puma ne s'arrête plus. Après avoir sorti un split
en compagnie de Sugartown Cabaret il y a à peine
3 mois, les voilà de retour avec leur premier EP 10 titres.
Apparemment ils ne veulent pas perdre de temps et n'ont pas envie
de se reposer sur leurs lauriers. Mais pour être honnête
j'avais une petit interrogation avant d'écouter cette nouvelle
sortie à savoir si elle n'était pas un peu précipitée
? J'avais un peu peur que leurs compos souffrent d'un certain
"bâclage". Finalement, j'avais tout faux car force
est de constater qu'ils ont fait un gros travail pour sortir un
disque en tout point soigné.
Le premier contact avec cet EP passe par son artwork qui est plutôt
bien senti car il colle parfaitement avec la musique que l'on
retrouve à l'intérieur du joli digipack. Une musique
qui est au confluent du screamo et du post-rock où les
mélodies aérées côtoient des ambiances
plus tendues. Le côté screamo vient principalement
de l'intonation de la voix qui n'est pas sans rappeler celle de
Gérôme d'Amanda Woodward. Les textes sont
d'ailleurs écris en Français et sont propre à
ce style de musique, donc pas trop ma came en fait. Mais l'univers
de L'Homme Puma ne s'arrête pas là car ils
mixent leur musique avec divers samples ce qui les démarquent
des autres groupes du genre. Que ce soit de simples bruits ou
bien encore des discours (tirés en grande partie de films),
ces samples donnent une ambiance personnelle à chacun de
leurs morceaux. D'ailleurs sur les 10 titres que comportent cet
EP il y en a quelques uns qui ont été exclusivement
composés à base de samples. Mention spéciale
pour "6h22 un 20 septembre" qui est un très
joli interlude et qui lance parfaitement le titre "Solidaire
dans la déchéance". Ce dernier est pour
moi le morceau le mieux réussi car il a un petit coté
From Monument to Masses pas dégueu du tout. Bon,
c'est vrai que certains titres ne sont pas autant accrocheurs
que celui-là, je pense notamment à "La jungle
d'Alcaraz", mais rassurez-vous l'ensemble du disque est
plus qu'honorable et reste très agréable à
écouter.
En tout cas, cet EP nous démontre que L'Homme Puma
est un groupe avec un véritable potentiel ! Je suis maintenant
assez curieux de savoir comment vont sonner leurs prochaines productions.
Affaire à suivre donc
Mathieu
site
: l'homme
puma
mp3 : solidaire
dans la déchéance
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Loisirs "submergé par le sublime" (rejuvenation
/ théâtre Records / Dora Dorovitch / la mâchoire)
CD
Voici
donc le deuxième album de Loisirs qui fait suite
au remarqué et non moins excellent "glamoroso".
Ce nouvel opus commence fort en nous gratifiant d'un digipack
magnifiquement illustré par le talent de Bouzard. Si vous
ne connaissez pas cet auteur de BD, je vous conseille de jeter
un il sur ses différents ouvrages qui sont tout bonnement
hilarants. "The autobiography of me too" et "plageman"
(pour ne citer qu'eux) en sont le parfait exemple.
A l'écoute de "submergé par le sublime",
je pourrais dire qu'on ne change pas une équipe qui gagne
ou plutôt une musique qui gagne car ces 9 titres sont tout
à fait dans la lignée de leur premier album. On
retrouve avec plaisir cette étonnante énergie rock
alliée à un parfait sens de la mélodie. Tous
les morceaux s'enchaînent sans broncher pour former un album
des plus homogènes. Mais ce serait un tord de penser que
celui-ci est fade ou linéaire. Au contraire, Loisirs
arrive à nous transporter dans différentes sphères
émotionnelles. Les nappes mélodiques du clavier
et de la guitare peuvent à tout moment provoquer un déhanchement
incontrôlable de tous vos membres. Ecouter les énergiques
"bridges" ou "taloche" pour
vous convaincre. Mais ces Poitevins démontrent aussi au
travers de "dindon" et "cheyenne",
qu'ils peuvent ralentir le rythme et jouer une musique plus posée
qui n'a pas peur de revêtir un visage un peu plus mélancolique.
Les voix qui sont soient hurlées ou chantées se
mélangent habilement à cette richesse musicale et
apportent encore un peu plus de relief à chacun des titres.
"Submergé par le sublime" est donc un
album réussi qui sera une bande son agréable et
revigorante pour le rude et monotone hiver qui s'annonce !
Mathieu
site
: loisirs mp3
: tiger
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Loser life "friends with a demon" (taken by
surprise) LP
Je
dois bien reconnaître que les premières écoutes
de ce nouvel album de Loser Life n'ont pas réellement
satisfait les espérances que j'avais mis en lui. J'ai même
été plutôt déçu et ce n'est
pas sans une pointe d'amertume que je l'ai mis de coté
en pensant ne pas y revenir de sitôt. Mais comme je suis
bon prince et que je n'aime pas rester sur un échec, j'ai
décidé de lui laisser une nouvelle chance (quelques
mois plus tard quand même eheh).
Et là
tout a été remis en cause. Les 12 titres m'ont fait
un tout autre effet et j'ai redécouvert cet album avec
une certaine excitation. Loser Life nous sert un "friends
with a demon" de très bonne qualité. Il
est dans la même veine que leurs précédents
disques c'est à dire qu'il sonne comme de l'emo à
l'ancienne. Un retour aux années 90 qui n'est pas pour
me déplaire. On sent que c'est joué à l'instinct,
que les mecs ne sont pas là pour surfer sur telle ou telle
mode passagère. De la simplicité, de la mélodie,
une voix rageuse et une rythmique rapide tels sont les maîtres
mots de ce disque. Et que dire des riffs de "ball of bread"
et "friends with a demon" qui vous hérissent
les poils des bras. Magique ! Pour ce qui est des textes, on reste
dans un univers sombre et bercé de désillusion.
Au final, j'aurais mis un peu de temps avant de rentrer dans ce
nouvel album de Loser Life mais je ne regrette pas une
seule seconde d'avoir persévéré. Un album
qui est dans la continuité de leurs précédents
disques et qui ne devrait pas décevoir ceux qui ont apprécié
jusque là la musique de ces Américains.
Mathieu
site
: loser
life mp3
: idiot
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Loser life "my hell" (life's a rape) 12"
Une
pochette en noir et blanc avec un couple de vieux à poil.
Ca change des habituels clichés de pochettes punks où
la tête de mort est déclinée à toutes
les sauces. Bon ok je suis médisant sur ce coup-là
surtout quand on voit le nombre de têtes de morts qui parcourent
le site de Triste Temps. Ahah !! Une chose est sûr
c'est qu'avec ce 12", Loser Life a trouvé la
bonne équation : cinq titres = cinq petites pépites.
Rien n'est à jeter, ici la qualité prévaut
sur la quantité. En à peine un quart d'heure on
se prend un bonne dose de punk incisif dans la gueule avec cette
petite touche emo 90's qui va bien. La musique de Loser Life
est joué dans l'urgence, souvent à la limite de
la rupture. Sur une rythmique binaire et frénétique,
les guitares nous balance des riffs simples qui incorporent juste
ce qu'il faut en mélodie. Quant à la basse, elle
joue un rôle à part entière car en plus de
soutenir la rythmique, elle ajoute son grain de sel en apportant
de la rondeur à l'ensemble. Si la vitesse est le maître
mot de ces 5 titres, les Américains savent aussi ralentir
le tempo pour donner plus de profondeur à leur musique.
Ainsi, des passages plus tempérés parsèment
ce 12" comme cette magnifique fin de "Undressing
you with my mind" ou encore ce break fédérateur
de "Interior Motives" qui donne envie de reprendre
en cur "You're like cancer" avec le chanteur.
Un chanteur à la voix rageuse dont les textes abordent
surtout des sujets personnels sur fond de déceptions en
tout genre et de remise en cause.
Un disque sans chichi, d'une qualité et d'une sincérité
à toute épreuve. Simplement indispensable !
Mathieu
site
: loser
life mp3
: my
hell
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