Ca y est nous y sommes, c’est le jour J. Ce soir « la source furieuse » organise un concert à Montbrison ou plutôt LE concert, celui dont tout le monde parle depuis plusieurs semaines. Et pour cause, la programmation est des plus alléchantes. Jugez en par vous même : Daïtro, Sinaloa, Ampere, Burial Year et pour finir un des dernier show des Italiens de Raein, snif ! En tout cas il était bien évidemment impossible que nous rations une telle soirée. C’est avec mes compagnons de route habituel que nous franchissons les quelques centaines de kilomètres qui nous séparent du lieu du concert.
Deux heures plus tard et nous voilà devant la salle des fêtes de Montbrison, un lieux qui ne nous est pas totalement inconnu car nous y avions vu Amanda Woodward il y a quelques années déjà. Mais cette fois le concert aura lieu dans la grande salle et pour cause, il y a beaucoup de monde ! Pour tout dire on s’y attendait un peu et c’est tant mieux, cela nous change des concerts sur Lyon ! La foule est très cosmopolite ce soir avec notemment beaucoup d’italiens qui ont fait le déplacement ! Le temps des habituels salutations aux personnes que l’on croisent régulièrement, de faire quelques emplettes sur les nombreux stands présents et c’est Daïtro qui se prépare à investir la scène. Je me hâte donc de trouver une bonne place pour ne rien rater de ce qui va suivre.

Acte 1 : Daïtro
Vous n’êtes pas sans savoir (si vous avez lu ma chronique bien sur !) que le disque de Daïtro « laisser vivre les squelettes » a été une des plus grosse claque (si ce n’est la plus grosse) que j’ai prise ces derniers temps. J’étais donc impatient de redécouvrir ces morceaux sur scène. J’avais déjà vu Daïtro sur Lyon il y a quelques mois mais le concert trop chaotique (ceux qui y étaient me comprendront !), ne m’avait pas permis de les apprécier à leur juste valeur. C’est donc parti pour un set trop court pour moi mais très intense. Le groupe enchaîne les morceaux de son dernier opus pour mon plus grand bonheur. Ils ont l’air très à l’aise et en grande forme, ça mosh sur la scène ! En tout cas les Lyonnais ont pris de l’assurance et non assurément rien à envier des autres groupes un peu plus huppés de la soirée (si je puis dire) ! Oui mais voilà, malgré toute la bonne volonté des musiciens, je trouve que le son ne suit pas. Non pas en terme de qualité, mais le volume sonore des instruments est bizarrement très faible. C’est frustrant quand on connaît la qualité des composition des différents titres. C’est un peu dommage surtout que les autres groupes auront droit à un son beaucoup plus massif. Malgré cela, le set de Daïtro aura été d’une grande qualité et je ne saurais que trop vous conseiller de vous jeter sur « laisser vivre les squelettes », disque à mon avis indispensable.

Acte 2 : Sinaloa
J’avoue que je ne connaissais pas la musique des Américains malgré tout le bien que j’en avais entendu. Pourtant j’ai un peu de mal à rentrer dedans au début mais petit à petit je me laisse définitivement accrocher par leur emo rock vraiment bien fichu. Le son est assez bon, ce qui permet d’apprécier à ça juste valeur le jeu des guitaristes et le chant assez caractéristique mais au combien excellent du groupe. Je les trouve un peu statique tout de même et ça manque quelque peu de folie. Malgré tout, cela colle finalement assez bien à leur musique et Sinaloa parvient sans mal à captiver son auditoire. Une bonne prestation donc et un groupe que je vais m’empresser de découvrir un peu plus avec le split qu’il vienne d’enregistrer en compagnie d’Ampère. Tient justement, la transition est toute faite car devinez qui monte sur scène…

Acte 3 : Ampère
J’avais pris une bonne claque à l’écoute du mini cd « all our tomorrow and today », un véritable condensé d’énergie brute et intense. Je m’attendais donc à un set explosif et on peut dire que je n’ai pas été déçu. Le groupe donne tout ce qu’il a sur scène pour un résultat détonant ! Les morceaux sont toujours aussi efficaces, Ampère nous balance son screamo rageur en pleine tronche et c’est toute la salle qui prend une bonne claque ! D’ailleurs le public ne s’y trompe pas, réagissant à la moindre note des Américains. Le son est tout simplement énorme, peut être un peu trop même. Le set est tellement intense qu’il n’est pas évident de reconnaître les morceaux pour celui qui ne les a jamais entendu, et même pour celui qui les connaît ! La salle est aux anges et nous assistons aux premiers rappels de la soirée. Pfff, il va falloir vite s’en remettre car le show continu…

Acte 4 : Burial Year
Voilà un groupe qui m’est totalement inconnu, je sais juste qu’il contient en ses membres un ex-Takaru, groupe au combien excellent. Tant mieux me dis-je, mais voilà, Burial Year est le groupe sur lequel j’ai le moins accroché ce soir. Pourtant le set est vraiment bien exécuté, ça joue fort, ça joue vite, ça joue juste et le quatuor déborde d’énergie. Le chanteur possède une voix énorme et ne connaîtra aucune baisse de régime pendant toute la durée du set. Impressionnant ! C’est donc plus une affaire de style en ce qui me concerne. Le tout sonne peut être un peu trop métal à mon goût, ou avais-je peut être déjà la tête à Raein…

Acte 5 : Raein
Comment vous expliquez ce qui va suivre, franchement je ne sais pas. Commençons par rappeler que Raein va splitter et que ce soir il nous gratifie d’un de leur dernier concert. Forcément, vu sous cette angle, la prestation des Italiens fait figure d’événement attendu par beaucoup de monde. En effet la tension et l’émotion monte d’un cran au fur et à mesure que le groupe s’installe sur la scène. Petite déception tout de même, le groupe jouera sans bassiste ce soir pour des raisons que je ne connais pas. C’est parti, le chanteur invite d’emblée les gens à les rejoindre sur la scène. Je me dis qu’il faut vite que je réagisse si je ne veux pas rater ce moment unique. Trop tard ! J’essaye tout de même de me frayer un chemin mais sur scène c’est la folie. Les musiciens sont entourés de part et d’autres et n’ont même plus de place pour jouer. Le résultat est tout simplement surréaliste ! Je me suis finalement posté derrière l’ampli du guitariste (si bien que je n’entendais finalement plus que sa guitare) essayant de tenir debout coûte que coûte ! Après tant de péripéties je peux enfin me laisser aller aux morceaux tous plus jouissifs les uns que les autres. Je remue le tête, je chante, je lève les bras. Sur scène c’est la fête, les gens ont l’air tellement heureux, la bonne humeur devient vite comunicative. Cela contraste avec les gens restés devant la scène. Certains ont l’air quelque peu dubitatifs, d’autres paraissent même frustrés, forcément, ils n’ont pas dû voir grand chose ! Raein joue son hymne « tigersuit » pour clôturer la soirée et sur scène c’est du délire ! Franchement je ne crois pas avoir déjà assisté à pareil concert ! Quelques rappels plus tard et cette fois c’est bel et bien fini. En moi se mêle tout un tas de sentiments allant de l’euphorie (pour le set incroyable auquel je vient d’assister) à un réel sentiment de tristesse. Tchao Raein !
Je rejoins désormais la troupe dehors, il pleut, quel « triste temps » mais quelle soirée mémorable !

Ludo


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