Pour le dernier concert de cette année 2006, c'est encore une fois un concert Lyonnais qui va nous sortir de notre campagne. L'affiche est éclectique et pour le moins intéressante avec au programme des festivités Amanda Woodward, Gasmask Terrör, J'm'en fous, Aguirre et Passion Armée. Ce concert clôture le festival Deshibernation qui est un festival contre-culturel qui a accueilli pendant 5 jours des expos, du théâtre, des concerts et divers ateliers dans différents lieux lyonnais. Pour ma part je n'ai pas pu assister aux premiers jours du festival…
Le concert est annoncé à 20h00 mais le problème c'est qu'à 20h00 je suis toujours chez Ludo avec Dess et Gégé en train de manger un petit truc avant de partir. Autant vous dire qu'on ne sera pas à l'heure pour le début du concert sachant qu'il faut bien 1h00 pour rallier Lyon. Pas loupé, on arrive à l'Insoleuse à la fin du set du 2eme groupe ! Il faut dire aussi que nous sommes pas les rois de l'orientation, et, en fait on a pas mal galéré pour trouver le squat. Donc désolé je pourrais pas vous parler de Passion Armée qui a ouvert le concert. Une autre fois j'espère… La première surprise en entrant dans le squat c'est le nombre de personne présente ce soir. Ca fait bien longtemps que je n'ai pas vu autant de monde pour un concert de ce type. Ca fait plaisir en tout cas ! Je me faufile direct vers la scène pour voir ce qui sera le dernier morceau de Aguirre. Heureusement, ils jouent une autre chanson en guise de rappel mais il est difficile de me faire un avis objectif sur leur musique. Je suis quand même assez déçu d'avoir loupé le début de leur set car ça m'avait l'air franchement sympa. Un post-hardcore tout a fait honnête où se succèdent passages mélodieux et passages plus massifs. Seul la voix m'a semblé un peu en dessous mais on peut les pardonner car c'était visiblement leur premier concert. A revoir au plus vite…
Ensuite ce sont les Suisses de J'm'en fous qui montent sur les planches de l'Insoleuse. Ils pratiquent une noise punk barrée et complètement déstructurée avec un chanteur qui alterne parties chantées et cris hystériques ! C'est pas trop le truc que j'écouterais chez moi mais ce n'est pas pour autant que je délaisse leur set. Bien au contraire, je prends un malin plaisir à mater leur show, rempli de bonne humeur et d'énergie. Les mimiques de chacun des membres du groupe sont fortement communicatrices. Le public semble apprécier et n'hésitent pas à se déhancher pendant tout le set. On a donc droit à un petit rappel de deux chansons pour clore ce sympathique set des Suisses.
C'est Gasmask Terrör qui prend la suite des hostilités. Avant ce soir, je les connaissais seulement de réputation, je n'avais jamais mis un oreille sur leur zik. Ce sera chose réparée dans un instant. Je m'installe bien comme il faut sur le coté pour ne rien manquer du show des Bordelais. A peine leur set est commencé que c'est déjà la furie dans le public et celui-ci ne tarde pas à investir la scène pour ne faire qu'un avec le groupe. Ca slame, ça saute dans tous les sens, ça lève les bras, le tout encore une fois dans la bonne humeur. Gasmask Terrör nous envoie un punk crust des plus couillus. C'est direct, puissant et sans fioriture. Pour ma part avec tout ce remue ménage du public je reste pas longtemps à ma place et je me retrouve comme par magie à coté du batteur. De là j'ai une bonne vison d'ensemble de la furie qui résulte de ce concert. Par contre j'entends plus du tout la voix et c'est franchement dommage car sur la fin leurs morceaux me semblent un peu répétitifs. Mais bon rien de grave, leur set passe comme une lettre à la poste et eux aussi auront le droit un petit rappel.
Après cette terrible explosion sonore, la tache sera ardu pour les Caennais d'Amanda Woodward. Quoique je me fais pas trop de souci pour eux… En tout cas, ça fait un petit moment que je les ai pas vu en live et je suis vraiment impatient de les revoir. C'est un groupe que j'apprécie énormément, je trouve qu'ils pratiquent un emo-punk des plus classieux et des plus intéressants. Leur set est entamé depuis quelques minutes et je sais pas si c'est moi qui commence à être un peu fatigué mais j'ai l'impression qu'ils sont un peu en dedans ce soir. Le tout est bien exécuté mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour que je sois à fond dedans. En plus, un des guitaristes a la poisse, ses jacks semblent ne pas fonctionner et il vient même à péter une corde. Mais petit à petit leur set monte en intensité et je commence à me prendre sérieusement au jeu. J'ai l'impression que le public réagit de la même manière que moi, et, au fur et à mesure que l'on avance dans leur répertoire l'ambiance se fait de plus en plus chaleureuse. Ils nous régalent avec leur musique de très haute qualité où chaque mélodie te colle la chair de poule. Leur set mélange habilement des morceaux de leurs dernières productions et d'autres un peu plus vieux (à mon plus grand plaisir !). Le public s'immisce de plus en plus sur la scène et encercle au plus proche le groupe. Il n'y a plus de doute ce concert se fini de la plus belle des manières et dans une ambiance incroyable. Et lorsqu'ils entament "La décadence de la décadence", c'est tout le monde qui chante en cœur avec le groupe. Excellent ! Suivra un rappel, puis deux, puis trois et peut être même quatre. Amanda Woodward n'a plus un centimètre carré pour jouer et c'est ainsi que se termine leur set. Vraiment très bon !!
Il est déjà 1h30 du mat' et nous n'avons pas le courage de rester pour les Dj qui clôturent le festival. En tout cas, l'année 2006 se termine en beauté, il reste plus qu'à espérer que 2007 soit du même acabit…

Mathieu

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